Sparks - [Tome 1]

29 : Chez les Bakugou

- Dé-dé-désolé pour le dérangement... Je sens mes jambes flageoler sous mon poids, je reste le plus droit possible en espérant ne pas tomber au premier mouvement. Kacchan retire ses chaussures et défait un peu son uniforme pour être plus à l'aise.

- Qu'est-ce que tu fous... ? Il me fixe, les yeux en demi-lune.

- C'est... C'est à moi de dire ça... Pourquoi je suis chez toi !?

- T'as la mémoire courte ou t'es juste con !? J'ai dit que je voulais-

- KATSUKI !! Arrête de parler tout seul et viens mettre la table !!

Ma mère me le dit souvent ça.... En parlant d'elle, faut vraiment pas que je traîne ici trop longtemps, sinon elle ne me laissera plus jamais quitter la maison.

- La ferme sale sorcière !!

- Qu'est-ce que t'as dit crétin !?

Cette voix... Bien qu'elle ait pris un petit coup de vieux, ce ton agressif et brute n'est pas difficile à identifier.

- Va te faire foutre la vieille !

- Katsuki !! Surveille ton langage merde ! Elle sort enfin la tête de la cuisine, armé d'une cuillère en bois, elle se stoppe net en me voyant sur le seuil de la porte. Izuku ?

- Madame !

Elle éclate de rire.

- Bon dieu pour une surprise ! J'ai vraiment cru que mon fils s'était pris un coup sur la tête ! Elle ponctue sa phrase en frappant le sommet du crâne de Kacchan avec l'ustensile, puis lui passe à côté en ignorant ses insultes. Ça fait tellement longtemps que tu n'es pas venu ! Elle s'approche encore et se met à me tourner autour pour m'analyser. Tu as bien grandi dis donc, presque plus grand que moi !

Je n'ose rien faire, juste l'observer, elle s'est coupée les cheveux et semble un peu plus mature, malgré son caractère toujours aussi explosif.

- Et t'es plus aussi maigrichons qu'avant ! D'ailleurs félicitation pour ton entrée à Yuei ! J'espère que ce n'est pas trop dur ! Mon mari et moi-même étions plus qu'étonnés de te voir durant le festival. Ton alter est impressionnant !

- Je eu... Merci ! C'est que j'ai... Je me penche un peu sur le côté et vois Katsuki se frotter l'arrière de la tête et me faire signe de couper court à la conversation. J'ai... J'ai... J'ai fait beaucoup d'effort pour en arriver là et c'est un honneur de suivre les traces de mon modèle !

Kacchan lève les yeux au ciel et commence à monter les escaliers.

- J'imagine que tu dois être comblé !

- Ou-Ouais ! Je ne l'écoute plus, trop concentré à regarder le cendré qui rejoins sa chambre, mon interlocutrice le remarque et me sourit.

- Tu restes manger ?

- Non je... Kacchan veut juste me parler de quelque chose et je rentre chez moi après.

- D'accord, une autre fois alors !

J'hoche la tête et m'éclipse après qu'elle soit repartie à ses occupations. Leur maison n'a pas changé d'un pouce depuis mon enfance, en revanche tout me paraît bien plus petit maintenant. Je commence à monter les escaliers, mais juste avant d'entrer dans la chambre du blond, j'hésite. Je suis évidemment curieux de savoir de quoi il veut me parler mais je ne peux empêcher un sentiment d'appréhension. Mon cœur se met à cogner dans ma poitrine. J'appuie sur la poignée et la porte s'ouvre d'elle-même à mon grand étonnement, je bute contre le torse de Kacchan qui a ouvert en même temps que moi. Je m'écarte instantanément.