13.

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[PDV LANA WYERS]

Je restais figée devant le jardin de Davis, Embry Call venait de partir aussi vite qu'il était arrivé. Je déglutissais sans oser me retourner vers mon meilleur ami. "Je ne suis rien pour toi"
Embry m'avait alors entendu parler avec mon père, je serrais la mâchoire, je m'en voulais à moi même mais aussi à lui. Je lui en voulais d'écouter aux portes, de toujours se foutre dans des tas d'ennuis et je lui en voulais d'être aussi envoûtant. Le regard dans le vide, une partie de moi savait que je n'avais pas perdu mon loup. Un peu égoïste, je me disais qu'il était imprégné. Que tout ira mieux.
Je sentis une main sur mon épaule et je levais directement les yeux au ciel.

-Lana.. murmura mon meilleur ami d'un air désolé.

Je me retournais vers Dean les yeux humides et lui lâcha un sourire plus que pathétique. J'entendais les petites sœurs murmurer derrière le mur pour écouter la conversation.

-C'est rien, fis-je en hochant la tête tout en essuyant la première larme qui venait de couler.

Dean s'approcha de moi et me caressa la joue. Je n'osais pas le regarder dans les yeux, j'avais presque peur qu'il allait m'embrasser mais il ne le fit pas.
Dean Davis s'était montré totalement stupide depuis trois semaines. Trois semaines où je ne parle que d'Embry. Je me sentais mal pour lui, j'essayais de le comprendre. J'étais tout pour lui, il était aussi tout pour moi mais on ne s'aimait pas de la même façon. Avant ça, Dean était le garçon le plus fabuleux de la terre. Il arrivait chez moi à 21h quand je lui disais que je n'avais pas le moral avec une énorme pizza et un livre qu'il venait d'acheter rien que pour moi.
Si je n'avais pas rencontré Embry, j'aurais sûrement continué de croire que Dean Davis était l'homme de ma vie.
Il allait parler lorsqu'il fut interpelé par quelque chose derrière moi. Je me retournais et je voyais Claire devant le palier tenant sa cigarette de ses doigts fins. Elle tenta un sourire.
Je restais bouche ouverte devant elle : que foutait Claire Silver ici ? Et ou était sa copine qui ne la lâchait jamais ?
Dean lui fit un bisous sur la joue et me lâcha un sourire.

-J'ai été très conne. C'est pas à toi que je dois en vouloir mais à ton copain. Je suis désolée, vraiment.

Je regardais alors mes deux meilleurs amis côté à côté. L'une le crâne presque rasée avec un énorme piercing sur le sourcil et le nez, et l'autre faisant presque un mètre de plus qu'elle, nettoyant ses lunettes. Je sautais dans leurs bras.
Qu'est-ce que je les aimais.
Qu'est-ce qu'ils étaient cons.

-Vas y maintenant, Lana, fit Dean en souriant.

Claire hocha la tête. Au moins, elle aura une pizza pour elle. J'embrassais mes deux amis et partit en courant dans la voiture, c'est en me dirigeant vers la Push que je compris que je ne savais absolument pas où aller.
Emily ?
Je n'allais pas venir comme ça sans appeler ?
Embry Call ne méritait pas que je méprise sa nature : même si je n'arrivais pas encore à accepter son monde, je me devais d'accepter son âme et son amour envers moi. Je l'aimais à en crever.
Je regardais la banquette arrière et je soupirais, Clausius aurait dû venir. La voiture roulait vite, et cette fois, il n'y avait pas de musique et je ne chantais pas comme une cinglée.
Il fallait que je le récupère là, maintenant.

En me garant devant la maison d'Emily, je remarquais que celle-ci était allumée. Vu l'heure, ils devaient manger. Je restais encore plantée dans la voiture sans oser y sortir : c'est là où la porte s'ouvrit.
Jacob et une fille au visage pâle et au long cheveux presque roux. J'haussais un sourcil et sortit machinalement de la voiture.
Ils s'avancèrent vers moi et je fis de même. Jacob m'accueillit avec un énorme sourire tandis que la jeune fille à ses côtés souriait timidement.

Mon âme est tienne. [Embry Call]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant