XI.

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•PDV KAYSSIA JENSEN•

Après avoir finalement libéré ma vessie, je retourne à la voiture. Harry est assis à sa place, la voiture est en parfaite état. Je scrute son visage après m'être posé sur mon siège. Il a l'air, ailleurs. Il sursaute au son de la porte que je referme.

« Harry, tu... Tu vas bien? »

« Eum, ouai. »

« Tu ne vas pas bien, je le vois et je ne suis pas idiote. Bébé, je t'écoute, je suis là pour toi. »

Un sourire se forma sur son magnifique visage lorsque je l'appelle bébé et ça me fait sourire à mon tour.

« J'avais raison tout à l'heure, l'homme est un ami de mon père et Louis viens de m'apprendre que ... » commence-t-il mais je le coupe dans son élan, beaucoup trop curieuse.

« Que? » il soupire en même temps et je m'excuse silencieusement de l'avoir coupé.

« Mon père a été relâché. »

À ses mots, un frisson parcourt mon corps. Après tout ce que cet homme a pu faire comment se fait-il qu'il soit libéré? Cette idée me fait peur parce qu'il est clairement à nos trousses. Connaissant mes peurs, la main d'Harry se pose sur mon genou avant qu'il ne démarre la voiture.

« Ma puce, je te promets que je vais te protéger. Il ne te touchera pas. J'ai eu la chance de te rencontrer et d'être tomber amoureux de toi, je ne le laisserai pas t'emmener loin de moi, je ne le laisserai pas me prendre ce qui m'est le plus chers à mes yeux ainsi que ma mère et ma sœur, je te le promets sur ma propre tête.»

Les larmes envahissent mes yeux mais je ne les laisse pas couler. Si je reste avec lui, je dois m'habituer à ce genre de stress et je ne peux pas me mettre à pleurer à chaque fois pour ne pas lui ajouter un poids supplémentaire sur les épaules.

Je m'approche de lui, dépose mes lèvres sur les siennes timidement. Il appuie sur la pédale et nous nous retrouvons sur l'autoroute.

« Bon, parlons de toi babe. »dit-il en souriant.

« Moi? » je pouffe doucement en lui adressant un regard alors qu'il regarde la route.

« Non, de l'autoroute! » dit-il sarcastiquement puis son regard me gagne. Il tire la langue, me voyant agacé par sa blague.

« Que veux-tu savoir ? »

« Tout. »

« C'est grave comme tu m'aides. »Rigolais-je sarcastiquement puis je roule mes yeux.

On rigole doucement puis il me pose finalement une question quand il m'entend chantonner la chanson qui passe à la radio.

« Tu fais de la musique? »

« Pas spécialement mais je sais jouer du violon et piano. Instruments typiquement féminin tu vas dire? »

« Non, je trouve que ce sont des magnifiques instruments qui viennent nous chercher dans les tripes quand ils sont bien jouer. Tu me montreras un jour? »

« Je n'ai pas les instruments! »

« J'en achèterai. » il me regarde désormais le plus sérieusement du monde et je rigole aussitôt.

« T'es cinglé. »

« Je sais » affirme-t-il en posant sa main sur ma cuisse.

Il me sourit et on continue de parler ; il me questionne, je réponds.

« Famille? »

« Mère styliste, père médecin. J'ai un grand frère. »

« Anniversaire ? »

« 14 avril.»

Et ça continue tout le reste du trajet. Il répond à son tour à mes questions et j'ai l'impression de le connaitre par cœur et de même chose pour lui, comme si je le connaissais depuis des années.

Une cigarette à la bouche, je regarde à travers la fenêtre et ma chanson préférée commence à se jouer à la radio. « All of me » de John Legend est une chanson qui me procure des frissons, une chanson que j'adore faire au piano et au violon. Regardant le paysage défiler, mes doigts commencent à taper au rythme de la chanson sur la main d'Harry. Il se penche vers la radio et augmente le volume de la radio, se mettant à chanter. Sa voix est vraiment époustouflante. Grave mais étant capable de toucher les hautes notes, un vibrement discret. Nos voix se rejoignent sur cette magnifique chanson.

La chanson se termine, malheureusement. Arrêtés au feu rouge, nos lèvres se touchent. Ses yeux se retournent sur la route et quelques minutes plus tard, il se stationne dans une allée.

« Nous y sommes? »

« Ouais. Stressée? »

« Non, si ta mère et ta sœur sont aussi gentille et aussi aimable que tu l'es avec moi, je devrais m'en sortir. »

« Elles le sont encore plus. »

Il sort de la voiture et ouvre ma portière tel un gentleman. Sa main emprisonne la mienne et on marche jusqu'a la porte d'entrée.

Je ne peux empêcher le stresse d'augmenter, c'est le genre de chose que l'on ne contrôle pas. Je me dis que tout ira bien, que la mère d'Harry doit être un ange, pareil pour sa sœur.
Harry ne prend pas le temps de cogner, il entre. On marche dans un corridor et nous arrivons dans une salle très éclairée et bien décorée, le salon. Une femme aux cheveux foncés est assise sur le canapé et à ses cotés, une femme aux cheveux plus pâles.

« Hey m'man. »

La dame aux cheveux foncés se lève à toute vitesse et pris Harry dans ses bras. J'en déduis que c'est sa mère et sa sœur. La jeune femme aux cheveux pâles me tend sa main.

« Je suis Gemma, la sœur d'Harry. Je suis sure que tu es sa petite amie. » Dit-elle en souriant d'un large sourire sincère.

« Je suis Kayssia, sa petite amie. »

Gemma me surprend en me prenant dans ses bras et Anne fait de même.

« Vous avez fait bonne route? »

La question qui tue.

Nothing feels like you. (En correction et réécriture.)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant