Chapitre 32 : My drug

2.2K 120 8
                                    

– Tu ne connais ni toute notre histoire, ni mes sentiments. Tu ne peux pas juger juste par ce que tu as vu. Je lui ai dit des choses blessantes auparavant. Elle a peut être été méchante, mais elle reste quelqu'un de bien au fond, je n'ai juste pas réussi à la sortir de cette noirceur !

Je plonge ma tête dans mes mains. Je regrette d'avoir énervé Cécilia.

– Je suis désolée, capitule Anastasia. Je n'étais pas entièrement consciente de ce que tu ressentais. Je sais que tu es sensible et que cette histoire t'a touchée, je comprends que la légèreté avec laquelle j'en parle, t'agace un peu.
– Désolée, j'étais trop direct…

J'ai failli m'embrouiller avec mon amie pour une fille… Honte à moi.

– Non, au contraire, c'est cette Caroline que j'apprécie, une fille forte qui assume ses choix.
– Veux-tu que nous nous tapions dessus pour s'excuser ?

Nous éclatons de rire. Puis Matthieu et son copain arrivent enfin.

– Vous en avez loupé des choses, les garçons, plaisante Anastasia.
– Ah oui ? Quoi donc ? Demande Matthieu curieux.
– Rien rien, tenté-je.

Elle se sent obliger de tout raconter en long et en large. Les garçons sont choqués.

– Caro, tu devrais arrêter de la fréquenter… me conseille Matthieu avant de se tourner vers son copain Adrien. Mon petit, ta meilleure amie est célibataire, n'est-ce pas ?
– Oui. On pourrait te la présenter, elle est lesbienne.
– Sinon, il y a Lindsay, se rappelle Anastasia.
– Euh… merci, mais on verra.

Nous finissons la soirée à parler de tout et de rien. Heureusement que mes amis sont là, sinon j'aurais passé ma soirée à pleurer et à la bombarder de message dans ma chambre. La dernière fois, je me suis même endormie le téléphone contre moi dans l'espoir qu'elle me contacte, mais elle ne l'a jamais fait…

Je rentre chez moi, épuisée. J'ai bu un petit cocktail, un « sex on the beach » je crois… - Quelle magnifique dénomination. -  Ce dernier m'a achevé. Je supporte vraiment mal l'alcool. Je me brosse les dents rapidement avant de rejoindre mon lit. Sacrée soirée…

Mes amis m'ont ouvert les yeux. Je n'étais pas consciente de la situation dans laquelle je suis. Ils m'ont aidé à faire face à cette réalité que je refusais de regarder. J'étais ambitieuse, impulsive, amoureuse, aveugle. J'admirais tellement ses nombreux talents et sa beauté, mais il n'y a pas que ça dans une relation.

J'espérais tellement qu'elle m'aime. Mais elle a fini par me haïr. J'ai certes fait beaucoup d'erreurs, je m'en excuse sincèrement, mais je ne méritais pas la cruauté de tous ces reproches, tous ces critiques, tous ces énervements.

« Tu es trop compliquée », « tu es trop complexe pour moi », « tu ne cesses de me rabaisser », « tu n'arrêtes pas de critiquer »… Je suis très différente de la personne que tu as décrite ! Je ne me reconnais pas du tout dans ce portrait.

Je me suis soumise inconsciemment de peur de la voir partir. J'acceptais son caractère explosif, mais je ne peux plus le supporter. Ses phrases si dures, si froides m'ont fait oublier pourquoi je l'aimais. Mais où est la fille tellement douce du début ? La fille dont je suis tombée amoureuse…

Je laisse les larmes silencieuses atterrir sur mon coussin sans les essuyer. J'aime une personne en étant persuadée que ce n'est pas la bonne… La meilleur solution est sans doute de couper les ponts. J'aurais dû le faire depuis le début. Plus tu t'enfonces, plus tu souffres, Caro…

Pendant plusieurs jours, je résiste à la tentation de la contacter.  Elle ne m'envoie pas de message non plus, je ne dois pas être si importante à ses yeux.

Ma mère m'a dit que j'ai l'air d'une droguée à un moment. J'étais toute pâle avec des cernes. Je ne prenais plus mon téléphone à la bibliothèque, sinon je regardais tous les cinq minutes. Mais, korsque je rentrais, je me jetais dessus. Ma drogue, c'est Cécilia, mais ma mère n'est pas au courant.

Je suis en manque de drogue en ce moment. La journée, je m'occupe avec les cours donc ça va. Mais, le soir, je suis en dépression. Je ne cesse de penser à Cécilia. Je lui avais promis que je serai toujours là pour elle. C'était ma promesse. J'ai l'impression de la trahir.

Finalement, je craque. Si je m'étais tu, elle serait restée et la soirée se serait bien déroulée. Argh. J'aurais peut être dû fermer ma bouche ce soir là. Je m'en fiche de tout, je veux juste être à ses côtés, lui parler, je ne cherche plus à sortir avec elle. Je me sens tellement vide sans elle. J'ai besoin d'Elle.

Moi [ 20:18] : Coucou.
Cécilia [ 20:41 ] : Hey.
Moi [ 20:43] : Ça va ?
Cécilia [ 20:47 ] : Oui et toi ?
Moi [ 20:48] : Ça va.

En fait, ça ne va pas, mais ma fierté refuse de le dire. Cette conversation inutile est suivie d'un long blanc, je me sens obliger de relancer la conversation. Attendons quand même que les dix minutes passent, sinon ça montre que tu es impatiente… Argh, je vais devenir folle.

Moi [ 20:58] : Je suis désolée, Cécilia. Je n'aurais pas dû écouter mes amis.
Cécilia [ 21:02 ] : Encore, les amis, vous êtes tous comme ça… Tu devrais faire tes propres opinions. Je déteste quand les gens s'incrustent.

Puis rebelote, les excuses, soumission, attitude de fragile… Mais j'essaye quand même de défendre mes amis. Elle a le droit  de s'en prendre à moi, mais pas à eux. Puis, nous changeons de sujet. Cécilia est revenue toute douce, toute mignonne. Elle m'invite même à passer chez elle demain soir car sa mère n'est pas là et sa sœur va dormir chez une amie. On ne dit pas non à une bombe hein…

Cette chanson rythme ma vie... 🎼

Coucou, en ce moment, je suis stressée, débordée, épuisée. Je passe mes journées à mémoriser. J'essaye de trouver un bon rythme de travail, mais c'est difficile de passer de QCMs à des épreuves rédactionnelles. La manière de mémorisation est carrément différente. Malgré tout, j'essaie de publier régulièrement, mais ça peut m'arriver d'être un peu en retard car je peaufine mes écrits avant chaque publication.
À bientôt. Bisous.
🐼

Secretony Metamorphosis [ Complet ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant