Chapitre 31 : Hell.

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Depuis que nous avons eu la discussion houleuse avec Noah, nous ne nous voyons plus aussi régulièrement, ce qui est sûrement dû au fait que je suis très occupée par le gang. Cela fait plus de deux mois que j'en fais partie et petit à petit j'obtiens des preuves plus conséquentes les unes que les autres. J'ai l'impression que la mission vient enfin véritablement de commencer. Il serait tant après presque un an. Le micro que je porte en permanence sur moi, même lorsque je dors, permet de confirmer ce que je rapporte dans mon compte-rendu quotidien que chaque agent se doit de tenir lors de chaque mission auquel il participe. Les micros que j'avais posé chez Nicolas, apportent des données capitales qui nous permettent d'accéder à de nouvelles preuves tout les jours. Malheureusement je n'ai pas encore eu l'autorisation d'en mettre directement dans l'entrepôt, ce qui pourrait nous fournir encore davantage d'informations. Mais mes boss ne sont pas encore parvenus à s'entendre là-dessus, certains pensent que je pourrais bien trop m'exposer à des risques inutiles et vains pour le moment.

Je suis plutôt étonnée de la durée de la mission, je dois bien l'avouer. J'aurais pensé devoir être présente moins longtemps, seulement une demi-année tout au plus. Pour moi, mon intégration au gang était un bonus et je croyais y rester quelques jours seulement. De toutes évidences j'ai surestimé mes capacités et sous-estimées celles de mes collègues. J'ai surtout sous-estimé cette mission, en fait.

La mission va bientôt toucher à sa fin d'après mes supérieurs, selon eux je dois sérieusement envisager mon exfiltration. Je la prépare depuis plusieurs semaines, mais je n'ai encore rien confirmé car je sais que les infos que je reçois de mes contrôleurs de mission peuvent s'avérer juste un jour, mais erronées le jour suivant.

Je suis triste de devoir tout quitter si brusquement, mais à la fois soulagée que cela se termine enfin. Je me rends compte que l'adrénaline de la mission nous fait tolérer une certaine dose de fatigue, et même si j'adore cette sensation de me rendre utile pour le pays, pour sauver des gens et rendre justice, il n'y à rien de tel que de prendre un bon chocolat chaud installée dans son canapé moelleux dans son véritable chez-soi. On n'en n'a pas conscience lorsque l'on est dans l'action, mais les missions nous apportent un stress sans nom, et mettent nos nerfs à rude épreuve. De plus cette fatigue qui nous poursuit sans cesse sonne comme un compte à rebours incrusté dans notre cerveau : Quand est ce que l'on commettra une erreur, L'ERREUR qui nous sera fatal ?

Nathan et moi sommes ce que nous pouvons appeler « potes ». Nous arrivons à tenir une conversation sans nous disputer et à vivre au QG sans nous engueuler comme nous en avions coutume. Cette « relation » est à sens unique, mais il ne le sait pas. Je sens que Nathan souhaiterait que notre relation évolue encore, mais je ne peux pas me le permettre, je ne peux pas rejouer l'hypocrite à ce point. Je ne supporte plus ce jeu sournois que je suis obligée de jouer avec lui. Il n'est peut être pas une personne digne de ce nom, mais il ne mérite pas d'être brisé intérieurement, pas par moi. Chaque jour me rapproche un peu plus de ma fuite de ce pays, je ne veux plus perdre mon temps avec lui, je ne peux plus me faire passé pour une fille attirée par ce genre de personne. Je vais tout quitter. Ce n'est plus quune question de temps.

****

Un jour après les cours, Nathan me demande de l'attendre sur le parking près de sa voiture parce qu'il a quelque chose à me montrer. Je suis curieuse de voir la chose en question. Il avait l'air très pressé, je ne sais pas ce qui est si important pour qu'il soit à ce point enjoué.

-Alors qu'est ce que tu as de si particulier à m'offrir ? je demande alors que je le vois approcher.

-Qu'est ce qui te dit que c'est quelque chose que je vais te donner ?

-Je ne sais pas... Ton ton me paraissait... Bref. Qu'est ce que s'est ?

-Ça se trouve chez moi, enfin chez Nico, ça ne te dérange pas d'y aller ? me presse-t-il en regardant vivement derrière lui, comme si on le suivait.

L'arme secrète : cachez-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant