Secretony Metamorphosis [ Complet ]

Chapitre 10 : Je suis bien là.

La lumière de l'extérieur me réveille. Hier soir, nous avons oublié de tirer le rideau ... Je n'ai pas beaucoup dormi. J'ai surtout super mal dormi parce que j'attire beaucoup les moustiques ... Je suis épuisée. Lorsque j'ouvre les yeux, je me retrouve nez à nez avec Cécilia. Elle m'observe. Je savais que c'était une mauvaise idée de dormir à droite. Même si je commence à dormir sur la droite, je me retourne en pleine nuit. J'appréhendais cette situation, mais c'est bien ce qui s'est passé ... L'éclat du soleil derrière Cécilia m'éblouit les yeux. Aie ! J'ai mal au crâne.

- Bonjour, Cécilia, la salué-je à moitié endormie. Quelle heure est-il ?
- Bonjour. 9h30.
- Déjà ?! Hum ... Je suis KO ...
- Je m'en doute bien, vu ta tête, se moque-t-elle de moi de bon matin.
- Tu es réveillée depuis longtemps ?
- Depuis un bon moment.
- Et pourquoi me regardes-tu dormir ?
- J'en avais envie, répond-elle en haussant les épaules tout simplement. Tu as bien dormi ?
- Les moustiques ont attaqué mes bras. Regarde.

J'ai une énorme tâche blanche au niveau du coude. Certainement deux boutons de moustiques qui ont eu le droit de fusionner. Beurk. Cette horreur me démange terriblement ...

- Pauvre chou, dit-elle en me caressant la joue.
- Mouis ... Et toi ? Tu as bien dormi ?
- Oui, ça va.
- Je n'ai pas envie de commercer ma journée, déclaré-je en baillant. Je veux dormir encore.
- Quel bébé ! S'exclame-t-elle en me pinçant les joues.
- Aie ! Je ne suis pas un bébé, protesté-je en me débattant. Je suis un panda.
- D'accord, murmure-t-elle, un bébé panda alors.
- Tout à fait, dis-je toute fière qu'elle cède à mes caprices.
- Maintenant, fais un effort, lève toi, me dit-elle en quittant le lit.
- Non, me rebellé-je en me cachant sous la tête.
- Si, ma petite Caro.
- Sors moi du lit alors, murmuré-je en sortant le haut de la tête de la couette.
- Tu en es sûre ? Je vais te sortir d'un coup du lit, dit-elle en rigolant.
- Non ... doucement ... supplié-je avec une tête de chien battu.
- Bon, d'accord.

Elle vient s'asseoir juste à côté de moi. Sa main caresse mes cheveux bruns. Elle se courbe et dépose un petit bisou sur mon front. Je n'ose pas bouger. Puis elle me redresse lentement et m'installe contre elle. Ma tête, contre son cou, je me sens tellement bien. J'avais oublié le sentiment de bonheur depuis bien trop longtemps. J'ai l'impression d'être redevenue un petit enfant. L'innocence de la vie s'empare moi immédiatement. Quel délice ! Mais je vais bientôt me réveiller de ce rêve ...

- J'ai faim, avoué-je timidement.
- Allons manger alors, dit-elle en tripotant mes cheveux.
- Je n'ai pas envie de quitter le lit ... Je suis bien là.
- Rooo, faudrait savoir, ma petite Caro ...
- Apporte-moi à petit-déjeuner, réclamé-je capricieuse.
- Naaaah.
- S'il te plaît, Cécilia ...

Mes bras s'enroulent autour de son cou. Je la supplie en la secouant comme un enfant. Elle me regarde faire en souriant. Quel regard angélique ... Je n'arrive pas à détacher mes yeux de sa personne. Je me sens tellement privilégiée. Elle illumine ma pauvre vie.

Des pas se font entendre dans le couloir. Toc toc toc.

- Oui ? Répondons nous en même temps.
- Les filles, vous êtes réveillées ? Demande Estelle derrière la porte.
- Yes, répond Cécilia en me devançant.
- Descendez manger quand vous serez prêtes, dit Estelle avant de descendre.

Je me détache de Cécilia à contre cœur. Elle se lève et me tend la main. J'attrape sa main et me lève à contre cœur. Je m'étire, avant de me précipiter dans la salle de bain avec mes affaires. Elle me pourchasse, mais je lui claque la porte au nez. Je me tords de rire une fois dans la salle de bain, toute fière de moi. Elle s'acharne sur la poignée de la porte.

- Ouvre la porte, partage la salle de bain avec moi.
- Nope.
- CAROLINE ! Tu es sérieuse ?!?

Après un moment d'hésitation, je lui ouvre la porte. Hum, je suis trop gentille. Ahahah. Je me place exprès au milieu en monopolisant le lavabo. Mais cela ne gène pas Cécilia du tout. Elle se plaque contre mon dos. Ses bras de chaque côté de moi se baladent pour sur le lavabo tranquillement, pendant que je me brosse les dents. J'ignore royalement son comportement. On s'habitue progressivement à l'attitude provocatrice de Cécilia. La vengeance est un plat qui se mange froid, ma Belle. Puis elle descend. Je me permets donc de prendre une petite douche chaude.

Lorsque je descends, ils sont déjà à table. Je salue le couple et je m'assois aux côtés de Cécilia.

- Pain au chocolat ou Croissant, Panda ? Me demande Estelle. Tout est dans la cuisine. Fais comme chez toi.
- Pain au chocolat, of course, répondis-je en me levant. Comme si j'allais me gêner.
- Ne bouge pas, je vais te servir, me lance Cécilia en me faisant un clin d'œil.

Elle appuie sur mon épaule pour me rasseoir, avant de partir vers la cuisine. Je vois sur la table du lait et du jus d'orange. Oh non, il n'y a pas de café ... J'ai besoin de ma dose de caféine pour survivre aujourd'hui . Beaucoup de cours m'attendent. Et là, la tasse de ma voisine attire mon attention. Du café bien noir, bien fort se loge dedans. Je jette un coup d'œil à Estelle et David. Ils sont en train de se dévorer des yeux tranquillement. Cécilia est en train préparer mon assiette dans la cuisine, dos au séjour. Je prends la tasse, j'ingurgite rapidement le liquide et la repose vide. Elle a de très bon goût en café, très légèrement sucré, juste comme il faut. Hummm!

Cécilia revient avec une belle assiette. Des morceaux de fruits sont dressés autour du pain au chocolat. Je dois bien l'avouer, c'est très mignon. Je m'en veux un peu de mon « coup bas », mais c'était plus fort que moi. Le mal est déjà fait. Je la remercie et commence à manger pour paraître plus naturelle jusqu'à ce que j'entende : « Où est passé mon café ?!? ».