Chapitre 61

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Jeudi 25 février ; 10 heures 00 - Appartement de Lexa.

- J'ai encore du mal à croire que ta soeur était jalouse de moi, murmure Lexa en traversant le couloir.

Charlotte est tombée comme une mouche hier soir, après la soirée, alors j'en avais profité pour raconter ce qui s'était dit. C'était bref comme nous étions nous-même fatiguées, mais l'essentiel a été dit. Son comportement l'a étonné tout comme moi, mais au moins nous avons compris les raisons.

- Moi aussi, je dois t'avouer, lui avouai-je dans un petit rire en suivant ses pas. Je m'attendais à beaucoup de choses de sa part, mais certainement pas à ça.

- Elle a dû se sentir abandonné. Il y a maintenant plusieurs mois que tu n'es plus à Miami. C'est différent de l'année dernière où tu y étais tout le temps.

Je ne réponds pas tout de suite comme Lexa ouvre la porte du séjour dans la plus grande des délicatesses. Nos amis ont fini par dormir ici hier soir vu l'heure qu'il était et la tonne d'alcool qu'on a tous ingurgité. C'était la chose la plus raisonnable à faire vu l'état de certains. Raven et Anya ont pris la chambre d'amis. Quant à Lincoln et Octavia, ils ont pris le canapé qui se transforme en lit. Je m'attendais à les voir encore dormir vu l'heure, mais il semblerait que ce ne soit pas le cas. Du moins, Octavia est réveillée et nous sourit timidement en nous voyant. Elle est assis contre le dossier du canapé avec son téléphone entre les mains, dans un de mes pyjamas que je lui ai prêté hier soir, comme il n'était pas question qu'ils restent tous. Par contre, Lincoln, lui, est porté disparu.

- Hey, nous salue-t-elle avec une petite vague.

- Salut, répond Lexa pendant que je referme les portes pour ne pas déranger ceux qui dorment encore. Tu es toute seule ?

- Lincoln est rentré chercher des affaires de rechange, nous dit-elle. Il ne devrait plus tarder. Vous avez bien dormi ?

- C'est plutôt à nous de te poser la question, dis-je en souriant. Le canapé n'était pas trop dur ?

- Tu devrais savoir comment il est, puisque tu l'as déjà utilisé, me rappelle Lexa en se rendant à la cuisine.

- Vraiment ? demande curieusement O. Je pensais que vous dormez tout le temps ensemble. Mais pour ta réponse, je l'ai trouvé plutôt confortable contre toute attente.

- Je l'ai utilisé une fois, roulai-je des yeux. C'était le jour où Lexa m'avait repoussé.

- Ohw... Désolée. Je ne voulais pas vous faire rappeler ce genre d'événement, dit O.

- Tu ne pouvais pas savoir, la rassurai-je.

- Si ça n'avait tenu qu'à moi, elle n'aurait jamais dormi ici, réplique Lexa. Mais bon, nous savons tous qu'elle est une tête de mule lorsqu'elle le veut.

- Bah en même temps... Elle avait ses raisons, me défend O.

Lexa la fixe méchamment, rendant immédiatement Octavia petite. Je me retiens de rire. Bien qu'il y ait eu une grande évolution entre elles, la réputation de Lexa à l'école la précédera toujours.

- Tu sais, Octavia, je commençais vraiment à t'apprécier... Si tu veux que ça continue, il va falloir que tu sois de mon côté, dit-elle de son ton très sérieux que j'arrive à discerner.

- Lex, arrête de l'intimider, la sermonnai-je.

- Bah quoi ? dit-elle légèrement vexée. Je t'avais rejoint pour dormir cette nuit-là et puis je me suis excusée de tout depuis.

Je me mords la lèvre pour éviter de sourire à la tête d'O. Eh oui, il s'agit bien de Lexa devant elle. Elle a enfin le privilège de voir sa vraie nature.

Camp JahaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant