Nous nous disputons très souvent pour un rien. Je ne lui cède plus. J'en ai marre de supplier, de s'excuser. J'avais changé pour lui plaire, mais je n'étais pas moi-même. Maintenant, je lui tiens tête puisqu'au point où j'en suis, je n'ai plus rien à perdre. Lorsque je l'énerve, elle finit souvent sur un « Bye » ou un « Bonne nuit » suivi d'un point. Mais, je reste toujours celle qui revient la voir après chaque embrouille… Je ne peux pas m'en passer d'elle.
Je me demande bien quelle place ai-je dans sa vie. Certainement la place de la fille idiote qui la colle malgré ce qu'elle lui a fait… Mais personne ne peut remplacer Cécilia. Elle est unique avec son caractère de cochon.
Elle poste souvent de nouvelles vidéos, des chansons d'amour… Je ne peux plus supporter d'écouter des chansons qu'elle écrit pour quelqu'un d'autre. A chaque fois que je les écoute, j'ai envie de m'arracher le cœur. Tellement cela me fait mal. Certes, j'ai décidé de rester amie avec elle, mais ça ne m'empêche pas d'être jalouse… J'essaie d'inhiber mes sentiments. Je décide finalement d'arrêter de la suivre sur sa chaîne, de regarder ses vidéos, sinon je ne pouvais plus la faire face du tout…
Je finis également par bloquer mon compte Facebook… La fameuse Rose et elle ne cessent d'échanger des tags, des publications mignonnes, photos communes, des cœurs. A chaque fois que je me connectais, je craignais de tomber sur elles.
Inconsciemment, en restant à ses côtés, je garde quand même un peu d'espoir... On m'a dit que je devrais soit lâcher le morceau, soit me jeter à l'eau. Lorsqu'on n'est plus sûre de l'aimer, lorsqu'il y a une autre personne , lorsqu'on n'a pas confiance en soi et lorsque nous ne faisons plus confiance à la personne, comment voulez-vous que je me batte pour elle?
Est-ce que cette « amitié » vaut la peine que je me torture ? Après tout ce temps, je me demande pourquoi je ne peux pas avancer comme tu l'as fait si facilement… Parce qu'à chaque fois que je veux partir, je me rappelle de ma promesse. Je ne l'abandonnerai jamais. Je ne peux pas la laisser seule avec tout ce qu'elle a vécu.
J'ai bâclé les révisions. Les retards s'étaient accumulés progressivement. Le concours s'est passé moyennement. J'ai raté lamentablement les mathématique, alors que j'avais misé beaucoup de temps dessus. Bref, on verra bien les résultats en fin juin.
Je continue à lui parler jusqu'au jour où je lui demande ce qu'elle fait et elle me répond... « Je parle avec ma copine. » Blam … Mon monde, mes espoirs s'écroulent immédiatement. Je n'en crois pas à mes yeux. Je relis ses mots un par un. Chaque mot est un poignard qui pénètre dans mon cœur.
J'essaye de relativiser. Au moins, je n'ai plus à être indécise, le choix est fait… Je pourrai aller voir d'autres horizons. Pendant plusieurs jours, je déprime silencieusement. Mes journées sont nuageuses, sombres, ternes. Les vacances intensifient terriblement mon chagrin. Je passe mes journées à déprimer. La vie me dégoûte. Je n'ai plus envie de rien, si ce n'est de mourir. Je peux peut-être créer un médicament pour soigner les douleurs sentimentales. Quelle épidémie intemporelle et dévastatrice... Je suis sure que je serais richissime.
Je prenais ma distance. Je m’occupe comme je peux pour l'oublier. Je cuisine, je fais du sport, je regarde la télévision, je surfe sur internet, je sors , je donne des cours de mathématiques gratuitement…
Mais je ne cesse de penser à elle. Chaque magasin de musique, chaque guitare, chaque batterie, chaque piano réveillent des souvenirs. Elle est partout. Au supermarché, je fuis le rayon boisson où se trouver sa limonade préférée, je préfère faire un détour. Il y a toujours quelques choses pour me rappeler son existence, ce que nous avons vécu ensemble. Je suis sure que ce n'est pas du tout son cas, elle a dû m'oublier depuis un bon moment. Je ne représente rien pour elle.
Mes amis sont géniales. Ils essayent de me faire oublier mon cœur brisé. Nous nous retrouvons souvent pour déjeuner, pour papoter. Matthieu organise parfois des apéros chez lui. Son copain Arthur va bientôt emménager chez lui. Arthur adore la décoration intérieure. Ils vont tout refaire à neuf. J'ai hâte de voir les résultats.
Ils me proposent d'aller en boite tous les six, Anastasia et son copain Fabien, Matthieu, Arthur et... Lindsay. J'étais réticente au début puisque je ne suis ni fêtard ni de la nuit, mais je finis par accepter. Il faut profiter de la jeunesse. Pour cette soirée, j'ai retourné ma garde-robe pour trouver une robe violette et noir. Nous nous rejoignons d'abord chez Matthieu, puis nous allons dans une boite vers minuit. Après quelques cocktails de boisson énergisante, je me retrouve à danser prise en sandwich entre Arthur et Matthieu.
Lorsque une musique douce prend place, c'est l'heure des slows, je m'apprête quitter la piste, mais Lindsay m'attire vers elle. Je me laisse faire. Je passe mes bras autour de son cou. Avant je tenais beaucoup au regard des autres, maintenant je m'en fiche. Elle me sourie gentiment et me demande si la soirée me plaît. Je hoche la tête. Je ne sais pas si c'est les effets de lumière, mais j'ai l'impression qu'elle observe ma bouche et qu'elle approche ses lèvres dangereusement des miennes… Son regard veut tout dire. Pour éviter une scène gênante, je glisse ma tête sur son épaule. Je ne suis pas prête à aimer une autre personne pour le moment et je n'ai jamais vu Lindsay autrement qu'une simple amie.
Ensuite, j'accompagne Arthur fumer à l'extérieur. Il me dit qu'il souhaite exposer son amour pour Matthieu à toute la Terre. Alors qu'ici, les gens le regardent étrangement lorsqu'ils s'embrassent. Après avoir discuté avec les autres, nous décidons d'aller dans une boîte gay. Il n'y a plus de métro à cette heure, nous sommes obligés de prendre un taxi. Très vite, un van noir arrive. Malheureusement, l'établissement est plein à craquer, nous ne pouvons même pas circuler dedans et encore moins danser… Nous nous promenons alors dans les rues vides en pleine nuit. Nous redécouvrons la capitale sous les lampadaires, sous ce ciel étoilé. Ils veulent prendre des selfies, je me prête au jeu.
Un peu plus tard, les garçons ont faim. Nous cherchons désespérément à manger. Nous tombons sur une chaîne de restaurant rapide où les lumières sont allumées, mais faux espoirs, ils font le ménage. Nous finissons enfin par trouver un kebab ouvert la nuit, mais à emporter et les tarifs sont légèrement supérieurs que d'habitude. Je jette un coup d’œil à ma montre. Quatre heures du matin. Ce n'est peut être pas une bonne idée de manger un plat aussi gras avant de dormir. Fabien et Arthur prennent un menu. Matthieu pense à ses abdos, ils préfèrent prendre un shaker en rentrant. Je me contente de piquer quelques frites à Arthur.
Anastasia et moi sommes en désaccord sur une bêtise. Elle m'a réprimandé car j'ai employé le mot « Kebab » : « Ici, on est en Île-de-France, on dit Grec ! ». Voilà comment nous avons lancé un débat stérile… Puis, nous nous asseyons sur un banc. Nous sommes tous bien habillé, mais nous mangeons un kebab dans la rue en pleine nuit. Quelle bande de clochards d'exception. Je suis fatiguée, mais j'ai passé l'heure de dormir. J’appuie ma tête contre l'épaule de Lindsay, assise juste à côté de moi.
Je suis encore en retard, sorry 😔
Et je ne suis pas satisfaite de mon chapitre... 😓
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Secretony Metamorphosis [ Complet ]
Roman d'amourCaroline s'est engagée à faire passer ses études avant tout cette année, sa dernière chance de réaliser son plus grand rêve. Sa vie se résume à travailler, dormir et manger. Les attentes de ses parents, un avenir vacillant, toujours être à la hauteu...