Chapitre 27 : Mise en abime bis.

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-Tu n'aurais jamais dû accepter, me reproche Nathan.

-Je t'ai demandé ton avis ?

-Elena, il va bien falloir que tu me reparles normalement.

-Tu veux avoir une conversation avec moi ? Bien, tu vas avoir mieux : un monologue. Tu ne voulais pas que j'accepte l'offre, alors tu n'avais qu'à faire une chose très simple : ne pas m'emmener dans cet endroit effrayant où je me suis faite agressée et où j'aurais pu mourir. Ensuite tu n'avais qu'à penser aux conséquences de tous ce que cela impliquerait. Tu connaissais mes galères de frics et tu savais que j'en avais désespérément besoin. Tu devais donc te douter que ça serait son argument principal et que je ne pourrais résister, auquel cas j'aurais dû retourner en France. Alors avant de me faire la morale de cette façon, avant de m'obliger à avoir un dialogue avec toi, réfléchis deux secondes à tous ce que tu as fait de mal dans ta vie, et Dieu sait la liste est longue.

Nathan me court après depuis plusieurs minutes dans les couloirs du lycée. J'en ai sérieusement ma claque qu'il s'autorise à me donner des ordres de la sorte. Il ne se décide pas à me lâcher, et je n'ai pas plus de temps à perdre avec un type comme lui. Je pensais que mon discours le découragerait, mais visiblement je me suis trompée. Ce mec possède une détermination qui me surprendra toujours.

-Ecoute t'es gentil, mais tu commences vraiment à m'ennuyer là, tu serais sympa de te casser.

Il soupire en roulant des yeux. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si obstiné. Qu'est-ce qui le rend si collant avec moi ? Je commence vraiment à perdre patience. Qu'est ce quil lui faut pour qu'il cesse de me suivre comme un chien ? Etre plus désagréable que je ne le suis maintenant mais se serait difficilement possible.

-Arrête de soupirer, ça ne changera rien à ce que je viens de dire.

-Il faudra qu'on ait une discussion après les cours.

-Je ne sais pas si tu comprends ce que je te dis Nathan. Je ne veux plus te voir ! On a des discussions tous les jours et on en arrive toujours au même point, tu ne changeras pas. Si on a encore une énième conversation se sera pour que tu me dises la même chose qu'à chaque fois ? « Elena, reparle-moi, j'ai rien fait de mal. Je n'avais pas le choix de toute façon. », dis-je en l'imitant. Et devine quoi, je répondrai comme d'habitude : « On a toujours le choix, maintenant lâche-moi la grappe ». Au final ça ne servirait à rien et je perdrai mon temps comme lorsque tu essayes de m'aborder. Je n'ai plus mon temps à perdre avec les abrutis, maintenant mes seuls objectifs sont les études et gagner de l'argent sales.

Mes paroles sont dures, mais il accuse le coup sans relever.

-Mais il faudra bien que tu me pardonnes si on bosse ensemble ! s'indigne-t-il.

-Ou alors, je m'arrange pour t'éviter comme ce que je tente de faire en ce moment même, mais tu me rends la tache vraiment compliquée. Et qui a dit qu'on allait bosser ensemble ? On est dans le même gang, ça s'arrête là. Je ne demanderai jamais à faire équipe avec toi, si c'est cela qui t'inquiète.

Nouveau soupir de désespoir.

-J'ai cours, tu veux bien me laissé entrer dans ma salle de classe ?

-Seulement si tu acceptes de venir me voir à la fin de la journée.

-Tu rêves, je réplique en soupirant à mon tour. Aller bouge, sinon je passe à la manière forte.

-T'oserais pas, sourit il avec son air de défi qui accompagne si bien sa personnalité.

-Ah ouais ? je demande de mon air machiavélique.

Je donne un rapide coup de genou dans ses parties intimes. Je n'y ai pas mis beaucoup de force mais étant donné la sensibilité de cette partie du corps masculin, il se plie en deux d'une rapidité déconcertante. Je l'entends grogner tel un ours féroce, et je le pousse pour enfin pouvoir passer.

L'arme secrète : cachez-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant