La Nouvelle Recrue - [Ereri / Riren]

Chapitre 29 : Reality

POV Eren

La voix douce de Livaï résonne dans le couloir désert :

- Enfin chez nous.

Je contemple avec bonheur la porte d'entrée de notre chez nous, sur laquelle est fixée une plaque avec nos deux noms. Je pousse un long soupir, soulagé d'être enfin rentré à l'appartement. Une fois la porte déverrouillée par Livaï je franchis le seuil, avec l'impression de ne pas y avoir mis les pieds depuis des jours. Aussitôt l'atmosphère calme m'enveloppe. L'odeur de propre est toujours présente, mais aussi rassurante. Je peux sentir la présence de mon petit ami dans mon dos alors que je m'aventure dans le vestibule, jusqu'au salon. Mon regard embrasse la pièce, jusqu'à se poser sur ma guitare, négligemment laissée contre le canapé.

- Tout va bien ?

Il se place à mes côtés, un de ses bras enlaçant ma taille, tandis que je suis toujours dans la contemplation de l'instrument qui m'accompagne depuis plusieurs années. A défaut de pouvoir chanter, je peux toujours gratter quelques notes et me laisser emporter par sa mélodie. Cette perspective me rassure grandement.

Je prend la main de Livaï avant de lui adresser mon plus beau sourire, mon regard plongé dans le sien. J'acquiesce d'un hochement de tête.

Oui, tout va bien.

Je me suis promis de tout faire pour ne pas m'effondrer, et je compte bien tenir cette promesse. Maintenant qu'on est chez nous, loin de la capitale et de l'hôpital, je me sens beaucoup mieux. Je sais que des épreuves nous attendent, mais j'ai décidé de ne pas y penser pour l'instant. Je compte bien profiter du temps de repos forcé que l'on m'a octroyé, en passant le plus de temps possible avec Livaï.

Ce dernier me toise avec un air perplexe, la tête légèrement penchée sur le côté. Ses orbes grises brillent d'une lueur intense, me donnant envie d'y plonger de de m'y noyer. Ne tenant plus devant sa moue irrésistible, je pose une main sur sa nuque pour le rapprocher de moi, afin de capturer ses lèvres avec douceur. En réponse il empoigne ma chevelure, plaçant son autre main sur ma hanche. Le temps s'égraine au ralenti, tandis notre baiser est de plus en plus intense. Je remarque que ma poigne se resserre de plus en plus sur sa chemise, et je me force à détendre les doigts.

On finit par prendre de la distance, afin de reprendre notre souffle. Je détourne la tête, le souffle tellement court que la gorge me brûle à chaque inspiration.

Livaï pousse un profond soupir ou se mêle la frustration.

- Je vais préparer quelque chose à boire. Tu as besoin de quelque chose ?

Je hoche la tête positivement, lui laissant le soin de choisir pour moi. Après tout, il me connaît que trop bien maintenant.

Tandis qu'il part en direction de la cuisine, je traverse le salon en quelques enjambées pour finalement me laisser choir dans le canapé. Je ne pu m'empêcher de le suivre du regard, ainsi que d'admirer son corps de rêve, un sourire aux lèvres.

- Tu profites bien de la vue ?

Plus que jamais.

Mon sourire s'élargit d'autant plus maintenant que je sais qu'il a sentit mon regard sur lui. Si je pouvais m'exprimer de vive voix, j'aurais surement cherché à le provoquer... On serait peut-être dans le canapé, ou alors notre lit, en train de faire des choses pas très catholiques. A la place je peux communiquer que par écrit, ce qui fait instantanément perdre le côté spontané...

Je secoue mentalement la tête afin de ne plus penser à mon handicap. Après tout il n'est que temporaire, et une fois ma voix retrouvée on pourra rattraper le temps perdu. Au loin dans la cuisine je peux entendre la bouilloire siffler, signe que Livaï se prépare surement un thé.