XXIX - Home sweet home

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Le train se tenait fier sur les rails, lustré et diffusant sa fumée blanchâtre sous tout le plafond.

Le père Malfoy les avait déposés tôt ce matin là. Il ne digérait toujours pas l'histoire de la veille. Ainsi étaient-ils dans les premiers arrivés.

Les temps avaient changés. Le Ministère a été renversé par le Seigneur des Ténèbres. Celui-ci avait un contrôle absolu sur le monde magique. Il s'assurait même, par un test de sang, que les élèves admis soit des sang-pur. Les temps étaient désormais dangereux.

Acylia craignait pour son petit frère. Sa mission était désormais de veiller sur lui. Il n'atteignait que sa troisième année, et l'école était déjà perverti. Cela allait être dur pour lui, la jeune femme voulait lui rendre la vie plus facile.

Elle avait revêtit son uniforme avant même d'entrer dans le train. Elle était ainsi sortit en uniforme, soit une jupe plissée noir, des chaussettes hautes noires, des bottines de même couleur, et une chemise blanche. Elle avait déjà épinglé son insigne de préfète-en-chef sur son buste, et du coin de l'oeil, observait celui sur le torse du jeune homme à ses cotés. Il l'avait épinglé sur sa veste de costume noir. Tout était noir, sa chemise, son pantalon, ses chaussures. Cet ensemble tranchait avec la pâleur de sa peau, la clarté d'acier de ses prunelles, et la blondeur de ses cheveux. Cela le rendait séduisant aux yeux de la jeune femme, interdit, dangereux et pourtant attirant.

Elle avait donné rendez-vous à Dannielle dans leur compartiment habituel, dix minutes avant le départ. Elle avait un quart d'heure d'avance. Ainsi elle laissa passer Malfoy devant elle qui rejoignit aussitôt le wagon réservé aux Serpentards. Celui de la jolie blonde était dans le compartiment suivant, où se côtoyait bien souvent tous les nouveaux venus encore non-répartis.

Quand soudain, une main l'attire dans un compartiment. Le compartiment où tout à commencer....

Il ferme la porte à clefs, baisse le rideaux. Puis il l'embrasse. Avec fougue, comme un manque. Encore un de leurs rapport passionnels.

<<-On avait dit qu'on serait discret, marmonne la blonde contre ses lèvres, refusant cependant à l'arrêter dans son élan.

-Personne ne nous voit.>>

Ils se détachent, leurs regards scellés. Ils avaient décidés que ce secret resterait entre eux. Mais être loin de l'autre était terrible. Se détester était plus facile, mais malheureusement impossible. Et le feu du danger les attirait, comme le brasier attire les papillons de nuit qui risquent leurs ailes et s'y brulent.

Sa valise en bout de bras, elle sortit du compartiment et se rendit à celui où elle avait rendez-vous. En entrant, elle fut comme surprise et soulagée de voir son amie également en avance. Celle-ci eut un regard brillant lorsqu'elle perçut la jeune femme, et l'enlaça si fort, qu'elle aurait pu l'étouffer. Puis elles s'assirent ensemble.

Acylia devait à son amie un récit de ses vacances. Elle le lui fit, en arrangeant quelques passages, omettant par exemple ses rapports avec Malfoy. Cela devait rester top secret. Elle apprit avec fierté que son amie, ainsi qu'un garçon de sa maison, étaient préfets-en-chef. Tout comme elle l'était. Elles s'en félicitèrent mutuellement.

Une fois arrivées dans la Grande Salle, l'ambiance leur glaçait le sang. Ce n'était plus joviale. C'était lugubre, sinistre, monotone. Comme d'ordinaire, Acylia s'asseyait le plus proche possible de la table des rouge et or, à coté de son frère et de son amie. Le professeur Rogue se leva, s'approcha du pupitre dont l'hibou s'était envolé, fuyard, et entama son discours.

<<-Bienvenus à toutes et à tous. Avant de procédé à la répartition, je tiens à rappeler à tous notre corps enseignant. Je vous prie d'accueillir le professeur Amycus Carrow , professeur de l'Art de la Magie Noire, et Alecto Carrow qui enseignera l'étude des moldus. Maintenant, nous procéderons à la répartition, puis je me permettrais de vous retenir pour un rappel des règle avant le repas. >>

Les deux frère et soeur présentés plus tôt, étant également les ministres de Rogue, se chargèrent de la répartition. Les élèves bien moins nombreux que ceux des autres années, se présentaient terrifiées aux Choixpeau, qui lui aussi, semblait plus vieux, moins fier dans ses chansons, et monotone. Comme lorsqu'il avait envoyé Acylia à Serpentard. Il savait peut être que, malgré que là soit sa place, elle ne s'y sentirait pas toujours bien.

Puis, il fut l'heure de retourner dans son dortoir. La coutume voulait que l'un des préfet mène les élèves de premier année, mais ni Flora Carrow ni son acolyte Cassius Warrington ne semblait décidé à le faire. Agacée, Acylia prit les choses en main.

<<-Les premiers années de Serpentard, avec moi!>>

Et d'un signe de brasse, elle les somma de la suivre, ce qu'ils firent, effrayés, rangés en rang. Elle n'eut pas de mal à les discipliner tant ils était anxieux. Une première depuis bien longtemps. Elle le mena par le chemin le plus rapide, passant devant le cachot des cours de potions et le bureau du professeur Rogue, pour arriver devant le mur de pierre humide. Là, elle leur expliqua que chaque semaine, un nouveau mot de passe leur sera communiqué pour entrer.

<<-Quels sont ses serpents qui sifflent sur vos têtes?>>

Aussitôt, le mur dévoila la salle commune, qui ne manquait pas de charme, avec ses grandes baies vitrées donnant sur le lac-ou plutôt à l'intérieur- ainsi que ses lumières vertes, et le calme apaisant des flots. Quelques élèves s'y étaient déjà rendus, les plus vieux, occupants quelques sofas.

<<- A droite, le dortoir des garçons, à gauche, celui des filles. Si un garçon se dirige vers le dortoir des fille, faites attentions aux escaliers. Et vice-versa, bien sûr. Allez vous installer.>>

Et sur ces mots, les premiers années se dispersèrent.

La jeune femme se dirigea vers la porte au fond. Une arcade de pierre encerclait la porte, dans laquelle était gravée "préfets-en-chef". Une des particularités de ce titre, les chambres étaient à l'écart de ce vacarme.

En entrant, elle découvrit une petite pièce commune à son acolyte, Une immense baie vitrée au fond, où elle pouvait observer un Strangulot qui collait sa tête contre la vitre. Une petite table trainait au centre, entouré d'un canapé et de deux fauteuils. Il y avait deux armoires, deux bureaux, et quelques étagères. De part et d'autres, deux portes menant aux deux chambre. Devant celle à sa droite se tenait sa valise. Elle ouvrit alors la porte, et entreprit de ranger ses affaires.

L'année venait de commencer. Une anxiété nouait ses tripes. le dénouement finale, le combat ultime. Elle le sentait venir. La fin approchait. Il était inéluctable.

Qu'adviendra-t-il d'eux?


Parce que le temps ne guéri pas, je devient malade à force de regarder ce plafond, et mes sentiments pour toi n'aide pas. *





*Cause time isn't healing, I'm getting of staring at my ceiling, and I can't help the way I feel about you. "Time isn't healing, by Tom Felton."

Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant