Le liquide s'était immiscé dans ma veine alors que j'avais pressé la détente de la seringue, mes veines avaient gonflé tandis que mon coeur battait dans ma tempe. J'avais regardé le requin en me remplissant les veines du liquide orangeâtre, j'avais senti une énergie nouvelle envahir mon corps et une légère brise de printemps souffla dans mes cheveux. Nouvelle d'une énergie vivifiante, je me redressai et regardai le gros saumon, qui m'avait toisée. Il m'avait observée bizarrement comme s'il ne comprenait pas ce que j'avais fait et c'était pourtant simple je m'étais dopée, vous allez me demander comment j'avais su ce qui se trouvait dans la seringue et pourtant ça avait été simple.
Ces seringues se trouvaient dans le repaire d'une bande de malfrats qui n'étaient pas du genre à acheter des médicaments pour sauver la femme et l'orphelin de la misère. Je n'avais donc vu qu'une utilisation pour ce médicament.
J'avais pris la seringue vide dans ma main gauche telle un poignard et ma barre de fer dans la main droite. Le gros thon semblait avoir enfin compris mon action, ce qui me fit penser qu'il ne devait pas être très futé, et hurla ceci:
-"Qu'as-tu fait, suppôt de Satan? Je t'avais dit de ne toucher à rien!" Fou de rage, il se jeta dans ma direction.
Je roulai sur le côté, évitant un coup de couteau et de mâchoire. Je sortis du container à toute vitesse, n'attendant pas que le gros poisson se lève à ma poursuite. Une fois dehors, je fis un rapide état des lieux, mon physique n'était plus un problème et j'étais faiblement armée, mais armée. Deux soldats et l'autre requin, que j'avais vus au début de mon inspection, sans compter l'autre thon -qui devait être en train de sortir du container où je l'avais laissé-, courraient pour m'interrompre dans ma course. Ils se tenaient entre moi et ma convoitise. J'allais donc devoir me battre, ou utiliser mes talents en grimpette. Je jaugeai la hauteur du container le plus proche puis m'élançai vers ce dernier et commençai à l'escalader. Mon pied glissa une fois mais je n'eus pas de problème à me rattraper, j'avais l'impression d'être encore plus forte qu'avant la famine. Je me hissai en haut juste avant qu'une de ces brutes n'attrape ma cheville. J'avais couru en direction de la nourriture, sautant de container en container, tout en réfléchissant à une manière d'éliminer les idiots qui m'avaient suivie en montant eux aussi sur les containers. J'avais presque oublié le gros poisson qui m'avait trouvée, quand je le vis du coin de l'œil courir en-dessous de moi clairement j'aurais dû me méfier de lui car il courait beaucoup plus vite que les autres et ses petits yeux de poisson crachaient du feu, il semblait déjà me détester. Il ne m'était resté que cent mètres pour réfléchir, "Putain, Er! qu'est-ce que tu fous, réfléchis un peu, il doit bien il y avoir un moyen de les neutraliser sans risques!". 80 mètres, 60, 50:"Er, Putain!", 30:"Réfléchis! Réfléchis! Réfléchis!", 10:"Bingo!" M'étais-je écrié intérieurement. J'avais sauté au sol et j'avais sprinté en direction de ma cible. J'avais atteint mon objectif et la lumière s'était éteinte. Heureusement pour moi le soleil n'était pas encore assez haut pour gâcher mon plan, l'obscurité était totale et me cachait aux yeux de mes ennemis. Je me dirigeai à pas feutrés vers la porte qui menait au paradis et je posai la main sur la poignée comme si elle était en or massif. Je tournai la poignée doucement de peur de la briser et j'appuyai sur la porte pour l'ouvrir. Au lieu de s'ouvrir gentiment comme dans cela s'était passé dans ma tête, elle avait résisté, cette putain de porte! Énervée - j'avais donné un coup de pied dans la porte- réalisant que j'avais fait une connerie, j'avais tendu l'oreille à l'affut du moindre bruit.
-"Elle est devant la porte de la réserve, heureusement j'ai pris la clef avec moi!" Avait scandé un soldat.
"Et merde!" Avais-je pensé.Heureusement que dans ma fuite je n'avais pas omis cette possibilité et que j'avais prévu un plan B.
Je m'étais remise à courir en direction du container, où se trouvaient les seringues en frappant le sol sans discrétion, pour diriger mes ennemis vers mon objectif.
-"Là-bas!" Avait crié un soldat alors que j'avais fait tomber une caisse par terre. Dans mon jeu de piste je les avais laissé m'apercevoir à certains angles pour qu'ils ne doutent pas de la piste à suivre. J'étais arrivée à ma cible après deux minutes de course en rond, à nouveau je les avais laissé m'apercevoir devant le container et j'avais pénétré la bête en faisant tomber des caisses au sol. Je m'étais jetée derrière une caisse et j'avais retenu ma respiration en attendant mes poursuivants.Je vis l'ombre de ces derniers s'allonger en face de moi quand à leur tour ils entrèrent dans la bête de métal.
-"Alors, on est à bout de souffle?!" Avait fait un des soldats, une pointe d'arrogance dans la voix. J'avais ignoré la remarque et avais attendu que le soldat qui avait la clef passe devant moi. Je savais très bien lequel des soldats avait la clef, parce qu'il portait un trousseau à la ceinture et cela produisait le bruit d'un carillon d'église. Les soldats s'étaient séparés pour me chercher dans le container.
J'avais patienté cinq minutes les muscles tendus, étendue dans le noir, avant que ne passe le soldat que j'attendais. Dès qu'il me présenta son dos, je bondis comme un ressort, les bras en avant, mes armes pointées vers son cou. J'avais plaqué ma main méthodiquement sur sa bouche en lui maintenant la seringue sur l'artère principale, de telle manière à ce qu'il ne se débatte pas.
-"Pas un geste ou sinon, couic!" Lui avais-je soufflé. J'avais pris les clefs et j'étais sortie de l'ombre en tenant ma victime fermement.
-"Personne ne bouge ou je l'ouvre!" Avais-je crié en faisant de grands gestes avec ma seringue comme avertissement.J'avais marché à reculons jusqu'à la porte du container, la seringue toujours sur la jugulaire du soldat. Une fois assez près de la porte, j'avais poussé ce dernier de toutes mes forces dans le container, sauté à l'extérieur, fermé la porte et placé une lourde caisse devant cette dernière, tout cela en quelques secondes.
-"Ce fut plus facile que ce que je pensais!" M'étais-je écriée, satisfaite.
Je m'étais retournée, fière de cet exploit et les clefs aux doigts. J'avais alors perçu du coin de l'œil un mouvement à ma gauche, quand tout d'un coup un objet était venu me frapper à la tempe. J'étais tombée à terre sonnée, quand je vis ce qui m'avait frappé, enfin surtout qui.
VOUS LISEZ
Believer
Science FictionL'eau ruisselait sur mon corps telles les larmes qui perlaient de mes yeux, je pleurais, je pleurais sans me soucier de la hauteur à laquelle je me trouvais, je pleurais pour mon passé, je pleurais pour mon futur, je pleurais pour l'humanité, je ple...