Creepypasta: "EDEN"

Chapitre 21

Bonjour bonjour, quelques lignes pour vous présenter mes excuses pour ce retard de publication: j'ai pas mal de boulot et mes vacances ne sont pas plus reposante --' . J'espère pouvoir trouver un rythme fixe, en attendant, bonne lecture!

Il devait avoir à peu près le même âge que Jeff, mais plus corpulent. Ses cheveux sombres, en batailles et la couleur de sa peau m'intriguait: cendrée. Mais ce que m'intriguai encore plus était ses yeux: vides. Il tourna la tête vers Jeff et ricana:

-Il m'a pas l'air bien frais ce repas et puis tu sais bien que je ne mange pas de psychopathe, c'est mauvais pour ma ligne et pour ma santé.

Mantis sourit:

-Rassure toi, je ne te ramènerai jamais une aussi mauvaise viande! Plus sérieusement, tu peux faire quelque chose pour lui?

-Oui, rentres.

Il s'effaça pour nous laisser passé quand il remarqua ma présence:

-C'est qui elle? Mon salaire en échange de mes services?

-C'est la mission de Jeff. On l'a récupéré dans un hôpital psy... Elle est déjà passé de l'autre côté. Jack je te présente Johanna, Johanna, voici Jack.

Le dénommé Jack m'observa de la tête aux pieds:

-J'ai pour habitude de manger les personnes que je rencontre mais là... je risque de me faire mal aux dents, dit-il en fixant mes jambes.

Il rigola face à mon expression:

-Tu devrais être rassuré plutôt, je viens de t'annoncer que je ne te croquerai pas!

Je me détendis; bien que cette personne soit des plus étranges, elle n'avait pas l'air d'être désagréable ou malveillante.

Il referma la porte derrière moi et aida à allonger Jeff sur un vieux brancard grinçant. Je jetai un coup d'oeil autour de moi. La pièce était petite, éclairée par quelques bougies. Dans un coin reposait un matelas, à même le sol avec une petite table de nuit à côté envahit par des bandes de tissus blanches tachées de noir, un vieux bureau en métal piqué par la rouille sur lequel trainait papiers, livres et outils chirurgicaux, une petite armoire d'où s'enfuyait quelques T-shirt et un miroir posé sur un pot remplit d'eau complétaient l'ensemble.

-Vous pouvez partir, je vais m'occuper de lui, Toby tu restes dans les parages au cas où...?

-Pas de problème, répondit ce dernier avant de quitter la pièce accompagné d'Hoodie et Mantis. Je m'apprêtais à les rejoindre mais il m'en empêcha:

-Toi tu restes ici, j'en ai pas finis avec toi, susurra t'il en se léchant les lèvres.

Je pris peur et m'éloignai de quelques pas du jeune homme. Il éclata de rire:

-Désolé c'était plus fort que moi! Mais tu restes le temps que je soigne ça, ajouta t'il en essayant de reprendre son sérieux. Il me désigna le petit fauteuil à roulette sur lequel je m'assis. Il partit dans une petite pièce annexe à ce qui devait donc être sa chambre et revint avec un petit flacon, compresses et bandages. Il désinfecta la multitude de petites coupures qui parcouraient mes pieds meurtris et les pansaient, puis observa un moment mes jambes:

-Maladie des os de verres?

J'hochai la tête affirmativement.

-Tu sais les enlever? poursuivit-il en pointant les appareils en titane.

Je m'exécutai en réponse et défis les bandages. En dessous, le sang avait séché, formant des croutes épaisses et sombres. L'escapade avait fait enfler les membres blessés, par endroit, la peau était violette et toute craquelée. Je détournai le regard, écoeurée.

-Mouais, affirma Jack, c'est pas joli-joli...

Patiemment, il nettoya le sang séché et mit des bandages propres avant de m'autoriser à remettre les appareils.

-Merci, dis-je d'une petite voie.

Le jeune homme esquissa un sourire, dévoilant des dents pointues:

-C'était gratuit pour cette fois, mais la prochaine... Il fit claquer sa machoire.

J'ouvris grands les yeux, apeurée. La prochaine fois il allait me croquer? Et il repartit dans un fou rire. J'étais perplexe, était-il sérieux ou plaisantait-il?

-Bon, à nous deux l'affreux, s'exclama t'il en s'approchant du brancard. Son occupant était toujours inconscient, mon passement de fortune était maintenant imbibé d'hémoglobine. Jack posa un tissu sur les yeux blancs et vides du tueur:

-C'est trop perturbant, se justifia t'il, j'ai l'impression d'être constamment scruté. Dans la pièce du fond, dans le réfrigérateur, tu peux me prendre quatre poches de sang?

-... réfrijateur?

-Oui le réfrigérateur, répéta t'il sans comprendre.

Je le regardai, perdue.

-Ne me dis pas que tu ne sais pas ce que c'est? repris t'il.

Je secouai la tête de droite à gauche. Il était éberlué.

-Mais combien de temps tu as passé là-bas??

Je réfléchis un instant:

-Toujours...je crois...

Il ne sut quoi répondre. Il me guida jusqu'au fameux « réfrigérateur » et me désigna les poches de sang. Au passage, il récupéra des cathéters et une grande bassine. Nous retournâmes auprès du blessé et installâmes tout le matériel. Jack commença par retirer les balles qu'il déposa dans un petit plateau métallique puis recousue la chair abimée. Ne sachant où allé, je décidais de l'aider dans sa tache et entrepris de nettoyer tout le sang. L'eau de ma petite gamelle d'eau ne tarda pas à devenir cramoisie. Pendant ce temps, le chirurgien improvisé préparait une transfusion. Le contenue de la première poche glissa dans les veines du noiraude. Jack attrapa le poignet de Jeff, le plaça au dessus de la bassine et fit une profonde entaille avec un scalpel. Le sang goutta, je ne pus retenir un petit cri.

-C'est le moyen le plus rapide pour éliminer les produits de son organisme; lorsque son sang sera propre, il guérira tout seul, m'expliqua t'il. Il en a pour trois bonnes heures...

Je quittai la pièce quelques instants plus tard et décidai de m'aventurer dans le manoir. Je ne croisai personne, à part Toby que j'aperçus dans ceux qui semblait être la cuisine. Je me déplaçai lentement, précautionneusement. Une magnifique volée d'escalier menait au 1er étage, essentiellement composé de chambres. Au fond du couloir, des toilettes communes. Le sol était tapissé d'une moquette rouge foncé qui semblait avoir vécu. Le plafond était haut, meublé par des toiles d'araignées poussiéreuses.

Au deuxième niveaux, j'y trouvai encore trois chambres d'on deux vides. Un petit écriteau sur une des deux portes attira mon attention: Johanna. Ma chambre, apparement... Je pénétrai dans la pièce et laissai mon regard la parcourir. C'était une petite chambre. Des boiseries et du papiers peint vieillot habillaient les murs, du parquet sur le sol, protestant au moindre de mes pas. Il y avait un lit le long du mur, au fond sous une grande fenêtre, un bureau et sa chaise en bois ainsi qu'une vielle mais très charmante armoire, un grand miroir fixé sur l'un des battants. Je m'assis sur le lit qui grinça. J'aimais bien cette pièce.

Je m'assoupis.

...