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Je soufflais sur ma frange brune avant de remettre mes yeux sur la photo se trouvant sur mon bureau dans ma chambre. C'était moi petite : je souriais et mes dents de lait manquaient à l'appel. Je riais doucement, mon enfance à été heureuse même si mes parents avaient divorcé, ma mère habitait en Arizona tandis que je restais avec mon père à Forks. Le choix fut vite fait, j'avais de l'affection avec mon père bizarrement puis il me laissait tranquille. La photo me fit légèrement mal au cœur : ah, je n'étais pas si timide à l'époque. J'ai bien évidement quelques amis, dont Dean et Claire, les autres me laissent indifférente. Je ne veux pas les connaître, je ne veux pas qu'ils me connaissent.
En regardant de plus près la photo, je compris qu'elle a été prise à la plage de La Push, j'eu le réflexe de me mordre la lèvre, cela faisait bien longtemps que je ne m'étais plus rendu là-bas.
Je me tournais vers Clausius, mon labrador avant de me lever et d'attraper mes clefs de voiture.
Après avoir enfilé mon manteau je sautais dans ma petite voiture accompagnée du meilleur ami de l'Homme.
Enfin arrivée je lâchais Clausius et courut vers la plage. Ça faisait longtemps, j'avais oublié à quel point Forks pouvait être magnifique, les livres me faisaient vivre par procuration, je ne voyais plus la chance que j'avais et d'ailleurs, les seuls garçons qui m'intéressaient se trouvaient dans mes livres de fiction.

En me retournant pour voir Clausius, je venais de tomber sur le sable, un peu sonnée. Je m'étais reçu un ballon de rugby en pleine face et j'entendais au loin des rires de garçons. Mes joues devinrent tellement rouges que je ne sentais plus le froid sur mon visage.
Un garçon, moins hilare que l'autre derrière me tendit sa main, que je refusais avec politesse en me levant seule.
Clausius arriva en grognant, le garçon se présenta comme étant un certain Quil. Je ne lui souris même pas.
Son ami est arrivé à son secours toujours aussi hilare, je bouillonnais intérieurement : quels âges avaient-ils, sérieusement ?
Le garçon derrière cessa de rire et posa ses yeux sur moi pendant un certain temps, énervée je soutenais le regard sans même répondre à ce certain Quil.

-Tu devrais faire plus attention, crachais le brun en me regardant.

Attention ? Attention à quoi ? Quil se mit entre nous deux.
-Embry, qu'est ce qu'il se passe ?

-Et toi, tu devrais apprendre à jouer au ballon, balançais-je en croisant les bras.

Embry me défiait du regard, je levais alors la main et pointait mon majeure au ciel en lui faisant un énorme sourire. Il s'approcha de moi et comme si je pesais 5 kilos, il m'attrapa de force.

-Lâche MOI ! LÂCHE MOI ! criais-je en essayant de me débattre.

Arrivée vers l'océan, il hésita à me jeter puis, ses pieds déjà dans l'eau gelée de Forks il me regardait avec un sourire remplie de malice.

-Tu vas tomber madame... Oh d'ailleurs... Dis moi ton nom, ou sinon tu tombes dans l'eau.

-Non ! Non ! S'il te plait me jette pas dans l'eau ! Je suis Lana ! criais-je en me débattant encore.

Face à son regard j'ai roulé des yeux en rajoutant mon nom de famille, il avait l'air ravi.

-Maintenant, tu vas dire "Embry Call, tu es la plus belle personne que je n'ai jamais vu dans ma vie. Tu es fabuleux, tu es beau..."
J'explosais de rire en l'écoutant, mais rien ne l'arrêtait.
-Dis le.
-Nan.
-Est-ce que... tu es sûr ?

Il allait me lâcher dans l'eau, ma tête était toute proche. Je criais à Quil de m'aider mais celui-ci était bien trop occupé à lancer des bâtons à Clausius.

-Bon.. Embry Call, tu es la plus belle personne que je n'ai jamais vu dans ma vie.... Erm, tu es fabuleux, tu... es beau...
Embry explosa de rire et me... balança tout de même dans l'eau.
J'explosais de colère, mais pour qui se prenait-il ?
Je m'efforçais à me lever et sortir de l'eau glacée, et lui, il était paisiblement assis sur le sable en me regardant avec un énorme sourire.
Je m'approchais de lui, les yeux rouges.

-Toi, sale gamin, tu me laisses tranquille, c'est la dernière fois que tu me touches compris ?

Il se leva en fronçant les sourcils, bizarrement il n'avait pas l'air de comprendre ma colère. Je reniflais mon nez en le regardant.

-C'était pour s'amuser...

-S'amuser ? Eh ! Je peux savoir ce que tu as vécu dans ta vie toi ? Tu trouves ça drôle, quoi ? Ton papa il te jetait dans l'eau glacée pour que tu rigoles ? criais-je sur lui sans baisser le regard.

Quil se mit entre nous deux, dos à moi, le regard d'Embry était tout d'un coup devenu noir corbeau.

-Lana, va t'en et Embry, calme toi, s'il te plaît, disait Quil tout doucement.

Embry me fixait avec un regard noir, il avait l'air en colère et bizarrement Clausius lui grognait dessus. J'étais trempée, et j'avais horriblement froid. Je voulais rentrer chez moi mais lui, apparemment il était toujours énervé.

-Ne.. parle pas de mon père, grognait-il en serrant ses dents.

Tous ses muscles avaient l'air de se contracter, j'avais l'impression qu'il allait me sauter dessus et le fait que Quil tentait de le rassurer autant me faisait légèrement peur. J'étais tombée sur un malade mental. Je passais à sa droite sans le regarder, appelant Clausius et en essayant d'aller vite vers ma voiture. En me retournant pour regarder la plage, il n'y avait plus que Quil : je déglutissais ma salive et je rentrais chez moi.

La route fut longue, et Clausius n'avait pas l'air d'apprécier les claquements de dents. Arrivée chez moi, mon père m'attendait avec un carton de pizza.

-Eh ! Qu'est ce que tu fais trempée ? me dit-il en se levant avec de gros yeux.

-Rien, j'ai pas faim. Bonne nuit, déclarais-je en montant dans ma chambre.

Je repensais à ce qu'il s'était passé avec Embry Call sur la plage, je repensais à ses regards sur moi, puis sa réaction après avoir évoqué son père. Plus je pensais à lui, plus je le haïssais.
J'aurais clairement du rester chez moi.

Mon âme est tienne. [Embry Call]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant