Chapitre 44 : Mermaid

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Le lendemain matin, la lumière du jour me réveille. La banquette très rigide a laissé des séquelles au niveau de mon dos. En plus, j'ai la marque de l'ancrage de la ceinture de sécurité sur l'avant-bras.

Oh non, je ne me suis pas brossée les dents avant de dormir! Je vais avoir plein de tartre et mon dentiste va m'engueuler... Tant pis pour moi.

J'essaye de me redresser, mais Cécilia m'écrase.

– Laisse-moi dormir... murmure-t-elle dans son sommeil lorsque je bouge.

En gigotant, je finis par m'extirper de son poids. Enfin redressée, je me jette un coup d'œil au rétroviseur central. J'ai une mine horrible. J'ai besoin de me laver. Je tapote sur mon téléphone en attendant son réveil. Une éternité plus tard, elle se réveille enfin.

– Salut, me salue-t-elle en s'étirant.
– Coucou.
– Bien dormi ?
– ...

Nous passons rapidement dans une boulangerie. Nous prenons une viennoiserie et un café chacune. Dans la voiture, je cherche un hôtel pour ce soir. Hors de question de passer une seconde nuit dans la voiture.

Les critères sont difficiles. Il faut que l'hôtel soit bien noté, au moins trois virgule cinq sur cinq par les clients, ni trop loin de la plage, ni trop loin du centre-ville, avec un parking, à moins de soixante euros, si possible avec petit-déjeuner. Je veux juste une chambre propre, pas trop usée. Nous nous mettons d'accord sur un petit hôtel. Je réserve vite fait sur internet, c'est moins cher que sur place.

– Cécilia...
– Oui ?
– ...Lits doubles ou simples ?

Je fixe mon écran en attendant une réponse.

– Euh... Comme tu veux.
– Deux lits simples alors, répondis-je précipitamment sans croiser son regard.
– D'accord.

Une pointe de déception est perceptible dans sa voix. Je lui donne l'adresse de l'hôtel, puis nous y allons. Une fois arrivée à l'hôtel, le jeune homme de l'accueil nous informe que les chambres ne sont accessibles qu'à partir de midi. Il reste un peu plus d'une heure. Je vais donc m'asseoir sur un canapé du hall pour attendre, mais Cécilia ne lâche pas l'affaire au comptoirs. Elle lui parle pendant un long moment. Je ne sais pas ce qu'elle lui dit, mais il finit par lui tendre une pochette. Cécilia revient vers moi victorieusement en secouant les cartes des chambres devant mes yeux.

– Bien joué ! Comment as-tu fait ?
– J'ai usé de mon charme, répondit-elle en faisant tournoyer ses cheveux. Je le vaux bien.
– C'est toujours utile d'avoir une amie charismatique et éloquente.
– C'est maintenant que tu te rends compte que je suis importante ?

Je me contente d'esquiver un sourire. Tu as été importante pour moi, tu l'es et tu le seras, ma chère Cécilia...

Je me dirige silencieusement vers l'ascenseur pour rejoindre notre étage. Lorsqu'elle ouvre la porte de la chambre, une immense curiosité s'empare de moi, je me précipite à l'intérieur. Premièrement, pas d'odeur suspect, c'est déjà bon signe. La chambre semble lumineuse. J'abandonne mes affaires dans l'entrée, j'enlève mes chaussures et je pars à la conquête de la chambre. Les lits sont bien faits. Il y a un canapé, un bureau, une télévision, un minibar. La chambre n'est pas très grande, mais elle reste propre et fonctionnelle. Elle est mieux que ce que j'imaginais. Puis je m'empresse d'aller voir la salle de bain. J'appréhende toujours cette pièce car cette dernière est la plus susceptible d'être moisi à cause de l'humidité. Je crains les rebords noirs du lavabo, de la baignoire ou de la douche, et les coins de crade. Argh, je n'ai même pas envie d'y penser. Heureusement, la salle de bain est moderne et nickelle. Rien à redire !

