"Quand le chasseur devient la proie..."
Suite à la menace grandissante de ces tueurs sanguinaires appelés "les creepypastas", les gouvernements de plusieurs pays ont décidé de s'allier et d'agir. Dans le plus grand secret, ils ont mis en place un p...
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Allongée dans mon lit, mes pensées s'entremêlaient, s'entrechoquaient dans une confusion incessante accentuée par cette douleur lancinante dans mes jambes. Je me sentais oppressée, assaillie d'image que je ne pouvais déchiffrer.
Sur le sol du salon, une petite fille criait de douleur.
Des larmes coulèrent à nouveau sur mes joues, sans que j'en connaisse la raison.
Ses jambes étaient brisés
Une immense tristesse et une colère sans pareille montèrent en moi, dans un brasier ardent. J'avais mal, j'étais mal. J'avais l'impression que des mains invisibles avec empoignées mon coeur et l'écrasaient pour le faire éclater.
Sous son bras un bébé
Sortir. Air frais.
Son crane laissé s'échapper la vie
Chancelante, les appuies en feu, je dévalai les escaliers et me précipitai hors de cette atmosphère étouffante. Rien à faire.
Une femme blonde hurlait de désespoir, tentant de le ramener à la vie, ses yeux émeraudes remplient d'eau
Je poursuivis ma course dans la sombre fôret. Les corbeaux croassaient à mon passage. Je n'en pouvais plus.
Echec.
Elle. C'était à cause d'Elle. Tout était de sa faute, c'est elle qui m'a fait ça!! ELLE!!!!
Une lueur.
Plus j'avançai, plus mes os me faisaient souffrir, moins je pouvais m'arrêter. Quelque chose en moi voulait que je continus vers cette lumière et soudainement, à mesure que j'approchai, la douleur retombait.
ELLE était l'origine de ma souffrance!
Elle? Mais qui était « elle »? Que sont ses images que je vois dans ma tête? Je ne connaissais pas de « elle »!!
La lumière provenait d'un petit campement. Autour d'un feu, une bande de jeunes, apparement ici à la recherche de frisson. Ils étaient quatre ou cinq; des cadavres de bouteilles complétant la troupe.
Le remède, MON remède.
J'empoignai un morceau de bois et entrai dans la lumière orangé des flammes. Pourquoi faisais-je cela? Le petit groupe me remarqua et m'assaillit de phrases que je n'entendais pas, leur yeux faisant l'aller-retour entre ma personne, la branche et mes appareils. L'angoisse commençait à transparaitre sous leur visage.
Tout ça c'est à cause d'ELLE!!!
Soudain, je frappai, écrasant mon arme sur la tête la plus proche, envoyant son propriétaire dans les étoiles. Une fille hurla tandis que ses deux acolytes tentèrent de m'arracher la branche des mains. Je fus plus rapide et brisa ces membres qui me voulaient du mal. J'étais sur la bonne voie, la douleur commençait à diminuer... Je continuai et m'acharnai sur le corps étendu à mes pieds.
1 coup, 2 coups, 3, 4, 5, 6 coups...
Encore et encore et encore. Le rouge avait pris le dessus sur les autres couleurs, teintant le sol, leurs habits, les miens, le bois dans mes mains... La fille s'était enfuit, précédé par son copain dans une course bruyante. Une des garçons remua; je me jetai sur lui, et fracassai une pierre sur ses os.
Encore et encore et encore. Je me sentais mieux, plus calme et apaisée.
Sur le bitume, une petite fille, brisée.
Ses long cheveux tachés de sang.
Dans sa poitrine, plus aucuns bruits.
Les passants hurlaient.
Déjà bien loin, ELLE; s'enfuyant à toute vitesse au volant de sa voiture.
Mais qui est « ELLE »??
Scheitern*.
Sur la buche servant de banc, un petit object rectangulaire vibra. Je l'empoignai, la surface s'alluma. Sur l'écran, dans une petite bulle de texte, en gras, la réponse à ma question, le mot qui me manquait.
