Camp Jaha

Chapitre 81

Dimanche 17 avril ; 14 heures 30 - Plage de Sydney.

- Alors, comment ça se passe avec ta belle-famille ?

Je regarde l'horizon lorsque la question d'Octavia tombe. Nous avons décidé de faire une journée détente pour ce premier jour de vacances à Sydney. Lincoln est épuisé des travaux à la salle et il a voulu qu'on commence tranquillement... Enfin, si on peut dire ça. Octavia et moi sommes bien en train de faire bronzette sur la serviette... Lexa et Lincoln, eux, ont décidé de se lancer dans une partie de volleyball, non loin de nous. Il fait chaud aujourd'hui pour un jour d'automne, alors c'était le moment. La plage n'est pas bondée, mais le soleil a rapporté un peu de monde tout de même. Je les comprends. C'est agréable de profiter de cette chaleur inattendue.

- Eh bien... J'ai eu une drôle de discussion avec ma belle-mère ce matin.

- C'est vrai ? Dans le bon sens au moins ?

- Oh oui, oui. Elle m'a clairement dit "Bienvenu dans la famille, Clarke", mimai-je avec une voix plus grave.

Octavia éclate de rire et se redresse sur ses coudes. Elle me regarde au travers de ses lunettes de soleil.

- Oh oui, carrément. Elle joue dans les classiques. Franchement, tu n'es pas tombée sur la meilleure des belles-mères... Les parents de Lincoln sont adorables à côté d'elle.

- Ils m'avaient bien sympa hier soir, c'est vrai. Ça se passe bien avec eux ?

- Totalement, ouais. Ils sont adorables avec moi. D'après eux, je suis sa plus longue relation... Je n'ai pas su comment le prendre.

- Tu m'étonnes.

Je ris avant qu'un silence nous entour. Je fixe le ciel où quelques nuages sont présents, mais pas assez pour couvrir le soleil. Il tape fort. J'ai dû mettre de la crème solaire au cas-où. Comme j'ai une peau clair, je rougis rapidement.

- Toi, tu as quelque chose qui te tracasse.

Je soupire en tournant ma tête en sa direction. Contrairement à moi, O a l'air de bien prendre les couleurs. Je la jalouse un peu à ce sujet. Je voudrais que ça m'arrive aussi.

- Je crois que Lexa me cache quelque chose.

Elle fronce les sourcils.

- Développe. Pourquoi tu penses ça ?

- Elle a évoqué des sous-entendus la semaine dernière et elle se comporte bizarrement depuis qu'on est ici.

- Ah bon ? Je ne trouve pas qu'elle agit différemment.

- Elle est crispée et je ne sais pas. Je sens bien que quelque chose la dérange.

- Et tu penses qu'il y a une raison particulière ?

- Je pense qu'elle a vécu quelque chose ici qu'elle cherche à dissimuler... Ou peut-être oublier. Je ne sais pas en réalité. Elle ne m'a à peine parlé de sa vie ici.

- Tu m'as l'air sûr de toi.

- C'est un pressentiment. Peut-être que je me trompe.

- Eh bien demande-lui.

- C'est plus compliqué que ça. Enfin, je n'ai pas envie de la brusquer non plus, tu vois. J'ai l'impression qu'elle pense que ces révélations vont tout changer entre nous.

- C'est débile.

- Ouais... Je ne te le fais pas dire.

Je gémis et je m'allonge sur le ventre. J'essaye d'alterner pour que je prenne des couleurs des deux côtés. Je suis bien vite imitée par mon amie qui soupire en même temps.