XXI - Roll on the holidays!

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<<-Il faut que je te parle.>>

Face à son ton si strict, Danielle fut aussitôt inquiète et s'assit sagement sur la banquette, tandis qu'Acylia fermait soigneusement le compartiment.

<<-J'ai...j'ai eu le malheur de surprendre une affaire, l'autre nuit. J'étais sous la tour d'astronomie quand...>>

Elle ne put finir sa phrase, mais Dannielle craignait déjà de comprendre.

<<-Tu veux dire que...

    -Il étais là...il le pointait de sa baguette...il tremblait...il n'y arrivait pas! Et puis...

    -Qui ça," il"? >>

Elle ravala ses larmes et sécha les coins de ses yeux humides.

<<-Ça, je ne peut pas te le dire. Mais qu'importe! Je me suis fais coincée, ce soir là. Et j'ai une punition. Je passerais les vacances chez Malfoy.>>

Face à cette révélation, son amie fait les yeux ronds, et manque de s'étouffer.

<<-Quoi? Attends, tu rigoles?

    -Non, malheureusement. Mais je t'en pris, n'ébruite pas le sujet. C'est suffisamment dur ainsi. Je te le dis au cas où tu voudrais me rendre visite, pas que tu sois surprise devant la maison.>>

Elle opina du chef, bien que très attristée pour son amie.

Sur le quai, elles perçurent aussitôt la famille Malfoy qui attendait Acylia. Alors, les deux amies s'enlacèrent une dernière fois. Ces vacances ne seront pas une partie de plaisir.

<<-Promets moi qu'on se verra, marmonne la blonde.

    -Promis.>>

Et alors, sans un autre regard de peur de ne plus pouvoir se quitter, elle s'avança sur le quai vers ses hôtes, sa valise en bout de bras et le reste rapetissé dans sa poche. A chaque pas qu'elle exerçait, elle se sentait un peu plus partir. Sa respiration se fit plus profonde, comme si l'air lui venait à manquer. La mère la regardait d'un air plus tendre, presque compatissante, comme chaque mère face à l'enfant qui n'en a plus. Puis, le père, qui n'affichait qu'un air méprisant, son visage blafard et creuser après son châtiment de la bataille du Ministère. Quoi qu'il en soit, il n'était pas enchanté face à son invitée forcée. Puis, le regard du plus jeune, indescriptible. Il restait posé sur elle, brillant, malicieux et pourtant arborant une lueur inquiète.

Quand, finalement elle arriva à leur hauteur. Son souffle s'arrêta. Elle les observa un instant, avant que le père mène la marche et se dirige vers le parking. Alors elle suit, en fin de marche, dans l'espoir que quelqu'un la rattache pour qu'elle n'ait pas à s'en aller. Mais c'est ainsi que sont les choses.

Au dehors était garée face à la gare une sublime berline noire d'empreint pour se fondre dans la masse moldue. Elle devait surement dépasser quelque peu les moyens de la famille, mais tout est un bon moyen de prouver que les temps durs ne les affecte pas, et surtout d'étaler leurs possessions.

Une fois les valises dans le coffre, Acylia prit place à l'arrière, avec son camarade d'école, tandis que les parents étaient à l'avant. Un silence olympien régnait, quoique dérangé par le vrombissement du moteur. Ce qui ne dérangeait pas le moins du monde la blonde qui se perdait dans sa contemplation du paysage londonien qui défilait.

Bientôt, un interrupteur actionné et les voilà qui roulait à une vitesse folle, sans jamais en ressentir les effets, slalomant entre les autres voitures sans même se faire voir par les moldus.

Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant