Snake's Trouble

XXXVIII - Let me explain...

Assise dans le sofa, elle rédigeait son devoir pour le cours de potions du lendemain. Deux jours après son réveil à l'infirmerie. Elle était dispensée de cours de magie noire pour une semaine. Son seul réconfort. Son frère, quant à lui, lui avait assuré aller très bien. Que la situation aurait pu être pire, et que malgré les circonstances, il restait optimiste. Son cardigan à ses cotés, sa robe au portemanteau et sa cravate à coté de son parchemin. C'est dans ces moments qu'elle apprécie grandement d'avoir des appartements à part. C'est plus tranquille et agréable. Et l'horaire était parfait, elle n'avait pas peur de voir arriver quiconque ici, elle avait fini les cours une heure avant les autres. Pour cause, elle avait appris à transplaner avant les autres et n'avait donc pas pris l'option cette année. Seulement une fois lancée dans son devoir, elle ne surveillait plus l'heure. 

La porte de la petite salle commune s'ouvrit. Lorsqu'elle leva le regard, elle se précipita pour attraper d'un coup de brasse ses affaires sur la table et le canapé. Mais il l'arrêta, encerclant sa main autour de son avant-bras. 

<<-Attends.>>

Elle s'arrêta net, la tête baissée. 

<<-Il faut qu'on parle.>>

Elle retira son bras de son emprise, puis fit volteface, posa ses affaires sur le canapé, et s'assit à coté. Il fut surpris de sa soudaine docilité. Il prit alors le grand fauteuil à coté. Un silence s'installa. Il cherchait ses mots. Il avait pourtant récité son discours toute la journée. Mais tout devenait plus difficile face à elle. 

<<-Qu'est-ce que tu voulais me dire?>>

Il se ressaisit en voyant son agacement. Il se ressaisit en voyant qu'elle est blessée au fond d'elle par la situation. 

<<-Je...Avec Astoria, c'est du faux. Il n'y a rien. C'est pour mon père. Il m'a envoyé en Irlande, me l'a fait rencontré, et j'ai compris. Et j'ai joué le jeu. Il le faut.

   - Il a eu raison de la choisir. Elle est jolie, intelligente, jeune et de bonne naissance. 

    - Tu es jalouse?>>

Elle lève le regard vers lui, les yeux larmoyants. 

<<- Non, elle sourit. Je suis réaliste. Je ne veux pas être un secret, ni la cause d'un rejet. 

    - Tu ne l'est pas!>>

Mais face à son regard, il se ravisa. Elle avait raison. Et ce n'est surement pas agréable pour elle. Mais comment lui dire? Il prit une grande inspiration. 

<<- Je te déteste, Orack.>>

Elle baissa la tête, prenant ses mots en plein coeur. 

<<- Pour être toi, cette fille qui ronge mon esprit et consume mon être. Je déteste t'aimer si fort, lâche-t-il enfin dans  un souffle, ces mots presque coincés dans sa gorge.>>

Un faible sourire remonta les coins de sa bouche, révélant ces petites fossettes qu'il aimait tant, comme il aimait tout chez elle. 

<<-Que voudrais-tu, tout oublier? 

   -Oublier? Non, elle s'exprime finalement. J'ai essayé. Mais c'est impossible. Parce que tu seras toujours là et que je ne cesse de penser à nous.>>

Le visage de Malfoy s'illumina enfin. Mais la mine d'Acylia l'inquiéta aussitôt. 

<<-Mais je crois que tu ne comprend pas. Faire confiance, c'est pas dans ma nature. Je ne le fais pas sans raison. Et je refuse de m'installer dans une relation qui devra rester secrète, qui sera une contrainte. Je peux pas.>>

Sur ces mots, elle se leva du canapé en direction de sa chambre. Il se leva à son tour, essayant de l'arrêter. 

<<-Non, attend!>>

Elle poursuivait son chemin d'un pas décidé. Il lui attrapa le bras, mais elle se défit de sa prise facilement. Agacé, il l'attrape plus fort cette fois-ci et la plaque contre le mur. Elle échappe un cri, mais il en fait abstraction. 

<<-Tu peux pas, non. On peut pas s'arrêter là-dessus!>>

Quelque chose l'interpelle. Une trainée rougeâtre s'échappe de ses lèvres. Elle s'éloigne légèrement et tousse violemment. Des gouttelettes écarlates tâchent ses mains et le tapis. Elle se masse le cou, geignant. Puis elle s'effondre au sol, prise d'une profonde quinte de toux, et ne parvenant plus à respirer. Une mousse orangée accompagne l'hémoglobine à ses lèvres. Malfoy se jette à ses cotés, effrayé. Il l'appelle, sans réponse. Inquiet, il glisse alors une main sous ses épaules, un bras sous ses genoux, et la porte pour traverser le château. A ce moment, ni son poids, quoique léger, ni les élèves qu'il croise, ne l'importent. Seule l'infirmerie à une importance. 

Il s'était endormi dans son fauteuil, sa main dans la sienne. Il la lui avait  tenu le début de la nuit, jusqu'à ce qu'il s'endorme, en se remémorant les paroles de Madame Pomfresh; "c'est une bonne initiative de lui avoir donner ce remède, mais elle aurait du le suivre plus longtemps". Il r'ouvrit les yeux lorsqu'il sentit la main autour de la sienne se presser. Elle papillonna des yeux à son tour, avant de les ouvrir grandement, d'un bleu éclatant. Aussitôt, il voulu s'excuser. 

<<-Je suis...

     -Chuuutt, elle le coupa aussitôt.>>

Il fronça les sourcils, ne comprenant pas. 

<<- Tu es resté là, avec moi. Je sais que tu ne l'admettra pas. 

    - J'en ai déjà dis beaucoup cette après-midi, c'est déjà pas mal, il rit. 

   -C'est une preuve. Tu m'as...sauvé? 

   -J'ai aussi faillit te tuer. 

    - C'est pas faux.>>

Il échappe un rire, avant de s'approcher d'elle, se penchant au dessus du lit. 

<<-Tu es folle. 

    -Tu penses que je suis folle, mais c'est moi qui te rend fou.>>

Et sur ces mots, ils échangèrent un baiser passionné. 

<<-Laisse moi du temps, et il n'y aura plus de secret, il murmure contre ses lèvres. 

    -Très bien, je te donnerais un peu de temps, elle sourit.>>

Je te déteste Je t'aime

Je déteste le fait de t'aimer

Je ne veux pas, mais je ne peux placer

Quelqu'un d'autre au-dessus de toi

Je te déteste Je t'aime

Je déteste le fait de te vouloir

"I hate u, I love u, by Gnash ft. Olivia O'Brien"