Le lendemain, Eren trouva que Levi avait bien meilleure mine, et il décida de procéder à l'ablation du drain. Quand l'homme se réveilla, le plus jeune stérilisa quelques ustensiles et se lava les mains pour, ensuite, lui faire une nouvelle injection d'analgésique au dosage plus faible. Son patient était particulièrement silencieux, se contentant d'observer les faits et gestes de son subordonné avec insistance. Eren, qui n'était pas plus bavard, finit par se pencher sur l'opération avec un sérieux et une concentration si exacerbés qu'il ne prêtait plus aucune attention aux regards curieux que lui lançait l'autre. Il désinfecta la plaie et sectionna le fil de maintien du drain, tout en appuyant délicatement sur les chairs pour maintenir leur accolement sous un morceau de tissu stérile. Une seule phrase brisa soudain le silence :
« Prends une bonne inspiration, et bloque. »
Levi s'exécuta. Eren tira vivement sur le tube en veillant à maintenir la plaie fermée, puis il essuya les écoulements légers et la nettoya encore minutieusement avant de recompléter la suture. Hiro, qui avait attentivement suivi son travail, soupira pendant que le sergent posait le pansement :
« Tu fais ça bien, dis-moi ! Il va lui falloir combien de temps pour se remettre, maintenant ? »
Eren, qui avait terminé, eut un soupir de relâchement, s'appuyant de ses bras écartés au rebord de la table :
« On retirera les fils d'ici une douzaine de jours. Le volet costal va mettre plus de temps à se remettre. Il faut bien compter un mois, minimum, pour que les os se ressoudent. D'ici là, bien sûr, il faudra limiter les efforts physiques. C'est-à-dire : pas de sport, et encore moins, de voltige tridimensionnelle. On oublie aussi le passage à tabac des recrues indisciplinées, et zéro rapport sexuel. »
Levi arqua un sourcil, ennuyé :
« Tu me fais chier, merdeux.
— À ta place, je serais raisonnable, sinon ce sera encore plus long, fit l'insulté avec un sourire moqueur.
— Un mois ? souligna Hiro en gloussant. C'est surtout pour toi que ça va être long !
— De quoi tu causes, toi ? pesta Eren. Commence à sortir les corps, tiens ! Ça t'occupera ! J'te rejoins. »
L'autre, toujours aussi exaspérément vive-la-joie, suivit sa consigne.
Eren et Levi se retrouvèrent seuls. Tandis que le praticien en herbe inspectait la blessure au pied de l'homme et changeait le bandage, ce dernier restait muet, le scrutant d'un air menaçant que, bien vite, son subordonné ne parvint plus à ignorer :
« Quoi ?! » brailla-t-il, agacé.
L'adjudant-chef se fit plus sombre et pinça les lèvres sans répondre. Eren leva les yeux au ciel :
« Ouais, t'es impotent pour un bon moment ! s'impatienta-t-il encore. Mais c'est pas la peine de me regarder comme ça, j'y suis pour rien !
— Si je ne baise pas, toi non plus ! » cracha finalement Levi.
Eren haussa les sourcils, stupéfait. Cela ressemblait à un ordre mais, au fond, c'était plus une sorte d'aveu. Il lui jeta un sourire carnassier :
« Oh ? Et pourquoi ça ? Je suis puni ? »
L'ombre meurtrière qui couvrit le regard gris lui glaça le sang, et il préféra fermer les vannes pour faire redescendre la pression :
« Ok-Ok ! ricana-t-il. Je déconnais ! Mais, raison de plus pour que tu te tiennes tranquille pendant ta convalescence ! Pff..., soupira-t-il en rangeant ses instruments. Un mois ! Qu'est-ce que je ferais pas pour toi !?
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Dernière Guerre Pour le Paradis.
Fiksi Penggemar[Fanfiction, L'Attaque Des Titans / Shingenki No Kyojin. Fin alternative, post-ellipse du Chapitre 90. ErenxLevi.] An 854 : Eren a enfin percé le mystère que renfermait la cave de son père. En quatre ans, il est devenu un homme accompli, mais, désor...