XL - I'll save you.

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La porte s'ouvre dans un grincement affreux, ce qui réveil Acylia qui s'était assoupie, la tête ballante. Sa vision brouillée s'habitue peu à peu et devient de plus en plus claire. Elle reconnait l'homme qui vient d'entrer. Elle reconnait sa pâleur, la clarté de sa longe chevelure, ses vêtements sombres et valeureux, son air suffisant et arrogant, le claquement incessant de sa canne sur le parquet parfaitement lustré.

<<- L'idiote se réveille, il crache entre ses dents serrées.

- Bonjour à vous aussi, Lucius. >>

Il donne un violent coup de canne dans son visage, qui penche en arrière, une goutte écarlate s'échappe d'une narine. Ce n'est qu'un peu plus qu'avant, on ne verra pas la différence. Un sourire lui monte aux lèvres. Il lui tire le bras, remonte sa manche, sa mâchoire se crispe sous la rage, sa prise se fait plus serrée. Elle baisse la tête, et observe avec satisfaction son bras, sans marque noir, sans crâne, seulement de grosses griffures rouges et croutées, sanguinolentes, roses.

<<- Tu nous fous dans un beau pétrin! Et pas que moi! Ma femme, mon fils...! Il me semble que tu tiens à lui...Ou peut-être joues-tu les garces, comme ta mère...

- Je ne suis pas une garce, et ma mère non plus.>>

Elle lui crache au visage, une masse gluante mêlée à l'hémoglobine glissant sur sa face si parfaite. D'un geste rageur, il essuie son visage, écoeuré.

<<-Je vous avait interdis de parler d'elle.

- Sale petite...>>

Alors qu'il levait sa canne à nouveau, trois petits coups tintèrent contre la porte, et celle-ci s'ouvrit sur Joggle, l'elfe de maison des Malfoy suivant Dobby.

<<- Maître, votre fils est là.

- Il est là? Demanda Acylia, comme soudainement réanimée. Joggle, je t'en pris, dis lui que dans cette histoire, nous sommes ensembles! Dis-lui!

- Tais-toi!>>

Il la fit taire d'un autre coup de canne. Mais le regard de Joggle immisça en elle la conviction que ce sera fait. C'est donc dans un soupir de soulagement qu'elle se détendit, tandis que Lucius quittait la pièce.





<<- Dans cette histoire, on est ensembles.>>

La voix qui venait de murmurer à son oreille la fit frissonner. Elle se réveilla en sursaut, et balaya la pièce du regard.

<<- Tu es là, elle marmonne avec un sourire niais.

- Oui, je suis là. Finite Incantatem.>>

Soudain, son corps engourdi tombe de la chaise. Malfoy la retient, l'aide à se remettre droite, puis à se lever. Un bras sous son aisselle, il l'aide à marcher, et ils sortent de la pièce.

<<-Comment tu te sens?

- Ça pourrait être mieux. Ça pourrait être pire.

- Très précis, ça.>>

Il l'emmène vers un couloir, et observe les deux issues avec grande attention.

<<- Qui est dans le manoir aujourd'hui?

- Tout le monde. Ils ont lancés des sortilèges sur beaucoup de salles empêchant de transplaner. Il faut que l'on monte.

-On monte?...Je vois...

-Personne n'a conscience de notre pièce secrète. >>

A pas de loup, il atteignirent le grand hall de marbre au double escalier.

<<-Ok. Il y a un groupe de Mangemort dans le bureau de mon père, un autre dans ma chambre. Pourquoi, je sais pas.

- Va falloir être discrets.>>

Il hoche la tête positivement, puis l'aide à grimper les marches une à une. Elle grimace douloureusement, se mordant la lèvre inférieur pour empêcher un quelconque gémissement de dépasser ses lèvres. Des bribes de paroles leurs parvinrent au premier étage. Inquiets, ils pressèrent le pas pour atteindre le second. Là, une autre discussion s'échangeait en provenance de la chambre du plus jeune Malfoy. Ils prirent alors la direction de la chambre d'en face, celle qu'occupait Acylia lors de son séjour. La poignée de l'autre chambre pivota. Effrayés, ils s'empressent d'entrer pour ne croiser personne. Ils soupirent. C'était moins une.

