Je voyais bien dans ses yeux qu'elle se détestait pour sa faiblesse.
Je lui adressai un sourire compatissant, tentant de la rassurer. Mais des bruits de pas me pressèrent et je m'élançai dans le couloir, Er sur les talons.
Er et moi arrivâmes alors au bout et prîmes à droite. Une dizaine de soldats attendaient là, arme braquée.
Je m'arrêtai net, Er fit de même.
-"Mains sur la tête!" Cria celui qui était sans doute le plus haut gradé.
Sachant ce que je devais faire, je prévins Er, avant d'ouvrir le passage.
-"Reste bien derrière moi." Soufflai-je à Er.
Je levai les bras au ciel et me concentrai. Du bout des doigts à l'épaule. Des picotements traversèrent mon bras entier. L'éclair se matérialisa dans un grondement et une décharge déchirant mon bras.
Mon arme en main, je n'hésitai pas et, dans un mouvement maintes fois répété aujourd'hui, je le projetai en direction des soldats.
Mais une barrière invisible brisa l'éclair en plein vol.
-"Stop!" Cria une voix dans ma tête.
À nouveau, je fermai les yeux et plaquai mes mains sur mes oreilles.
Je rouvris les yeux une fois le mal passé. Er avait probablement aussi entendu la voix car je la vis enlever ses mains de ses oreilles. Je dirigeai mon regard vers les soldats qui, à ma surprise, avaient aussi entendu la voix.
Je voulus porter ma main droite au-dessus de ma tête pour frapper à nouveau. Mais une force m'en empêcha. Er, un pied en l'air, devait elle aussi être paralysée.
D'autres soldats arrivèrent derrière nous, rejoignant les soldats qui reprenaient leurs esprits, et se mirent au garde à vous. Des bruits de talons claquant sur le carrelage se firent entendre derrière les soldats qui nous avaient arrêtés.
-"Bien, bien!" Tonna la voix du diable en personne. "On dirait que la sortie s'arrête ici." Ricana Ïaga un bonbon en main, en entrant dans mon champ de vision flanquée d'un jeune homme aux cheveux et yeux rouge sang. Sa tête m'était familière.
-"Tes pouvoirs grandissent vite, plus vite que ceux de ces deux-là en tous cas."
Le jeune homme, ignorant la vieille, planta son regard haineux dans le mien. "Saeris" me revint son nom. "Hadès" déduis-je. Des perles de sueur ruisselaient sur son visage.
-"Dommage que les autres aient quitté la fête." Dit Ïaga. "Emmenez-les." Ordonna-t-elle aux soldats en faisant demi-tour, Saeris sur ses talons.
La force invisible me plaqua au sol, laissent les soldats m'attacher avant de s'évaporer.
Les soldats me remirent sur les pieds et me poussèrent aux côtés de Er, sur la trace de Ïaga et Saeris.
Nous voyagions à travers les couloirs blancs qui ne laissaient place qu'à trois personnes de front. Où nous emmenaient-ils?
Trois étages plus haut, à l'étage le plus élevé, nous fûmes finalement poussés dans un couloir particulier. Des cellules sans fenêtres ni barreaux longeaient ledit couloir. Celui-ci était sécurisé par plusieurs lourdes portes que Ïaga avait ouvertes d'un badge.
-"Des cellules spéciales pour nous, si ça c'est pas sympa!" Dit Er.
"Que fait-elle, nous n'avons pas intérêt à aggraver notre cas."
Je regardai Er de manière à lui faire comprendre le fond de ma pensée.
-"Eh oui, vous voyez qu'on ne vous veut pas de mal." Dit Ïaga, se retournant un sourire en coin.
Saeris ouvrit une porte qui donnait sur une cellule, la porte était curieusement surmontée d'un douze en fer.
Er avait vu juste chaque porte était surmontée d'un chiffre de 1 à 12.
Un soldat me poussa vers la cellule en question tandis qu'un autre ouvrait la cellule d'Er et l'y entraînait.
Le soldat voulu entrer dans la cellule derrière moi mais Saeris l'en empêcha disant qu'il voulait enfermer lui-même "ce sale traître".
Saeris referma la porte derrière lui, nous enfermant tous les deux, probablement pour que je ne m'enfuie pas.
La pièce différait du couloir aux murs de fer et à la moquette blanche. Les murs de la cellule étaient d'une brique que j'avais rarement vue aussi polie, une lampe curieusement couverte d'un tissu pendait au milieu au-dessus d'un petit mur en béton parfaitement à ma taille. Ledit mur arborait quatre sangles de cuir.
Saeris, qui dégoulinait toujours, me poussa en direction des sangles. D'un mouvement, il me plaqua dos au mur.
-"La porte est fermée à clé, tu es plus faible que moi, tout ici a été construit pour que tu ne puisses utiliser tes pouvoirs, n'ose donc même pas tenter de sortir." Dit-il ses orbites rouges pénétrant mes entrailles.
-"Ok."
Un violent coup de poing à l'estomac suivi de:" Ah oui, j'avais oublié ça, tu la fermes!" Me firent comprendre qu'il valait mieux que je ne fasse pas le malin.
Avec un rictus et des perles de sueur sur le front, Saeris m'attacha les mains aux sangles.
Quelque chose clochait dans son comportement. Il n'avait pas l'air naturel. Par moment, je pouvais distinguer dans ses yeux comme un combat intérieur.
M'ayant finalement attaché, il se dirigea vers la porte avant de se tourner dans ma direction. Ses yeux avaient retrouvé un peu de blanc et une pupille, sa tête semblait pâle et son sourire arrogant avait laissé place à des lèvres tremblantes.
-"Il n'est pas..." Souffla-t-il avant que ses pupilles disparaissent à nouveau et que son sourire arrogant réapparaisse.
Dans un mouvement robotique, il se retourna et sortit de la pièce en prenant soin de fermer la porte.
J'en étais maintenant convaincu, il n'était pas lui-même.
Voici, voilou,
Un petit chapitre pour vous.😉👌Je suis rentré, (enfin!🎉🎉🎉😄), mais je repars déjà demain.😬
Je ne sais pas si j'aurai le temps d'écrire, on verra.😌
En tous cas, j'espère que ce chapitre vous aura plu...🤔
On entre enfin dans le vif de l'action.😄
Au prochain chapitre alors 😂🦄😝!📝📖
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Believer
Science FictionL'eau ruisselait sur mon corps telles les larmes qui perlaient de mes yeux, je pleurais, je pleurais sans me soucier de la hauteur à laquelle je me trouvais, je pleurais pour mon passé, je pleurais pour mon futur, je pleurais pour l'humanité, je ple...