XXXI - Good day

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Lorsque Urquhart siffla, elle posa pied à terre et descendait de son balais. L'entrainement d'aujourd'hui avait prit toute la journée. Le nouveau capitaine de l'équipe disait que Serpentard ne devait en aucun cas perdre cette année.  Essoufflée, elle prit son balais à une main, se dirigeant doucement vers les dortoirs. C'était moins une, pensa-t-elle en se remémorant le match. 

C'était simple, L'équipe était divisée en deux, Vaisey le poursuiveur, Crabbe le batteur, et Goyle qui s'improvisait Gardien depuis la nouvelle saison d'un coté, Blaise en poursuiveur, Malfoy en attrapeur et elle en batteuse de l'autre. Le tout orchestré par le capitaine. En fin de parti, Crabbe avait lancé le cognard comme un boulet de cannon sur l'attrapeur, et Acylia avait réussit de peu à dévier sa trajectoire, l'envoyant sur le poursuiveur adverse qui s'apprêtait à marquer, en vain. Ce qui laissa champ libre à Malfoy d'attraper le vif d'or et de mettre fin au match. 

Elle tenait mollement sa batte qui frappait par moment contre son genou. Le capitaine lui couru après pour la rattraper. Il se mit à marcher à ses cotés, et Acylia ralentit l'allure. 

<<-Tu étais vraiment bien Acyl-Orack, je veux dire. 

   - Tu devrais être plus franc pour un capitaine, j'ai failli manquer le cognard de Crabbe. 

   - Pour le tir qu'il a fait, tu l'as très bien rattraper. Vaisey a eu de la chance!

   - Si vous le dites. Il n'empêche qu'aujourd'hui, je n'étais pas dans le meilleur de ma forme...>>

Elle se tourna vers lui, lui posa une main sur l'épaule, coinçant son balais entre son corps et son aisselle.

<<-Mais promis, demain je serais plus performante.>>

Et sur ces mots, elle reprend son balais et se dirige vers les vestiaires. 

Après une bonne douche, elle s'habilla de sa jupe et de ses collants ainsi que de son pull de Quidditch. A tort ou à raison, elle avait garder sous sa robe spécifique au sport un simple tee-shirt, estimant qu'elle allait avoir trop chaud. Mais maintenant, aillant oublier sa cape aux dortoirs, elle trouvait son pull bien utile. Son sac sur une épaule, ayant ranger soigneusement son équipement, elle traversa la cour pour atteindre le Grand Hall et prendre son repas. 

Arrivée à table, Dannielle se précipita vers elle. 

<<-Tu as lu ta lettre?>>

La lettre. 

Il s'agissait d'un mot d'Hermionne disant qu'elle, Harry et Ron, était à la poursuite des Horcruxes, et qu'ils ne garderaient plus contact avec eux qu'à travers, s'il y a urgence, un complice dans l'école.

<<-Oui, je l'ai lu.>>

Et sans un mot de plus, elle entama son assiette tant l'entrainement l'avait affamé. 

L'après-midi, elle était sortie dans le parc. Impossible de rester dans le château car Dannielle voulait réviser avec elle pour les examens, et tout les endroits à l'intérieur était le parfait endroit pour relire ses cours et les apprendre par coeur. En revanche, pour une raison inconnue à la jeune femme, la brune refusait de sortir. Pourtant, Acylia trouvait qu'il faisait beau, que la fraicheur du matin s'était envolée, ne laissant qu'une brise légère pour accompagné le soleil. Certes, le mois de novembre s'annonçait, mais sous une chemise et un cardigan, elle n'avait plus froid. Et elle adorait les arbres rougeoyant à l'automne. Sa saison préférée. Elle savait exactement où aller. Loin, dans un recoin éloigné, existait encore un vieux kiosque que les plantes engloutissaient peu à peu. On dit qu'à cet endroit se réfugiait Helena, la fille de Rowena Serdaigle. Mais aujourd'hui, même le fantôme n'y va plus. Elle s'assit alors sur les marches, s'adossant contre une poutre et, les yeux fermés, se laissa bercer par la tranquillité et le chant des oiseaux qui s'envolaient pour les pays chauds. 