Quand ils se tournent, Joggle les regarde, surpris, un tee-shirt plié dans les bras, en train de ranger le linge. Malfoy mets alors un doigt devant ses lèvres et lui indique de se taire, tout en emmenant Acylia vers l'armoire. Ils passèrent l'encadrement, grimpèrent les dernières marches, et parvinrent enfin dans la bibliothèque secrète du manoir.

Là, il accompagna la blonde jusqu'un des sofas et la fit s'allonger. Il dégaina sa baguette, et la pointa sur le nez d'Acylia.

<<-Episkey.>>

Elle grimaça, geignant, avant de souffler. Puis, après quelques autres incantations, elle retrouva une apparence plus saine. Après s'être assuré qu'elle aille bien, il s'empara de sa main tendrement, et ils transplanèrent.

Ils atterrirent dans leur petite salle commune. Là, elle troqua sa chemise de nuit sale pour un simple tee-shirt large dans lequel elle était bien plus à l'aise. Elle rejoignit alors le blond dans sa chambre. Il était assit, le dos contre la tête de lit, un livre dans les mains. Elle releva ses cheveux et les attacha en queue de cheval. Elle grimpa sur le lit, et s'asseya sur ses genoux. Puis elle nicha sa tête dans son cou, le forçant à poser son livre à coté, et déposa un tendre baiser.

<<-Il faut que je te dises quelque chose.

- Je t'écoutes, elle marmonne tout en poursuivant son supplice délicieux.

- J'ai vu Potter, là-bas. Ils m'ont demandé de vérifier son identité. Il est de retour.>>

Elle s'arrêta net dans ses gestes, releva la tête, planta ses yeux azurés dans ses prunelles acier.

<<- Tu sais tout comme moi ce que ça veux dire. C'est bientôt fini.>>

Elle hocha la tête, se mordant la lèvre inférieur, l'air triste. Puis elle se jeta sur lui, l'embrassant tendrement, cachant ses larmes qui roulaient seules sur ses joues. Il l'enlaça alors, retourna la situation et l'allongea sur le dos, en glissant ses grandes mains sur ses cuisses. Et cette scène lui venait toujours en tête.


Il sortait de la pièce. C'était lui. Saint Potter, comme il l'appelait. C'est bientôt fini. Et les mots de Joggle lui revinrent en tête. Il fallait qu'il l'aide, qu'il la sauve, coute que coute, et peu importe le prix. Mais voir soudainement sa mère, les traits tirés, assise dans ce fauteuil, le fit s'arrêter. Il s'approcha d'elle.

<<-Qu'y a t-il?

- Va la retrouver, dit-elle tendrement en lui prenant la main. Elle est dans la salle de réunion.

- Merci. >>

Mais avant de la rejoindre, une question lui vint en tête. Une question qu'il jugeait stupide, peut-être sans intérêt, horriblement niaise, mais qui le taraudait, et il savait qu'il pourrait la poser à sa mère. Alors, dans un élan de je-ne-sais-quoi, peut-être de courage, il se lança.

<<-C'est normal? Aimer, c'est si compliqué? Si douloureux?>>

Elle lui adressa un sourire des plus affectueux et rayonnant, malgré ses traits fatigués et anxieux, elle était sublime quand elle souriait. C'était si peu courant.

<<-Parfois, l'amour le plus fort peut-être le plus douloureux et compliqué.

- Alors c'est la bonne.

-Je sais.>>


Tout ce que j'ai, je te le donnerai. Tu es dans ma tête, Et mon cœur aussi. Parce que je suis à toi. Si tu me veux aussi, Dis-moi que tu me veux aussi, Parce que je te donnerai tout. "I feel everything, by Cara Delevingne"

Snake's TroubleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant