33. Quand tu n'es pas là

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"Alors ? Je mets laquelle ?"

Clémence tenait deux robes, une dans chaque main et il m'aurait été difficile de vous dire laquelle était la plus vulgaire.

"La bleue pour le haut, la blanche pour le bas.. fais comme tu le sens !"

"Sérieux Marie t'es pas cool là ! Mélissa est meilleure niveau conseil."

"Oui bah pour une fois tu te satisfera de ça !"

Cette dernière était partie comme une furie à la fin des cours prétextant avoir un "truc urgent" à faire.

Voilà pourquoi je me retrouvais  seule avec Clémence, et que je l'aidais pour sa tenue de ce soir.

~~~

"Je suis lààà !" Avait hurlé Mélissa depuis le salon. Clémence et moi étions déjà prête, j'avais fais simple et avais opté pour une robe noire et de petits escarpins chairs, ce soir j'avais envie de me sentir bien, de me sentir mieux.

Nous avions quitté la chambre pour la rejoindre. Mélissa détailla rapidement Clémence.

"Pourquoi tu me regardes comme ça ?"

"Pour rien c'est juste que.." elle désignait de sa main droite son coup.

"C'est le collier c'est ça ? J'étais sûr que ça n'allait pas avec cette robe ! Tu vois Marie, j'te l'avais dis !"

"C'est vrai" soupirai-je, elle avait passé un long moment sur le choix des bijoux, je n'avait pas vraiment donner d'avis sur ce domaine, la multitude de collier et de bracelet fantasy n'était pas vraiment à mon goût.

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Comme je m'y attendais, Mélissa et moi n'avions pas du tout la même définition de "petit comité".

Je regardais la vingtaine de personnes présentes dans le petit appartement de Clémence. Dans cette disposition, il paraissait encore plus étroit.

J'avais eu l'espoir de trouver un petit moment de calme et de fraîcheur sur le balcon, l'alcool que je commençais a accumuler me donnait chaud, c'était une chaleur berçante et réconfortante mais si je ne voulais pas m'endormir, je devais prendre l'air.

Ma surprise égala donc ma frustration quand j'eu le bonheur de voir que ce même balcon était déjà occupé par Maxime et Clémence, apparemment bien décidé a rester là et à continuer de s'échanger activement leur salive.

Pour le balcon s'était raté, il ne me restait qu'une seule option, sortir d'ici.

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J'étais parvenue à trouver un banc, juste derrière l'immeuble de Clémence.

En regardant le ciel étoilé au dessus de ma tête, une vague d'émotion en tout genre me percuta de plein fouet.

Un grand mélange de nostalgie, de mélancolie, de tristesse et de regret. Mon père, ma mère, notre maison, ma vie ici, Thomas, Hugo, les filles, un ribambelle de souvenirs dont certains étaient plus douloureux que d'autres, me rendirent rapidement saoule de questions.

J'étais dépassée par cette vie que je menais et qui semblait ne pas décidée à m'offrir une dose de bonheur pur, un bonheur sans date de péremption, sans retournement de veste. J'en avais pourtant tellement besoin de ce bonheur, besoin qu'une personne me prenne par la main, qu'elle me dise de ne pas m'en faire, que tout irait mieux à présent.

Tu m'as changéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant