La musique envahit l'espace alors que je mettais mes oreillettes blanches, mon esprit migra dans un autre univers tandis que la mélodie entraînante touchait mes tympans. Un sentiment de plénitude m'envahit. Alors, comme de retour à l'âge de l'ignorance, je me laissai bercer par ce qui était, dans mon esprit, les doux bras maternels et protecteurs de ma mère que je n'avais que trop peu connue. J'adore la musique, elle me permet de sortir de monotonie de ma vie et de ses ennuis à Believer, ma vile natale. Elle me donne l'impression de voler et d'enfin pouvoir lâcher les commandes d'une vie ennuyante et répétitive. Quand j'écoute la musique que j'aime, je deviens une sorte de héros d'un autre monde crée par mon esprit. Une fois, une amie m'a demandée : « Alors ça va la vie ? » Je lui ai répondu que non et elle m'a demandé pourquoi, alors je l'ai regardée dans les yeux et je lui ai répondu: "Pourquoi aimer une vie aussi répétitive alors que la vie d'un héros de livre est si fabuleuse?!" Elle ma regardé comme un étranger, s'est retournée et s'est reconcentrée sur l'hypocrite qui était censé nous instruire tout en se dandinant devant 20 personnes une heure durant.
« Aïe ! » Je venais de me cogner au bord de mon lit. Les contours de ma chambre revinrent tel un coup de poing, me rappelant que j'avais cours et que je devais me dépêcher si je ne voulais pas que l'une des marionnettes brandissant le Bescherelle telle la Bible me punisse. J'ai une plutôt grande chambre, elle est blanche comme toutes les chambres de Believer, la loi interdit l'orgueil et donc de se distinguer, par exemple avec la décoration de sa chambre. C'est une des nombreuses nouvelles lois. Je poussai un soupir à en faire trembler les murs de la maison, pensant aux huit heures d'ennui qui m'attendaient.
Je m'appelle Wond, mon père a choisi ce nom parce que ma mère est morte quand je suis né et je suppose qu'à chaque fois qu'il me regarde, ça lui fait mal. Pour le reste, j'ai 18 ans et tout le monde sait que cela veut dire que c'est ma dernière année d'ennui obligatoire. Une fois levé, je pris la direction de la salle de bains. Après m'être habillé au quart de tour et avoir mangé, je suis sorti vers 6 heures 20 de la maison, comme d'habitude. Je déambule entre les pâtés jusqu'à mon école, endroit ou les fils d'appâter se pavanaient de leurs carottes. Cela fait six ans qu'Hope est au pouvoir et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il tient ses promesses, en quatre ans tout a changé jusqu'au nom de la ville. Ma ville s'appelait quelque chose comme "Breuksel" avant qu'il ne soit élu. J'étais pour lui, j'étais comme tout le monde, euphorique à l'idée de destituer du pouvoir les conservateurs habituels. Je voulais du changement, je n'étais pas d'accord avec la majorité de ses idées, mais pour moi, le principal c'était qu'il y ait du changement. Au moins sur ce point-là, il était bien. On voulait du changement et on en a eu à tel point que le monde entier a changé en quelques années, tout a changé tellement vite que personne n'a eu le temps de protester. Les frontières ont été fermés quelques jours après l'élection de HOPE et toutes les lois qu'il voulait ont suivi très vite. Certaine concernait les écoles privées, le lycée français en était une. Quand l'école a été laissée sur le rebord de la route, mon père et moi étions contents. Il faut avouer que les élèves- en plus d'être bruyants - nous causaient souvent des problèmes. Plus tard, nous nous sommes rendu compte que sans le lycée français notre quartier paraissait vide.
Après 40 minutes de trajet, j'arrivai à l'école, comme il n'y avait personne je m'assis à l'intérieur comme à mon habitude. Mon école était comme toutes les autres écoles communales, les bâtiments en forme de carré parfait comme s'ils avaient été mesuré au millimètre près sous la gouverne de ma prof de math, les murs étaient blancs comme partout ailleurs. Au centre du carré se trouvait la cantine, qui était en somme une sorte de copie conforme du bâtiment principal en plus petit. Mon école était la meilleure de Believer, même si HOPE affirmait que toutes les écoles publiques avaient le même niveau.
Il était 7h 40 et Dylan n'allait pas tarder à arriver. Dylan était mon seul véritable ami à l'école, lui et moi on n'était rien l'un sans l'autre. On se permettais l'un l'autre de survivre a ses années de lavage de cerveau. Je vis Dylan qui arrivait à l'heure dite. Dylan était grand, presque un mètre nonante, il était italien et tout en lui pointait vers cette origine, si l'on omet la beauté et la taille, car oui il était plutôt enrobé.
-« Salut ! »
-« Salut, tu connais la nouvelle loi de HOPE ? » Me demanda-t-il.
-« Non, j'ai pas lu le journal ce matin, mais on s'en fout non ? » Il était content parce qu'il savait quelque chose que je ne savais pas et ça ne lui arrivait pas souvent.
-« Non, je t'assure cette loi-là tu t'en fous pas. » Me dit-il.
-« Ok, si t'es si content de pouvoir m'apprendre ça, vas-y explique. » Je voyais à sa tête qu'il était fier de lui.
-« La nouvelle loi de HOPE est très importante pour notre futur... » Il guettait ma réaction.
Je haussai un sourcil.
-« Et ?! » Il aimait taquiner les autres.
-« C'est vraiment très important, tu sais. Tu es sûr de vouloir savoir de quoi ça parle ? » Demanda-t-il avec un sourire narquois.
-« OU... »
-« Salut. » Me coupa-t'elle. La troisième du groupe venait d'arriver. Elssa était le troisième élément de notre groupe, elle était exactement aussi grande que moi, elle avait les cheveux blonds et les yeux bleus. Elle avait une curieuse cicatrice à la joue droite, je ne sais pas quand ni comment elle l'a eue, mais je pense que ça a un rapport avec un chien. Elle et moi nous étions ensemble depuis plus de six mois.
-« De quoi parlez-vous ? » Demanda-t-elle.
-« Apparemment HOPE a mis une nouvelle loi en application et il me fait mariner depuis là tantôt. Tu connais la nouvelle loi, toi ? »
-« Non, mais je suppose que Dylan va nous dire de quoi elle parle ? » Elle jeta un regard envoûtant à Dylan et il plia. Dylan avait toujours eu un faible pour elle même s'il jurait le contraire.
-« Ok, ok, si vous me menacez. La nouvelle loi de HOPE est ... que ... »
-« Putain ! » S'écria Elssa. « Tu veux bien allez plus vite s'il te plaît ! »
-« Ok, voilà, à 18 ans on doit faire un service militaire. »
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Believer
Science FictionL'eau ruisselait sur mon corps telles les larmes qui perlaient de mes yeux, je pleurais, je pleurais sans me soucier de la hauteur à laquelle je me trouvais, je pleurais pour mon passé, je pleurais pour mon futur, je pleurais pour l'humanité, je ple...