<<-Tu étais très bien, ce matin.>>

Cette vois, qu'elle connaissait par coeur, qui était irrésistiblement attirante désormais à ses yeux, venait de résonner à son oreille. Elle ouvrit grand les yeux. Penché devant elle, le blond, tout sourire. Il s'assit alors à ses cotés, les mains croisés, proche d'elle. 

<<-Merci. 

    -Il semblerait que le capitaine l'ai remarqué, lui aussi.>>

Elle s'approche de lui, effleurât ses lèvres des siennes. 

<<-Tu es jaloux? 

   -Pas le moins du monde, il ment.>>

Face à cette réplique, elle sourit, et l'embrasse tendrement. L'un changeait l'autre mutuellement. Avec lui, elle devenait tendre. Avec elle, il devenait plus joviale. Il aimait la tenir dans ses bras, s'assurer que ce moment soit réel. Il l'avait tant de fois rêvé...

Quand soudain, une voix appelle son nom. 

<<-Acylia? Acylia? Je t'ai vu passer par ici!>>

Son frère la cherchait. Ils se détachèrent aussitôt, et elle prit le tournant de buisson pour répondre à son frère. 

<<-Oui? Tu voulais me voir? >>

Il avait un peu grandit, et sa tignasse s'était légèrement éclaircit. Il devenait beau garçon. 

    -Heu...oui. McGonagall m'a demandé de te dire, qu'elle veut te voir dans son bureau. >>


Le regard inquiet de la professeure la hantait encore tandis qu'elle voulait entrer dans sa salle commune. 

<<-Acylia. Je vous connais. Je vous demanderais de prendre en charge votre maison. De faire de votre mieux. Nous connaissons les choses terribles qui arrivent. Mais j'ai confiance en vous. Je vous soutiendrais dans vos décision. Mais prenez, de votre coté, les choses en main. >>

Ces mots tournaient encore dans son crâne. Oui, elle connaissait les circonstances actuelles. Elle avait accepté. Mais Elle ne savait réellement à quel prix.

Lorsqu'elle poussa la porte de sa petite salle commune, elle trouva assis dans le sofa le blond, à moitié endormis. Elle s'approcha de lui à pas de loup, se pencha au dessus de lui. Elle le détaillait. Elle ne pouvait s'empêcher. C'était plus fort qu'elle. 

<<-Bou!>>

Elle sursauta quand ses paupières se soulevèrent soudainement, dévoilant ses prunelles d'acier.  En fait non, il n'était pas endormis. Et dans l'instant qui suivit, la prenant par surprise, il l'embrassa, l'attirant vers lui. Les deux sur le canapé, ils n'arrivaient à se détacher. Tant d'années que l'un et l'autre s'attiraient, se repoussaient, se tournaient autour. Mais la réalité ne devait pas éclater au grand jour. Ils étaient retournés quelques années en arrière, quand ils n'étaient que des jeunes gens mesquin et fourbe, où il n'y avait pas de responsabilité, mais un jeu entre eux. 

Mais alors qu'il s'accordaient un peu de tendresse, sa marque lui brula sur le bras. La blonde grimaça, ce qui perturba Malfoy, elle plaqua à nouveau ses lèvres sur les siennes pour le dissuader de poser la moindre question.

Oh non. 

Alors chérie attire-moi plus près sur le siège arrière de ta Rover Que je sais tu ne peux te permettre. Mordre ce tatouage sur ton épaule, Enlever les draps aux coins Du matelas que tu as voléÀ ton colocataire à Boulder. Nous ne vieillirons jamais*






*So baby pull me closer in the backseat of your Rover That I know you can't afford. Bite that tattoo on your shoulder, Pull the sheets right off the corner Of the mattress that you stole From your roommate back in Boulder. We ain't ever getting older. "Closer, by the Chainsmokers"


Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant