S'il y avait un moment pour perdre conscience, Cassiopée aurait choisi celui-ci, celui où elle a découvert que sa mère était la commanditaire de tout ce à quoi elle tentait d'échapper et de contrer. Et pourtant....Lawrence Wilson, alias Nelleson Warwick se tenait en face d'elle. Quand elle avait trouvé le journal à Paris, Cassiopée avait supposé qu'elle appartenait à l'EGN et non pas qu'elle le dirigeait.Elle ne savait plus comment réagir face à cette nouvelle. Oui, elle aurait dû s'évanouir et souhaiter que tout ceci ne soit qu'un rêve, mais non, elle résistait encore et toujours. Sa mère était Warwick. L'homme qu'elle détestait n'était qu'une illusion. Depuis le début, c'est Lawrence qui manigançait tout et c'est pour ça qu'elle n'avait rien fait à Haile quand elle les avait croisé ! Elle ne voulait pas toucher à...ses enfants. Son cœur se brisa à l'idée que son frère n'était plus et qu'il n'avait même pas été aimé par sa propre mère.
- Ma fille, reprit Lawrence d'une douce voix. La Terre est un héritage qu'on laisse aux enfants, je n'allais pas te laisser ce lieu immonde ! Nous vivons en plein cauchemar, en pleine dystopie et ce n'est pas ça que je veux pour toi. C'est une utopie, un monde parfait qu'il te faut, là où tu pourras t'épanouir. Il faut faire table rase de la Terre et tout recommencer, mieux repartir, mieux vivre. Est-ce que tu comprends que je fais tout ça pour toi, ma petite fille ?
Rien que d'entendre sa voix sortir des infamies pareilles suffit à Cassiopée pour cracher son venin.
- Je ne suis pas ta fille.
On ne choisit pas sa famille certes, mais comment peut-on vivre quand on apprend que sa mère est une meurtrière, une assassine dont les idéologies sont acceptées par des centaines de personnes ? Comment peut-on accepter de...tuer son fils parce qu'on n'en veut pas ? Les mâchoires serrées pour tenter de ne pas déverser un torrent de larmes, Cassiopée continua :
- Tu as tué ton fils...tu as tué mon frère !!
Sa voix oscillait entre la rage et la tristesse, c'était quelque chose qu'elle n'arrivait pas à contrôler.
- Mais il ne vaut rien !
Lawrence se rapprocha du duo :
- Il n'a toujours été question que de toi et d'Alexander. Taylor et Zekaryah ne sont que vos substituts. Que dis-je ? Vos sbires, les premiers d'une longue lignée. Tu es ma fille et je serai fière de toi parce que ce charisme et ce pouvoir résident en toi. Mon héritage coule dans tes veines. Le phénix renaît toujours de ses cendres, ma princesse.
Instinctivement, Cassiopée et Alex reculèrent tout en remuant la tête de droite à gauche. Le dégoût se lisait sur le visage de Cassiopée :
- Non, je refuse. Tu es odieuse, et jamais je ne serais comme toi. Jamais.
Sans même attendre la réponse de sa mère, Cassiopée laissa le flot d'émotions se déverser dans son corps et libérer la noirceur de son être. Une vague immense la submergea, contenant la mort de Taylor, d'Adrastée mais aussi la rancœur et le dégoût envers sa mère, car elle savait que toutes ces sensations disparaîtraient à l'instant où elle ferait connaître l'enfer à sa mère. Il lui fallait une motivation et Cassiopée venait d'en avoir plus d'une.
Alors elle saisit le fil de peur noir de sa mère, qui paraissait plus doux qu'auparavant et elle tira délicatement dessus. C'était un plaisir vicieux que de se voir apparaître aux côtés de sa mère, qui répéta le même scénario qu'avant. Lawrence s'agenouilla serrant sa fille qui mourrait. Cassiopée s'adressa à la cheffe de l'EGN, qui ne semblait pas l'entendre :
- C'est mon frère que tu as tué.
Même s'il n'y avait plus que le plaisir malsain de voir quelqu'un souffrir qui vivait en elle, Cassiopée se souvint des autres morts qu'elle avait pu causer :
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Nilées : Naissance d'un pouvoir [Terminée]
Paranormale« Nous sommes différents... » Qui n'a jamais rêvé d'entendre ce que pensait son voisin ? Qui n'a jamais voulu par flemmardise, se déplacer par téléportation ? Il y a des modifications génétiques qui vous permettent d'avoir les yeux vairons. Et s'il...