Snake's Trouble

XXXVII - Your turn

NDA : PSSSSSTTT! Un grand merci car nous avons dépassé les 1k vues il y a peu!!! Thanks!


Pensive, elle écrivait discrètement sur sa feuille avec sa plume. Malfoy était à deux tables d'elle, mais elle le fuyait comme la peste depuis une semaine. Lui adresser la parole était trop dur. Le regarder était trop dur. Pourtant, il s'éloignait lui aussi de cette Astoria.

<<- Je crois que j'ai une idée.>>

Le ton qu'employait Amycus Carrow arrachait un frisson à la blonde qui levait enfin le regard.

<<- Faites un rond au centre de la pièce.>>

Les élèves s'exécutent, se lèvent, poussent les tables et les chaises dans les recoins de la classe, puis forment un attroupement au centre de la pièce. Acylia se plaçait à bonne distance, anxieuse. Carrow, avec ses traits étrangement de travers, s'avança jusqu'au centre et poussa les élèves pour offrir une place plus large. Puis il prit la parole.

<<- Je pense qu'il est temps de vous enseigner quelques sorts utiles. Connaitre la formule c'est bien, savoir faire, mieux. Nous allons commencer par Doloris. >>

Le nom du sortilège impardonnable fit tomber un froid dur et un silence olympien sur la pièce.

<<- Acylia Orack? Ramène-toi.>>

Acylia ne bougeait. Allait-elle de nouveau subir une torture. Elle était à bout de force. Une main enlaça la sienne, lui donnant du courage. Une grande paume. Elle savait très bien que c'était lui, mais elle n'arrivait pas à le chasser. Elle serra un peu plus fort la poignée qu'il lui offrait, inspira profondément, puis s'approcha du professeur. Celui-ci la regardait d'un oeil mauvais. Il ne l'avait jamais aimé, elle ne l'aimait pas non plus. Mais elle devait lui obéir. Il lui offrit un sourire large, malsain.

<<-Peter? Ramènes-moi le délinquant dans la pièce d'à coté.>>

Un des élèves, légèrement effrayé, s'approcha de la porte au fond de la salle. Acylia balaya le cercle qui l'entourait des yeux. Un regard désolé de Neville, Dannielle, Luna. Puis elle reporta son attention sur la porte. Elle s'ouvrit. En sortit un garçon aux cheveux châtains, la tête baissée, l'air effrayé. Elle manqua un battement en le reconnaissant. Son sang ne fit qu'un tour. Sa voix, son souffle, restèrent coincés dans sa gorge.

Amycus le tira par la manche pour qu'il se positionne au centre du cercle.

<<-Vas-y, il ordonne à Acylia. Tu connais déjà le sortilège. Fais nous une démonstration.>>

Amaël ne levait pas le regard. Les yeux d'Acylia restaient fixés sur son frère. C'était ignoble, elle ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Son corps restait figé, tétanisé. Ses doigts jouaient dans le vide comme sur un piano, un tic nerveux. Des chuchotements résonnaient comme un bourdonnement à ses oreilles.

<<-Allez!>>

Elle sursauta lorsqu'Amycus cria. Ses yeux se remplirent de larmes. Elle n'arrivait même pas à levé le bras, à saisir sa baguette dans sa robe. Elle n'arrivait pas à prononcer le moindre mot. Elle continuait de fixer son frère qui ne relevait pas la tête, tremblant.

Soudain, Amycus se plaça devant elle. Il serra sa gorge d'une main, et de l'autre, saisit la baguette dans sa robe pour l'emprisonner dans sa main et l'obliger à tendre le bras.

<<- Vas-y.>>

Il la lâcha alors. Une larme dévala sa joue. Elle garda le bras tendu, visant son propre frère. Une autre larme roula sur son autre joue. Celui-ci leva la tête. Il avait les joues creuses, le teint blafard, les yeux vides. Cette vision semblait l'achever.

<<- Je ne peux pas, bredouilla-t-elle, la voix tremblante.

- Quoi? >>

Il agrippa à nouveau sa gorge de sa main. L'emprise se fut plus étroite. Une emprise désagréable qui enfonçait son oesophage dans sa gorge.

<<- Dépêches-toi, ou c'est moi qui le fait, il lui cracha entre ses dents serrés.

-Vous savez aussi bien que moi qu'il faut le vouloir pour que cela fonctionne.>>

Il l'observe un instant, le regard noir. Puis de sa main contre sa gorge, il la poussa. Elle chuta en arrière, son dos s'écrasa douloureusement contre la pierre du sol, et sa baguette roulant un peu plus loin. Amycus lui tourna autour, comme un vautour autour de sa proie. Il donna un coup de pied dans sa baguette qui roula sous une armoire, puis s'approcha de la blonde au sol. Il lui adressa un sourire mauvais, avant de grimaçer de colère. Elle il donna un coup de pied sur sa tempe.

Il était assis sur une chaise. Il n'y avait personne d'autre à l'infirmerie. Il avait tiré les rideaux autour du lit pour s'assurer que personnes ne les voit. Elle était allongée dans ces draps blancs qui s'alliaient avec son teint pâle, ses cheveux clairs. Une fine ligne rougeoyante scindait sa lèvre supérieur, et une plaque violacée apparaissait de plus en plus foncée sur sa tempe. Il s'empara doucement de sa main. Embrassa le dos. Puis des pas se firent entendre. Il se leva brusquement, et cherchant un échappatoire, se cacha derrière le rideaux du lit d'à coté.

Madame Pomfresh, le professeur McGonnagall et le professeur Slughorn entrèrent, inquiets face à la jeune fille endormie. Elle semblait si affaiblie.

<<- Qu'à dit le directeur, demanda Horace à sa collègue de Gryffondor. >>

Celle-ci fit une moue exaspérée.

<<-Il dit qu'il se chargera lui-même du professeur. Si vous voulez mon avis, rien ne sera fait si ce n'est un petit rappel à l'ordre.

-Moi, il m'a demandé de prendre toutes les dispositions nécessaires, glissa madame Pomfresh.

- Les enjeux deviennent trop importants, il faut faire quelque chose.

- Mais que faire, demanda Slughorn.>>

L'air du professeur McGonnagall devint plus soucieux encore.

<<- Je crois malheureusement que Potter est notre dernier espoir.>>

De son coté, Malfoy écoutait sagement. Il ne savait pas vraiment quoi en penser. Une chose est sûre, il en voulait à Amycus Carrow et voulait le lui faire payer. Mais il devait avant tout parler à Acylia. Il fallait qu'il lui dise la vérité, ce qu'il s'était réellement passé. Parce qu'aussi égoïste soit-il, il ne pouvait la regarder ainsi l'ignorer plus longtemps.

Lorsque les portes de l'infirmerie retentirent, il revint au près d'elle. Il se courba pour embrasser son front, déposa le papier sur sa table de nuit, puis s'en alla.

Acylia,

Rétablie-toi. J'ai besoin de toi. De te voir souriante. De te voir comme je t'ai toujours vu.

- D

Lorsque que tu sens ma chaleur

Regarde moi dans les yeux

C'est là que se cachent mes démons

C'est là que se cachent mes démons

Ne t'approche pas trop

C'est sombre à l'intérieur

C'est là que se cachent mes démons

C'est là que se cachent mes démons

"Demons by Imagine Dragons."