Je ressors dans la pièce principale. Cécilia est étalée sur le lit, celui qui est proche de la salle de bain. Elle m'a laissé celui de la fenêtre. Je grimpe sur le canapé pour regarder par la fenêtre. Malgré la distance de la mer, nous la voyons de notre chambre. Oh, il y a une grande roue ! Elle est minuscule, tellement elle est loin. Quand j'étais un peu plus jeune, je voulais la faire avec la personne que j'aime... C'était au lycée... Quentin... Amitié ambiguë... Ces souvenirs me rendent un peu nostalgique de mon innocence.

Tout à coup, je sens Cécilia se coller contre mon dos. Je sursaute.

– Ah, tu m'as fait peur.
– Je t'ai appelé, mais tu ne me répondais pas. Que regardes-tu comme ça?
– Désolée, j'étais absorbée par le paysage. Je regardais la grande roue.
– Où est-elle ?
– Là. Tu vois ?
– Ah oui. Là-bas. Veux-tu qu'on y aille?
– Hum... On verra en fonction de la météo, répondis-je en me tournant vers elle. Va te doucher avant que j'y aille.
– Tu ne veux pas te doucher avec moi ?
– Non, hurlé-je.
– Je plaisante, déclare-t-elle en passant sa main sur ma joue.

Puis je m'assois sur le bord du canapé , tournée vers la vue magnifique. Je l'entends ouvrir sa valise. Elle fouille dans ses affaires et entre dans la salle de bain. Clac.

Je ne sais pas pourquoi je suis aussi mélancolique. J'ai tout ce qu'il faut pour être heureuse, mais j'ai l'impression de ne pas l'être tout à fait. Une question me hante : « Et si Cécilia n'est juste pas faite pour moi ? » J'ai l'impression de forcer le destin à nouveau. Arrête de réfléchir ! On verra ! Je m'allonge sur le canapé. Je prends mon téléphone dans ma poche de jean et je mets de la musique. Je commence par mettre du piano, puis je laisse les morceaux défilés aléatoirement.

I hate you, I love you
I hate that I love you
Don't want to but I can't put nobody else above you
I hate you, I love you
I hate that I want you
You want her, you need her
And I'll never be her...

Cécilia ressort la salle de bain juste entourée d'une simple serviette de bain.

I hate U, I love U ?
– Yep. Et euh...
– J'adore. Je l'écoute souvent quand je conduis.
– Ne te balade pas comme ça dans la chambre. En plus, les rideaux grands sont ouverts.
– Pourquoi donc ? Demande-t-elle avec un sourire aguicheur.

Elle le sait bien pourquoi. Elle m'appelle, mais je l'ignore. Je prends des sous-vêtements, un t-shirt et un short. Avant de rentrer dans la salle de bain, je lui glisse :

– Je n'aime pas qu'on te voit à moitié nu...
– Je ne le suis pas.
– Pour moi, si.
– Tu veux que je te montre c'est quoi être à moitié nu ? Me demande-t-elle en jouant avec la serviette.
– Non merci.

Je referme rapidement la porte. A force de jouer avec le feu, tu vas te brûler une énième fois, Caro... Tu n'as vraiment rien appris de la dernière fois.

Coucou, mes petits pains suisses. Je ne sais plus quand est ce j'ai publié la dernière fois, mais j'ai eu envie de publier aujourd'hui. J'en ai marre de travailler, de m'épuiser psychologiquement, d'être en déficit d'émotion...
Ce petit bout de chapitre me rappelle tellement les vacances 😎 Depuis la rentrée, je ne pense qu'à eux...
Vive les vacances ! 🎉🎉🎉
( Je dis ça, mais en réalité je m'ennuie pendant les vacances 😂😂😂 )

Secretony Metamorphosis [ Complet ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant