Chapitre 17

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Point de vue Agent Tomlinson.

Hôpital secret du MI6, Edinburgh.
19 Août 2017.

Après le premier coup de feu, la folie et la panique avaient envahi la salle et ses invités qui, pour la plupart, s'étaient précipités vers l'extérieur pour se mettre à l'abris. Dans la cohue, j'avais perdu Keen qui s'était mise en tête de poursuivre le tireur. Je finis alors de mettre en sécurité les gens resté dans la salle, mais, à peine 5 min plus tard, un nouveau coup de feu, celui plus lointain, qui provenait surement de l'étage. L'un des dernières personnes à avoir monté ses marches, c'était elle. Je criai alors à tout le monde de resté calme et couru vers l'escalier. Une fois dans la moitié de la montée, je sortie mon arme de mon blazer.

Grâce à la lumière du réverbère et à la porte laisser ouverte, j'aperçue une ombre puis le son d'un corps percuté le sol, surement dû au coup de feu. Et j'espérais que ça ne soit pas  Keen. Je me ruai a l'intérieur de la pièce et en voyant cette -fausse- chevelure rousse étalée au sol, je tirais sur l'homme qui l'avait fait avant moi. 
Je rangeais mon arme et me jetais à ses côtés sans plus me soucier de l'homme immobile au sol lui aussi. Paniqué j'activais la connexion avec le QG grâce à la fonction de ma montre connectée.

- Agent à terre, je répète, Agent à terre.

J'avais du le répéter au moins 3 fois. Je ne voulais pas que l'histoire ne se reproduise.

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Elle fut alors transportée d'urgence dans un clinique privé dans un service spécialisé pour les agents blessés en mission. Chaque pays avait son propre hôpital, parfois de fortune, en en accord avec le MI6. Quantico avait les même accord.  

Elle était toujours inconsciente lorsque les brancardiers l'avaient transporté d'urgences au bloc opératoire. Je ne pus aller plus loin que les portes battantes qui séparaient une salle d'attente déserte, des blocs et autres pièces interdites au simple public. 

J'étais peut être le pire des connards sur cette planète, mais cette carapace me protégeait. Pour la première fois depuis longtemps je m'en voulais pour quelque chose que je n'avais pas fais. Pour la première fois depuis notre rencontre, je ne me souciais plus de ma petite personne. Mon meilleur ami, et coéquipier, était l'agent Horan. Il avait été tué lors d'une mission à haut risque il y a environ 3 ans. Je n'oublierais jamais le regard de cet homme qui l'avait tué de sang froid, le regardant dans les yeux. Il aurait pu me tuer également, mais il n'en fis rien. J'avais été impuissant, en le laissant mourir sous mes yeux sans rien avoir pu faire pour le sauver. C'est depuis ce jour que je refusais tous les partenaires qu'on voulais bien me coller. Ce fut aussi l'une des raisons de mon transfert en Angleterre. Tout recommencé, mais là-bas je ne pouvais faire mon agent capricieux mais jusqu'à Keen, j'avais réussi à toujours me débrouiller seul. 
Sa présence était ma kryptonique. Je ne pouvais la supporter autant qu'elle pouvait me détester. 

Mon état reflété seulement le traumatisme que j'avais vécu. Rien de plus. Cela n'était rien de plus. Et ça ne pouvait en être autrement.

Plus tard dans la soirée ? La matinée ? J'étais complètement désorienté, attendant seul, jusqu'à ce qu'une personne ne franchisse ces portes infranchissables.

- Je suis le médecin en chef l'agent Gordon. L'agent Keen, a été touché  en pleine poitrine. Nous avons pu extraire la balle. L'un de ses muscles intercostaux a était endommagé, mais il faut que le muscle ne se refasse par lui même; Il lui faudra un arrêt. J'en ferai part à M.  

- Quand pourrais-je la voir ? 

- Et bien, nous l'avons plongé dans un semi coma le temps que la douleur se dissipe. L'opération n'a pas été des plus faciles. Revenez dans 2 jours, le temps que nous ayons plus connaissance de son amélioration, ou non.

Je soufflais le remerciant. Il tourna les talons et je fis de même pour rentrer prendre une douche, et boire un litre de café.
Dans le uber, chez moi, les images du passé et du présent se mélangeaient. Je tournais en rond dans mon lit. Je ne trouvais pas le sommeil, mais avec l'épuisement et l'émotion accumulés, je m'endormis rapidement. 

Le lendemain, je pris contact avec M, établissant de vive voix mon rapport de mission et le rapport sur l'incident de l'agent Keen que je me refusais à appeler par son prénom. 
Elle m'avertie qu'à la prochaine mission, un tel incident ne devait se reproduire, que l'agent Keen était trop important et un trop bon élément pour se permettre de perdre un tel agent. A croire que c'était de ma faute si Miss Blondie était têtue comme une mule et rancunière envers moi. Je ne répondu que d'un hochement de tête bref et précis, les traits de mon visage ne laissant pas voir mon agacement.  En attendant j'étais mis sous silence, ce qui signifiais que j'étais en vacances, que je pouvais reprendre une vie de civil jusqu'à ce que les médecins et M ne jugent de nouveau apte Keen à prendre les missions sur le terrain. 
Cela faisait 3 ans que je n'avais été sous silence.

Mais à quoi ressemble la vie d'un homme de 25 ans ? 

Je n'avais pas encore trouvé la réponse, et je ne trouvais pas non plus la chambre de Keen. Et non je n'avais pas de fleurs dans les mains. Inutile.
Je veillais à son réveil la plupart de mes journées. Je n'avais que ça à faire d'un autre côté. Et puis 4 jours après son opération les bips s'enflammèrent et elle bougea une de ses mains. Elle se réveillait.

- Où .. où suis-je ? 

- Merde Keen ! Enfin ! Ma voix me trahie, soulagé qu'elle soit en vie.

- Baisse d'un ton Tomlinson. Charmante, vraiment.

Elle voulu se redresser mais je l'en empêchai. Les médecins arrivèrent dans la foulée, me faisant sortir. J'en profitais pour mettre au courant M qui fit le déplacement dans la demi heure pour l'interroger sur ce qu'il s'était passé, mais elle voulait sûrement prendre des nouvelles.

Debout à côté du lit, Keen entama son récit.

- Il s'appelait Dean Holds, il avait 2 ans de plus que moi. Il était l'un des meilleurs de sa promo, il m'étais déjà arrivée de faire des combats contre lui, il n'était pas violent comparé à d'autres.

- Il a du revoir ses priorités on dirait .. soufflai-je Il faut se soucier des plus discrets et moins violents. 

- Quand je l'ai vu, je .. Je l'ai revue à l'époque et j'allais lui parler mais...

- Mais tu n'as pas eu le temps.. 

- Effectivement. Il y a autre chose qui m'a surpris. Il avait un énorme tatouage sur la main droite, je ne l'ai pas très bien vu, mais il était imposant.

Des roses. Des russes.

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On apprécie toutes la douceur du Gif en média, n'est-ce pas ? Et j'espère ce chapitre aura été à la hauteur de vos espérances :) Désolée de l'attente !

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Bisous :)

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Agent Keen - L.TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant