13 : Le jour le plus long (Part 2)

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- On ne vous a pas vu à la cantine, du coup on est partis vous chercher...

Kirishima nous fixe, assis en tailleur avec un habituel trait d'innocence sur son visage. Kacchan grogne et lève les yeux vers Hanta et Kaminari qui eux sont restés debout.

- Vous avez mangé quoi du coup ? Reprend le rouge.

- Ça te regarde ? Grommelle l'explosif.

- Je m'inquiète pour Midoriya, il n'a pas son sac et je pense que t'es pas vraiment du genre à partager !

- Répète le caillou !!

- Kacchan ! Je m'interpose entre les deux, me relevant difficilement d'une main. Merci Kirishima mais je te promets que ça va.

Je lui souris mais il reste perplexe, il se retourne, fouille dans son sac puis en sort une barre énergétique et me la lance. Je la regarde puis incline la tête pour le remercier.

- Avec ça tu tiendras jusqu'à la fin de la journée pour sûr !

Je me rassois, et mords le papier pour le déchirer, Kacchan me fixe.

- T'en veux un bout ?

- Va crever Deku.

Je pouffe de rire quand il détourne la tête, faisant semblant de ne pas s'intéresser. Eijirou sourit, un peu envieux, ce qui n'échappe pas à Denki.

- Bah alors mon gars ? T'as l'air jaloux de Midoriya !

- Hein quoi !? Mais pas du tout !

Katsuki lui lance un regard en levant un sourcil.

- C'est pas de lui dont je suis jaloux, mais de leur proximité !

Je suis surpris comme tout le monde d'ailleurs, je pensais pas que ma relation avec Kacchan rendrait un jour quelqu'un jaloux.

- Ça doit être cool d'avoir un pote qu'on connaît depuis très longtemps. Marmonna-t-il, un peu gêné.

- Et bah sympa pour nous ! Et puis je croyais que tu connaissais Ashido depuis le collège ! Renchéri l'électrique en posant ses mains sur ses hanches.

- Ouais... Mais Mina c'est pas pareil... Kirishima rougit en se frottant l'arrière de la tête.

- Haha ! Je le savais ! Ricane Denki

- On en parle de toi et Jiro ? Sourit Sero qui semble vouloir envenimer la situation.

Le taser humain réagit au quart de tour et s'en suit une discussion qui prend de plus en plus d'ampleur, Kacchan se relève, agacé, la sonnerie retenti dans le bâtiment. Il me tire vers la porte en laissant le trio derrière.

- Ils sont plus cons les uns que les autres ces mecs.

- Tu devrais pas dire ça... Ce sont tes amis je te rappelle. Mes yeux se posent sur lui avec un certain mécontentement.

- Hmph. Il me lance un regard supérieur mais ne répond rien.

Je m'attendais au minimum à une petite explosion pour ma remarque, mais nous arrivons devant la classe sans rien de plus...

La fin de la journée arriva relativement vite, mais une question me reste dans la tête depuis la dernière heure : On fait comment pour ce soir !? Katsuki semble se poser la même, vu que ses lèvres sont marquées d'un rictus irrité. Le cours se termine et nous sortons en dernier. Aucun de nous deux n'a envie de presser le pas, je n'arrête pas de réfléchir à notre problème et les seules solutions qui me viennent à l'esprit ne sont pas vraiment envisageables. En descendant du train, je me mets à penser à voix haute en marmonnant, ça m'aide à me concentrer.

- La ferme !

Kacchan me frappe le front et je plaque ma main sur ma bouche en voyant une veine de saturation sur sa tempe. Je toussote en m'excusant et remarque enfin qu'on n'est ni devant chez moi ni devant chez lui, mais dans un parc.

- K.. Kacchan ? Qu'est-ce qu'on fait là ?

- Je prends un maximum l'air avant de devoir rentrer chez moi avec toi qui me colle aux basks.

Il avance jusqu'à un distributeur pour prend une canette. Il l'ouvre d'une main en grimaçant à cause de sa blessure puis on part s'asseoir sur un banc, la nuit tombe doucement.

- Combien de temps compte-t-il rester ici... ? Marmonnais-je à moi-même.

- Jusqu'à c'que tu termines ta phrase de tout à l'heure.

Je tourne la tête vers lui, il sirote sa boisson les yeux clos. Je sais pourtant qu'il a une bonne ouïe mais je l'oublie presque à chaque fois. Je détourne le regard pour venir fixer mes chaussures. Il a l'air relativement calme, mais j'ai quand même peur de sa réaction, après tout Kacchan reste Kacchan.

- J'aimerais comprendre, ce qu'il s'est passé hier. Pourquoi est-ce que t'es partis de l'infirmerie sans rien dire ? Je bredouille mes mots, peu sûr de moi.

Je plisse les yeux en l'entendant resserrer sa poigne sur son soda mais je n'ose pas lancer un regard vers son visage vu que j'imagine très bien à quoi il peut ressembler en ce moment. Les secondes passent, je perds un peu patience. Il m'a forcé à parler, j'ai bien le droit d'avoir une réponse !

- J'étais sur le point de t'exploser la tête. Voilà pourquoi je suis parti.

Menteur. Il a hésité trop longtemps pour me dire quelque chose d'aussi classique. Si il ne sait pas quoi répondre il peux le dire quand même ! Je suis irrité, son comportement : ce n'est pas lui. L'incompréhension m'emporte et ma parole dépasse ma pensée, je m'exclame à vive voix marqué par la frustration de son silence.

- Et à l'USJ !? Pourquoi est-ce que tu accordes autant d'importance à mon jugement ? J'ai l'impression que tu cherches à me prouver que t'existes !

Il baisse la tête, laissant ma question en suspens. Je me tourne vers lui en écarquillant les yeux, il reste muet, encore. Je voulus le rappeler à l'ordre, essayer de le faire réagir mais il se mit d'un coup sur ses pieds et cette fois, je ne fus pas attiré, la balle adhésive me resta dans la main une seconde avant de tomber sur le sol. L'effet avait duré moins de temps que prévue.

- On dirait que je suis enfin débarrassé de toi. Dit-il simplement en fourrant les mains dans ses poches. Tch, journée de merde.

Il replaça son sac sur son épaule et partis sans dire un mot de plus, je reste assis un instant. En le regardant s'éloigner je ne peux m'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Qu'est-ce qu'il lui arrive... ? Il agit différemment depuis l'accident, c'est devenu encore plus dur de savoir à quoi il pense...

...Bordel.

Bonus :

Le lendemain en entrant dans la salle j'entends les rires de mes camarades, ils sont tous agglutinés devant la table de Kacchan. Intrigué, je m'avance et constate en hoquetant que Mineta est accroché par la chemise contre le mur, maintenu par son propre alter au-dessus du bureau du cendré. Il laisse couler un flot de larmes de ses yeux, répétant des excuses en boucle mais Katsuki reste de marbre, il écoute sa musique, les pieds sur la table et les yeux fermés pour pas voir le délégué qui s'agite devant lui, réprimant son comportement. Je soupire de lassitude.

Sur ce point, il ne changera jamais...

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NDA : Moins d'une semaine pour le sortir ! Je sais, ça reste beaucoup mais c'est l'objectif que je me fixer pour être sûre de pas trop prendre de retard ^^ Sinon... MERCI ! On a dépassé les 1k vu !! >w< Je suis trop contente et j'espère que Sparks vous plait toujours autant ! ^^

Sparks - [Tome 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant