Mon âme est tienne. [Embry Call]

18.

[Je sais qu'il y'a des filles qui ne désirent pas lire des scènes assez osés, je tiens à dire qu'il y'en a une dans ce chapitre mais ça reste soft, merci]
[PDV EMBRY CALL]

Je remarquais tout de suite le changement radical de Lana Wyers. Cheveux plus courts, moins bruns, absence de sa frange.
Mon coeur se serra en remarquant aussi à quel point elle avait maigri rapidement.

Pourquoi avait-elle changé de la sorte ?
M'avait-elle oublié ?

Elle ré-ouvrit la porte, et mon coeur s'arrêta quelques instants. Je n'arrivais plus à réfléchir correctement, Lana était bel et bien humaine, mais j'avais l'impression d'être parti des années.
Les larmes coulaient seules, je m'en voulais horriblement. Je l'avais abandonné, j'avais donné la possibilité à d'autres personnes de la conquérir en mon absence.
Elle n'est pas morte.
Ma fierté disparut, ma dignité n'existait pas si je n'avais pas cette fille exceptionnelle à mes côtés.
Je me jetais dans ses bras sans aucune honte, pleurant autant qu'un enfant.

Les larmes n'arrivaient plus à s'arrêter de couler, l'odeur vanillée de Lana, l'odeur de son shampoing. Tout revenait, même si je n'avais rien oublié.
Elle, elle restait là, les bras baillants en attendant que je la lâche.

-Je suis vivante, Em', fit Lana en soupirant.

Je me retournais pour essuyer mes larmes et je me retournais vers elle.
Putain, j'avais honte de pleurer tel quel devant elle.
Elle, elle regardait le sol. Faisant semblant de s'intéresser à ses bottines.
Elle pleurait silencieusement, et j'avais l'impression que tout était different : Lana Wyers était vide, Lana Wyers souffrait.

J'allais lui dire que j'étais navré, que je ne savais pas qu'elle avait survécu, je voulais aussi lui demander comment elle avait fait, qu'est-ce qu'elle a pu penser lorsque je n'étais pas là à son réveil.
J'ouvris la bouche pour parler mais elle m'interrompit.
Lana hurlait, elle hurlait entre deux sanglots me demandant pourquoi j'étais parti.
Je restais stoïque, qu'est-ce que je venais de lui faire ?
Ses pleurs ne s'arrêtaient plus, et lorsque je voulu m'approcher d'elle, elle me rejeta.
Je souffrais encore plus.

Impossible d'ouvrir la bouche, Lana me crachait tout à le gueule. Moi, tout revenait dans ma tête. Je lui avais fais trop de mal, j'avais réagis comme un lâche. Je serrais les poings : pourquoi Sam ne m'avait rien dit ?

-Tu n'es qu'un connard ! hurlait la brune en me fixant. Tu m'as lâché ! Tu m'as lâché quand j'ai faillit crever à cause de toi !

À cause de moi ? Je fronçais les sourcils mais elle continuait.

-Toi, tes loups et tes horribles vampires ! Ton monde dégueulasse ! Ton monde qui prône l'indifférence et le sang ! Tu me répugnes !

Je tentais entre chaque lignes de comprendre ce qu'elle pouvait dire, c'était compliqué vu comme elle pleurait.
Je fermais les yeux, tentant d'ignorer ses mots qui étaient comme un autre couteau dans le coeur pour moi.

Elle ne le pense pas, elle ne le pense pas...

Elle s'arrêta enfin, reprenant son souffle. Je la regardais alors, et je lâchais un regard à son avant bras qui était entouré d'une bande. Je grognais intérieurement.
Ce putain de vampire n'avait pas le droit de toucher mon imprégnée, ni le droit d'essayer de nous briser.

Lana Wyers et moi, c'était toute la vie. C'était mon imprégnée.
Je lui donnerai mon âme entière.

-Lana... murmurais-je calmement en la regardant.

-Ferme la ! répondit la brune en secouant la tête.

Elle se retournait vers la porte d'entrée et j'attrapais son bras, peut-être un peu trop fort.  Elle se débattait mais je fini par la coller contre le mur jusqu'elle n'ait plus de force pour se battre.