Chapitre 12 : Fierté mal placée.

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Je rentre dans mon appartement, un détail me surprend. Les volets sont déjà fermés, c'est étrange, lorsque je suis partie, je suis sûre de les avoir laissé ouvert. De plus la lampe de mon salon est allumée alors que je me suis assurée de l'avoir éteinte en partant. Je referme silencieusement la porte en restant sur mes gardes. J'ai peur que quelqu'un soit entré par effraction. Je garde ma clé dans la main en mettant le côté « qui ouvre la porte » vers l'extérieur. Je pourrais m'en servir comme d'une arme en cas d'attaque. Lorsque je m'avance vers le salon, mon coeur bat la chamade, je m'attends au pire. Je pousse un soupir de soulagement en voyant Dimitri et Noah sur les canapés.

-Il faut que j'y aille Elena. Occupe-toi de lui, m'ordonne Dim en désignant Noah qui est à semi endormi.

Mon frère semble paniqué. Sans que je n'ai eu le temps de répondre, il repart dans l'appartement de Noah par le placard et quitte l'immeuble. Je reprends à peine mes esprits et tente de calmer mon souffle saccadé et ma montée d'adrénaline de toute évidence inutile. Je m'approche doucement du sofa pour tenter, en vain ; de ne pas réveiller mon ami.

-Tu es fou Noah, je déclare en le pensant sincèrement.

-Dis-moi que tu t'es réconciliée avec Nathan parce-que je le prendrai vraiment mal dans le cas contraire, chuchote-t-il avec un sourire en coin.

-Tu savais ce qui allé arriver et tu l'as fait pour la mission ? je le réprimande.

-Je suis un agent, je me dois de réussir les missions peu importe les conséquences.

-Peut-être mais pas quand tu pourrais mourir ! Tu as des compresses chez toi ?

-Je n'en étais pas à ce point, n'abusons rien. Oui j'en ai.

-Et du désinfectant et des bandages ?

-Tout est dans un placard dans la salle de bain qui se trouve à côté de ma chambre. Ma chambre est la première porte à gauche quand tu sors du placard.

-En fait, tu aurais juste pu dire que c'est juste la deuxième porte à gauche après le placard, je ricane.

Il lève les yeux au ciel en soupirant. Son explication ne m'est pas vraiment utile étant donné que je suis déjà allée chez lui, mais je ne peux pas lui en vouloir de ne pas s'en souvenir à ce moment-là.

***

-J'ai tout trouvé ! Même de quoi faire des bandages alcoolisés !

Pour toute réponse, je reçois un grognement étouffé.

-Noah ?

-Je saigne du nez, j'suis dans la cuisine.

-Ne mets surtout pas ta tête en arrière ! je m'écris en accourant.

-C'est bon tinquiète pas, soupire-t-il. Je le sais déjà.

-Assieds-toi là, je lui ordonne en lui indiquant la chaise. Ô mon Dieu ! Tu es encore pire qu'avant !

-Mais c'est bon je te dis, je vais bien. T'as pas besoin de tout...

-Tais-toi, je le coupe. Que tu le veuilles ou non, je le ferais. Alors économise ta salive ça ira plus vite et ça ne te fatiguera pas.

Il râle en marmonnant dans sa barbe. Je sors des compresses et désinfecte ses plaies au niveau des bras. Il pousse de temps à autres des grognements alors que je lui applique des pansements et fais des bandages.

-Tu sais que t'aurais jamais dû faire ça, j'insiste.

-Tu comptes me faire la morale encore longtemps ?

-Je ne sais pas. Peut-être bien que oui. Ça a un aspect amusant je trouve.

Nous restons silencieux, avant que je déclare :

L'arme secrète : cachez-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant