XV - What happened...

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L'air était estival. Il sentait bon les grillades, la charcuterie et les poivrons à peine déposés sur la grille, au dessus des braises, qui commençait lentement leur crépitements. Le soleil, malgré l'heure, continuait de baigné la petite ville française de ses rayons éclatants. Acylia se reposait tranquillement sur sa chaise, dont le dossier baissé la laissait allongée comme sur un transat. Dans la pelouse, Amaël faisait quelques dribbles avec son vieux ballon encore bien gonflé. Et, plus loin, son père s'occupait du barbecue.

Elle se releva sur son siège, remontant au passage le dossier. Son regard se posa sur son père, qui retournait une dernière fois les légumes, avant de laisser le tout griller un peu, et revint vers la table pour prendre son verre. Elle en profita pour lui demander de s'asseoir, elle devait lui parler.

Celui-ci le fit en souriant, essuyant de sa main son front ruisselant de sueur. Elle inspira un bon coup, frottant ses mains moites entre elles. Elle avait peur de la réponse

<<-Dis-moi, qu'est-ce qu'il se passe avec Lucius Malfoy?>>

A cette question, il ravala douloureusement sa salive, son euphorie descendant soudainement, et il reposa son verre sur la table.

<<-Pourquoi cette question?

-Je connais son fils, elle explique, et j'ai déjà eu une altercation avec lui. Si je veux pouvoir rétorquer, je dois avoir toutes les cartes.

-J'aurais du me douter que tu atterrirais dans la même classe. >>

Il n'était visiblement pas heureux de devoir s'étaler sur ce sujet, qui remontait maintenant d'il y a bien longtemps, leur dernière année d'école, à la toute fin, alors qu'il commençait à fair beau et chaud, et que les derniers examens allaient finir. Mais, au fond, il se doutait qu'un jour, il aurait à tout expliquer. Il espérait seulement que cela ne soit pas si tôt.

<<-En fait, nous étions en même classe, ta mère, Lucius, et moi. À cette époque, tu-sais-qui s'accaparait petit à petit la crainte du monde des sorciers, et il gonflait les rangs de ses partisans. Et la rumeur courrait, disant que Lucius allait en faire parti. Et déjà, une idée d'"ordre du phoenix" s'était installé. Rien de ce que tu connais, mais on songeait déjà à se réunir pour faire front au Mal qui grandissait. Et, bien que j'étais défavorable à cette idée, ta mère à décidé de tenter une infiltration. Elle s'est donc rapprochée de Lucius dans le but d'intégrer l'ordre des Mangemorts. Tout se passait à merveille, elle avait réussi à créer un lien avec lui, et avait fini par entrer dans cet ordre. Ce fut si terrible, la première fois que je l'ai vu avec cette marque sur l'avant-bras.

-Et, que c'est-il passé après? Elle à eu des informations?

-Assez pour intercepter certaines actions, mais j'ai vite appris que cela tournait mal pour elle, elle était sur le point de se faire griller. Et je lui ai posé un ultimatum, soit elle arrêtait, soit je partais. Et son choix, à mon plus grand bonheur, c'est porter sur moi. Mais ce fut, je pense, une humiliation, une rupture pour ce bon vieux Lucius qui reste douloureuse, il s'amusait à jouer le méchants dans les couloirs, avec cet air méprisant qu'on lui connait aujourd'hui. C'est pour cela que je pense que cet accident, n'en étais pas un, ajoute-t-il en faisant référence à la mort de sa chère et tendre.>>

Acylia mit un certain temps à tout assimiler, les yeux larmoyants. Un instant, elle cru même à une blague de mauvais goût de son père, mais en voyant la douleur à travers son regard lorsqu'il ressassait le passer, elle fut persuadée de sa sincérité.

<<-Tu-tu es en train de me dire...que maman était une mangemort? >>

Le silence qui suivit cette question fut une confirmation pour Acylia. Alors, telle était la vérité.

Soudain, son père se leva et s'approcha du barbecue, posa les grillades sur un plat, et appela le cadet pour rejoindre la table. En voyant sa famille proche se réunir autour de cette plaque en verre acheter il n'y a qu'un mois spécialement pour manger dehors l'été, elle fut prise d'une vague de joie et de nostalgie. Sa mère lui manquait, mais elle était fière de voir que le monde poursuivait son court, et que la force de celle-ci continuait de les suivre pour que leur avenir n'en soit que meilleur.

Elle prit alors cette lettre, écrite sur du parchemin à la plume et l'encre noire, ne contenant que des mots hypocrites, méprisants, et sournois, autrefois scellée par un cachet vert foncé au sceau qui ne lui était pas inconnu, et la fourra dans une poche de son short, évitant tout soupçons et toute inquiétude et sourit, fit bonne figure tout en choisissant son repas.

C'est comme ça que pleure un ange. C'est la faute de ma propre fierté maladive*








*This how an angel cries. I blame it on my own sick pride. "Sail, by Awolnation"

Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant