Chapitre 26 : Mise en abime.

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-Elena ? T'es réveillée ?

-Maintenant oui, je réponds d'une voix endormie en me frottant les yeux telle une enfant que l'on réveillerait d'un profond sommeil.

-Tu peux être prête dans combien de temps ? Mon p... Le boss aimerait avoir un entretien avoir toi.

-Je ne sais pas vraiment Nicolas, je ne pense pas devoir être « prête » puisque figure-toi, je n'ai pas d'autres fringues à me mettre hormis ce que je porte déjà. Je n'ai pas de douche à disposition, finalement je n'ai qu'à me lever de ce lit vraiment inconfortable et c'est bon, je suis prête, je dis sarcastique.

-Attends, on va t'apporter des vêtements propres et tu vas pouvoir prendre une douche. Tu préfères les pantalons ou les robes ?

-A tout hasard je dirais les jupes... Bah les pantalons crétins !

Ma réaction est surdimensionnée. Je pense que je dois être lunatique de temps à autres.

-Comme si j'étais censé le savoir !

-Euh... Oui, c'est même évident. Tu me vois vraiment vous mettre une raclée en jupe ?

-Nous mettre une raclée ? Sérieux ?

-Vous pensez que, parce que vous faites le double de moi, vous m'effrayez peut être ? Je te signale que sans moi, Nathan serait probablement mort, je surenchéris sans tilter la gaffe que je viens de commettre.

-Alors c'était donc toi ? C'est toi le coup du couteau ?

-Oui, je réponds d'une toute petite voix.

Je suis réellement stupide ! Je ne devais en aucun cas révéler cela. J'avais sûrement l'opportunité que Nathan n'en parle pas par fierté masculine et moi je me plonge dans la galère toute seule.

-Et bien tu m'épates de plus en plus petite !

-Petite ? Tu t'entraînes déjà pour le jour où tu reprendras l'affaire ?

-Comment tu sais cela ? demande Nicolas d'un ton bourru.

-Disons que ton pote à la langue bien tendue...

-Bref, peu importe, nous, les mecs, nous avons tout de même un avantage, affirme-t-il pour retourner sur la conversation précédente.

Je n'essaie pas de le titiller davantage car je ne veux pas l'embêter, je sais qu'il est mal à l'aise en ce moment-même. Peut être que dans le fond, il avait l'espoir de ne pas se trimballer le gang sur les bras toute sa vie.

-Ah bon ? Et en quoi ? Parce que vous avez une paire de coucougnettes ? Est-ce vraiment un avantage ?

-Bon je vais chercher tes affaires et je te montrerai les douches.

-Ouais c'est ça, esquive mon raisonnement !

****

Nicolas m'indique l'emplacement des douches, il me donne un shampoing et un gel douche. Je suis si heureuse d'enfin pouvoir me débarrasser de cette crasse qui me colle à la peau depuis plus de vingt-quatre heures maintenant.

Ressentir l'eau chaude coulée sur ma peau sale et mes muscles endoloris est la meilleure sensation qui m'est été donnée de ressentir ces derniers jours. Vous savez, c'est comme lorsque vous vous allongez dans votre lit douillé à la fin d'une journée interminable et insupportable.

Je nettoie le sang séché en dessous de mon nez et frotte chaque parcelle de mon corps comme si ma vie en dépendait. Je sens de nombreuses courbatures et j'ai l'impression que chaque son est décuplé à cause de ma commotion.

L'arme secrète : cachez-moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant