Samedi 16 janvier ; 13 heures 00 - Chambre de Lexa.Je suis réveillée depuis une bonne dizaine de minutes, mais je n'ose pas bouger. Je suis tellement bien posée, mais surtout, j'ai peur de réveiller Lexa qui me tient fermement contre elle. La seule chose qui pourrait me faire déplacer est mon mal de tête incessant. Et encore, je suis toujours allongée... Je profite de ce rare instant que je risque de ne plus revivre. Je détaille les perfections de son visage et ses traits détendus qui la rend si innocente. C'est comme si j'étais sa grosse peluche. Le seul regret que je peux avoir, c'est de ne pas pouvoir admirer ses magnifiques yeux émeraude. Les miens finissent pat se fermer lorsque je la sens s'agiter. La dernière chose que je voudrais, c'est qu'elle me découvre en train de la regarder. Sa main, que je découvre être sous mon t-shirt, se retire lentement après m'avoir caressé la colonne vertébrale d'un effleurement. Mon corps me trahit en s'envahissant d'un millier de frisson. Je fais semblant de me réveiller en m'enfonçant contre son buste pour cacher mon visage. Je papillonne des yeux avant de relever la tête pour croiser ses iris que j'ai désiré il y a peu. Leur effet transperçant me fait fondre encore plus. Elle me relâche immédiatement, comme si elle enfreindrait une règle interdite en me tenant de la sorte. Je fais en sorte de cacher mon air déçu.
- Bonjour...
- Salut... répond-elle.
- Tu peux libérer ma jambe s'il-te plaît ? J'aimerais me lever.
Je ressers légèrement mes jambes autour de la sienne lorsque je remarque que je la retiens effectivement sans faire exprès.
- On ne peut pas rester comme ça encore un peu ? demandai-je en enfonçant mon visage dans son cou.
- Non, soupire-t-elle.
- S'il-te plaît, grognai-je.
- J'ai dit non, dit-elle durement en sortant d'un geste brusque son pied de mon emprise.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? marmonnai-je.
- Il m'arrive que tu t'habitues à des choses que je ne voudrais pas, dit-elle en s'asseyant au bord du lit. Je dois me lever. Tu as certainement une migraine à traiter.
Je grogne en laissant mon corps qui reposait jusque là sur le sien, tomber contre le matelas chaud. Ma migraine est loin d'être le pire de mes soucis en ce moment. J'aurais au moins profité de ses bras jusqu'à son réveil. Elle se lève, me laissant derrière elle sans une once de regret.
- Tu n'avais pourtant pas l'air dérangé qu'on partage ton lit hier soir...
La réaction que je désirais a eu son effet. Elle se fige alors qu'elle était sur le point de sortir de la chambre. Je me mords la lèvre pour ravaler mon sourire. Je suis heureuse que l'alcool ne m'ait pas retiré ce souvenir. Elle semble savoir exactement de quoi je parle au vu de sa réponse.
- Désolé. C'était déplacé de ma part. Je n'aurais rien fait de tel si j'étais sobre.
- L'excuse facile...
- Excuse valable. Je ne tiens pas du tout l'alcool, réplique-t-elle.
- Si tu le dis... marmonnai-je. Bon Dieu, il est treize heures, pouffai-je pour changer de sujet.
- Vraiment ? s'étonne-t-elle. Je devais avoir ton âge la dernière fois que j'ai pu me réveiller à cette heure-ci.
- Hé oui, t'es vieille maintenant.
Je me moque en glissant mes mains sous son coussin pour le serrer contre moi. Je reconnais l'odeur de Lexa dessus. Il équivaut presque son absence. Je dis bien presque.

VOUS LISEZ
Camp Jaha
FanfictionClarke Griffin, dix-neuf ans, n'en fait qu'à sa tête depuis plusieurs années. Ne sachant plus quoi faire, sa mère décide de l'envoyer contre son gré dans une école à l'autre bout du pays. Que se passera-t-il lorsque Clarke verra sa vie chambou...