Chapitre 12

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Mardi 03 novembre ; 06 heures 15 - Chambre Clarke et Octavia.

Je suis droite comme un piquet à côté de mon lit. Woods vient tout juste de faire son entrée. Je suis contente de ne pas avoir perdu la main le matin. Je n'ai rencontré aucune difficulté, excepté mon réveil qui a été dur et radical à cause de l'alarme. Heureusement que ma journée d'hier m'a servie à me reposer et à retrouver de la motivation. Le différend avec Woods était bien vite oublié. Je me suis retrouvée seule à mon réveil. Elle m'avait laissé dormir alors qu'elle était retournée travailler. Je l'ai appris lorsqu'elle était revenu peu avant midi pour que je me joigne à son repas avec Ray. Elle voulait que nous mangions avant la sonnerie de midi. Elle m'avait au moins épargné l'heure de pointe. Suite à ça, elle m'a autorisé à rester dans sa chambre le reste de la journée, du moment que je m'aventurais pas. Je lui ai promis que ce n'était pas mon intention. J'ai risqué de le faire une fois et ça ne s'était pas très bien fini pour moi. Je voulais juste m'occuper avec des films et c'est ce que j'ai fait jusqu'à l'heure du dîner. J'ai dû m'arrêter pour retourner manger avec les deux instructeurs, comme nous l'avons convenu avec Woods. Il était difficile de lui faire changer d'avis. J'étais déçu de devoir terminé cette journée en retournant dans ma chambre. J'avais apprécié de me cacher dans sa chambre. C'était devenue ma tanière, l'endroit qui m'isolait du monde. Autant dire que j'étais inquiète de devoir me réintégrer au sein des élèves. Woods m'avait accompagné pour m'aider à rapporter mes affaires en toute discrétion. Il a juste fallu que je passe la porte de ma chambre pour que tout sentiment de mal être s'envole grâce à Octavia. Elle m'a accueillit comme une petite folle qui ne voulait plus me lâcher. Il semblerait qu'elle a attendu mon retour avec impatience. Woods lui aurait transmis des nouvelles régulièrement, mais ça ne l'a pas empêché de s'inquiéter et de lui manquer. Aujourd'hui je fais mon retour dans le monde réel. Je reprends les cours à huit heures. J'ai la boule au ventre rien que d'y penser. Je ne me sens toujours pas prête de reprendre, mais je n'ai plus le choix. Je ne laisse rien paraître et j'attends patiemment que Woods finisse sa vérification. C'est presque bizarre de la revoir aussi impassible et inexpressive. Ce n'était pas le cas dans sa chambre.

- Vous pouvez y aller.

Octavia ne se fait pas prier pour se rendre vers la sortie. Je suis son pas, mais Woods m'en empêche en retenant mon bras. Je me retourne pour lui faire face.

- Comment tu te sens ?

- Mieux... Plus de fièvre, ni de nausée. Je n'ai plus trop de courbature non plus... répondis-je.

- Tu te sens prête alors ?

- Hum. Je n'ai pas le choix de toute façon.

- Bien.

Je la regarde attentivement en plissant légèrement les yeux. Elle n'est pas comme d'habitude. Je ne sais pas ce qui a changé, mais j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui cloche. Il n'y a qu'un moyen de le savoir...

- Alors comment est mon travail après une semaine ? Il est fait comme il faut, commandante ? la taquinai-je.

- La princesse se plie enfin aux règles, c'est bien, rétorque-t-elle sans aucune once d'humour.

Je fronce les sourcils. Ce n'est clairement pas la réponse que j'attendais. Je m'attendais à ce qu'elle rentre dans le jeu. Je l'examine un peu plus attentivement. Maintenant que je fais plus attention, ses yeux ont l'air gonflé. Sans compter qu'elle a des cernes visibles.

- Est-ce que ça va, toi ?

- On vient récemment d'avoir une discussion sur ce le sujet de l'amitié, Griffin. Il me semble qu'elle n'avait pas bien fini, alors arrête de vouloir faire ami-ami et va manger, m'ordonne-t-elle.

Camp JahaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant