Chapitre 37

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Vendredi 15 janvier ; 06 heures 00 - Chambre de Lexa.

Bien que la sonnerie soit plus agréable que l'alarme de notre dortoir ; cela ne m'empêche pas de grogner en enfonçant ma tête dans le coussin lorsqu'elle retentit dans la pièce. Je déteste les réveils, peu importe le son qui peut sortir. On m'écrase légèrement le dos, ce qui m'incite à me laisser aller sur le ventre.

- Debout Clarke.

- Nan, marmonnai-je.

Nous restons dans cette position un petit moment. Je commence à m'inquiéter lorsque son point ne disparaît jamais de moi. Ce n'est pas normal. Je tourne ma tête de l'autre côté pour pouvoir vérifier ma responsable. Un sourire me vient lorsque je l'aperçois avec les yeux fermés. Mon déplacement a dû la réveiller parce qu'elle ouvre un oeil après l'autre.

- Le réveil est dur, Mademoiselle Woods ?

- Faute à qui ?

- Ce n'est pas comme si je t'avais prévenu...

Je serre un peu plus dans mon coussin contre moi. Je suis prise de culpabilité en la voyant ainsi. Elle n'a pas été épargné avec mes cinq dernières nuits ici. Elle a autant de cernes sous ses magnifiques yeux que moi.

- Je ne t'en veux pas, Clarke. Debout maintenant. On va être en retard sinon.

- Hum... Pas envie.

Au lieu de l'écouter, je me roule dans son lit en remontant la couette sur ma tête pour pouvoir lui échapper. Le silence règne jusqu'à que je me prenne un pied dans le ventre, m'entraînant dans une chute inévitable. J'ouvre vivement les yeux pour la voir sourire fièrement. Le choc m'empêche d'émettre le moindre mot.

- Déjà que je te permets de dormir dans mon lit alors que je te dis chaque soir que c'est la dernière fois... Fais-moi au moins l'honneur le quitter lorsque je te l'ordonne, tu veux !

Je grogne lorsqu'elle se lève pour passer à côté de moi, mais je souris lorsque je suis sûre qu'elle se trouve dans la salle de bain. Cette fille est une vraie tarée et pourtant je l'apprécie de plus en plus chaque jour. Je ne pensais pas ça possible. Ni le fait que mes crises s'amplifieraient en venant dans cette chambre. Aucune de nous deux n'était préparée à ça. Lexa pensait même que je lui ai menti à propos des précédentes, mais ce n'était pas le cas. Résultat des comptes, nous avons compris que le seul moyen pour moi de me rendormir après une crise, c'est de dormir dans ses bras jusqu'au petit matin. Si ce n'est pas le cas, je ne retrouve plus le sommeil avant une voire deux bonnes heures après. Lexa me répétait à chaque fois que ce serait la dernière fois et qu'on trouvera une autre solution, mais voilà qu'on est déjà à la cinquième nuit.

- Clarke, me sermonne-t-elle en ressortant de la salle de bain. Tu exagères, vraiment, me sermonne-t-elle en se postant devant moi avec les bras croisés. Debout et maintenant !

- Ça va, je me lève !

- J'espère bien ! Dépêche-toi, on part d'ici dans dix minutes maximum.

La chose qui n'a pas changé en venant ici, c'est son côté commandant. Parfois je me dis que ce n'est qu'une façade pour rendre ses ordres amusants. Cependant, je sais qu'au fond de moi ce n'est pas le cas. Elle n'hésiterait pas à me punir si je ne l'écoute pas. Elle en a le pouvoir, alors elle en profite. Sous ses pensées, je me rends dans la salle de bain où mes affaires y sont déjà. Lexa a su changer toutes mes habitudes en moins d'une semaine. Elle me fait préparer mes habits la veille et il nous arrive même de nous coucher plus tôt que le couvre-feu imposé pour rattraper notre sommeil. C'est du jamais vu pour ma part. Je m'habille rapidement, puis je me brosse les dents et me maquille. Il me reste tout juste le temps de remettre de l'ordre dans mes cheveux, que la porte s'ouvre sur Lexa.

Camp JahaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant