-Bien, à ce que je vois et à ce que l'on m'a dit, tu as réussi à approcher le gang adverse sans encombre. Parfait. Tu m'impressionnes. Je ne pensais pas que tu serais si rapide.
Je suis dans le bureau du boss suprême pour la seconde fois en deux semaines. Je suis encore toute penaude de ce qu'il vient de se produire il y a quelques minutes seulement. Je ne sais plus quoi penser de Nathan. Je ne sais plus qui est ce que j'ai en face de moi lorsque je m'adresse à lui. Sera-t-il violent ? Va-t-il m'attirer des problèmes ? Est-ce qu'il compte encore m'embrasser ? Mais pire encore, je me pose des questions sur moi. Suis-je capable de résister à la tentation ? Est-ce que je vais succomber à cet homme et me laisser bercer au rythme de ses bisous que je détestais tellement il y a quelques semaines ?
J'ai la tête ailleurs, je ne me focalise pas vraiment sur le moment présent, alors que je devrais être on ne peut plus attentive pour obtenir le plus d'infos. Je reste muette en attendant que le boss ajoute quelque chose. Je ne vois pas ce que je peux répondre à cette phrase, à moins de lui avouer que je n'ai pas vraiment eu à forcer Noah pour que nous allions ensemble dans ce café. Nous savions très bien que nous étions observés, mais pas écoutés. Il est simple de faire croire des choses aux gens. Plus simple que ce que l'on pourrait croire. Je continue à fixer mon boss droit dans les yeux en me dandinant d'un pied sur l'autre. Suis-je censée parler ?
-Vous comptez ajouter quelque chose ? je demande finalement en tordant mes doigts.
-Non, me certifie-t-il.
Je suis surprise, pourquoi me faire venir si ce n'est que pour me féliciter en une phrase ?
-Moi si.
-Ah oui ? Je t'en prie alors, exprime-toi, sourit-il en ouvrant les bras comme pour m'inviter à la parole.
-Je souhaite que Nathan arrête de me parler, je lance sans détour. Vous le savez sûrement : nous étions en couple, mais nous ne le sommes plus, dorénavant. J'en ai assez qu'il tente de se faire pardonner quelque chose que je ne souhaite lui pardonner pour l'instant. Dès que l'on se voit, c'est dans l'unique but de se disputer, et ça me met réellement dans l'embarras au bahut. J'estime ne pas avoir le besoin de constamment l'avoir dans mes pattes. Je voudrais que cela cesse jusqu'à ce que je sois prête à lui reparler. Et comme ces exigences n'ont aucune efficacité venant de ma part, je voulais savoir si vous étiez en mesure de faire quelque chose qui puisse m'aider dans ma requête, puisque vous êtes le boss suprême et que... Bah tout le monde vous respecte par conséquent.
Je ne sais pas d'où me vient cet élan d'audace. Je ne sais pas ce qu'il me prend de demander une telle chose. Mon cerveau a pris une décision pour moi que je ne me savais pas capable de formuler. Il y a effectivement quelque chose qui ne tourne pas rond dans ma tête.
-Je suis navré Elena, mais Nathan est raide-dingue de toi, par conséquent, même si nous lui explosions la tête, il continuerait tant bien que mal à t'implorer ses excuses. Je ne pense pas être en mesure de faire quelque chose pour toi.
-On dirait que l'on parle d'un automate et que nous sommes dans un rendez-vous secret comme dans les films de mafia, je rétorque sur les nerfs. J'ai l'impression d'être un pion que l'on utilise à sa guise parce que l'on a une monnaie d'échange contre ses services. Si vous tenez un temps soit peu à mes services, ordonnez à Nathan de me laisser en paix.
-Tu comprends bien que je ne peux pas faire cela, n'est ce pas ? Et crois-moi, essayer de me faire du chantage ne fonctionne pas.
-Pourtant vous avez bel et bien besoin de moi pour connaître les points faibles des gangs rivaux, il me semble. Pourquoi vous ne souhaitez pas me débarrasser d'une personne qui est de trop dans ma vie ?
VOUS LISEZ
L'arme secrète : cachez-moi.
Ficção Adolescente"J'ai seize ans. Je n'ai jamais vu ma famille. On m'a annoncé que je suis l'arme secrète du FBI, que je suis un agent secret. J'ai tout quitté pour rejoindre ma famille aux États-unis dans l'espoir de les retrouver et d'avoir enfin une vie normale...