J'aurais très bien pu maîtriser Nathan, ça n'aurait pas été très compliqué, mais il n'est pas seul, j'en suis à présent certaine. Si je lui avais fait du mal, d'autres personnes auraient rappliquées pour m'empêcher de fuir et je me serais encore plus enfoncer dans la galère. Si j'avais montré mes capacités, je me serais bien trop fatiguée et je pense avoir besoin de mon énergie dans les prochaines heures.
La peur que je ressentais il y a encore quelques minutes a laissé place à de l'insolence, de la haine et surtout de la colère. Je ne suis pas aussi certaine de moi comme j'avais pu l'être lors de mon « enlèvement pour le QG », bien au contraire, quelque chose ne tourne vraiment pas rond. Là je sens que quelque chose ne va pas, je ressens très clairement la peur et l'insécurité totale. Je suis très énervée de ne pas avoir réussi à cacher ce que je suis, ce pourquoi je suis ici. Je ne comprends pas ce qui a pu mal tourner à ce point pour que je me retrouve dans cette situation angoissante.
Contrairement à ce que j'aurais pu croire, le sous-sol dans lequel je me trouve n'est pas humide, il ne pue pas atrocement la mort comme dans les clichés. Il n'y a pas de bestioles douteuses qui pourraient me donner la nausée. Je suis seulement dans une cave, ce qu'il y a de plus normal, avec des toiles d'araignées et une ampoule en tout et pour tout éclairage. Il n'y a pas réellement d'objets glauques qui pourraient servir à la torture.
Seulement, dans chaque recoin de la pièce se trouve des armes éparpillées un peu partout, comme si elles étaient en exposition. Elles sont reposées sur des tables ou dans des vitrines spécialement conçues pour. Il y a des chargeurs avec, tous remplis de balles. Je suppose que la plupart des armes ont été fournies via le marché noir. Cette exposition de flingues n'est pas vraiment rassurante, mais j'imagine que mourir d'une balle dans la tête est moins douloureux que de subir d'atroces souffrances et de mourir d'épuisement.
A côté de la pièce où je me trouve, il y une petite salle, un peu en retrait de celle où je patiente assez longtemps pour retenir de nombreux détails, où sont installées une chaise avec une paire de chaînes. Sûrement celles qui me sont réservées. J'essaye de me souvenir de chaque détail de la maison dont je suis capable. On ne sait jamais, peut-être qu'ils feront une erreur qui me permettra de m'évader de cet endroit et chaque infime élément peut me sauver la vie.
En voyant la chaise en métal, mon estomac se noue douloureusement. A ce moment-là, je me rends compte que tout est plus vrai que nature. Je risque de me faire torturer, voire tuer, je vais me faire interroger avec toutes les menaces possibles et inimaginables concernant mes amis ou ma famille française qu'ils ne connaissent même pas. Je me suis fais repérer. The Game is Over pour la mission et moi. Je suis fichue et à moins d'un quelconque miracle, rien ni personne ne peut empêcher ce destin funeste.
Mon rythme cardiaque s'accélère, je peux dire ce que je veux et avoir une fierté surdimensionnée, je reste pétrifiée à l'idée de subir des tortures. Il en existe de nombreuses sortes, et je ne parle pas uniquement de tortures physiques. Les gangs de ce genre sont très forts pour torturer moralement leurs victimes. Nous dire des horreurs sur tous ceux qui nous entourent, nous faire croire des choses affreuses, nous arracher les ongles un par un, taillader nos membres avec une joie inconditionnelle Je suis entraînée pour apprendre à maîtriser mes émotions dans ce genre de situation, pour savoir comment réagir, pour réussir à tenir plus longtemps que la moyenne des gens normaux sans boire, ni manger, dans un état de fatigue extrême tout en subissant différentes tortures sans dévoiler aucunes informations. Mais est ce que j'en suis réellement capable ? Est ce que je suis prête à affronter un pareil traitement ? Mon corps se met légèrement à trembler. Je reste figée comme si mon corps ne répond plus aux ordres que je lui envoie.
-Avance, m'ordonne Nathan d'un ton sec en exerçant une pression sur mon dos avec mes poignets qu'il tient fermement, ce qui me sort de ma torpeur.
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L'arme secrète : cachez-moi.
Novela Juvenil"J'ai seize ans. Je n'ai jamais vu ma famille. On m'a annoncé que je suis l'arme secrète du FBI, que je suis un agent secret. J'ai tout quitté pour rejoindre ma famille aux États-unis dans l'espoir de les retrouver et d'avoir enfin une vie normale...