Mon âme est tienne. [Embry Call]

7.

[PDV LANA]

Le lendemain matin, j'ouvrais les yeux en souriant. J'ai embrassé Embry Call. Deux fois. Je soupirais en me rappelant que j'étais parti de la soirée en laissant mes deux meilleurs amis, et surtout Dean, Dean qui m'avait crié dessus. Je me cachais le visage avec ma couette en râlant doucement.

-J'avais envie de l'embrasser, me souvenais je en grimaçant.

J'attrapai mon téléphone pour regarder les notifications et je roulais les yeux au ciel en voyant les 36 messages non lues. Claire et Dean.
Entre les messages de Claire qui me demandaient ou j'étais, et ceux de Dean qui s'excusaient, j'étais bien contente de ne pas les voir en ce dimanche matin.
Je me levais pour descendre dans la cuisine, mon père buvait son café sur la table et leva son regard sur moi d'un air jugeur.

-Ah, alors ? Claire s'est transformée en Amérindien ? Râlait-il sans me quitter des yeux.

-Je... bégayais-je.

Merde. Mon père m'avait accueilli devant la maison et le pick up d'Embry. Il savait que j'étais différente, il ne voulait pas vraiment que je sorte et que je fasse des bêtises comme font les pimbêches de Forks. Il continua.

-Tu éviteras de ramener un garçon près de la maison, je n'ai rien contre... les bronzés, mais tu as 17 ans, tu devrais réviser et pas traîner avec des inconnus, balançait mon père d'un air sévère.
Je baissais la tête sans répondre, quelques minutes après ça il partit sans même me dire au revoir. Il devait être en rogne. Je déglutissais et je remontais à l'étage en sautant le petit-déjeuner.
"Je n'ai rien contre les bronzés" C'était encore plus raciste qu'autre chose puis, comment pouvait-il parler comme ça ? Ce sont nos ancêtres qui ont volé leurs terres, les États Unis vivent sur un cimetière Amérindien, c'était hypocrite. Puis il ne connaissait même pas Em' ! Je sentais ma gorge se bloquer, et une larme coulait sur ma joue : je n'aimais pas me disputer avec mon père, et je n'aimais pas qu'on juge les gens trop vite. J'étais trop sensible.
J'essayais de ne pas penser à Embry et à sa bouche, de ne pas penser à sa bouche qui était contre la mienne. Ma main se posa sur mes lèvres et les caressa d'un trait. J'avais jugé ce baiser fait un peu trop rapidement, mais j'avais adoré ça.
Je me mis à rire doucement, wahou. Je n'avais jamais ressenti ça auparavant, c'était de la passion mélangé à une certaine timidité d'adolescent, je commençais à reconnaître mes émotions à ce que je lisais dans mes livres d'amour. Je sautillais dans mon lit.
J'ai embrassé Embry.
Un bruit retenti, ce qui m'obligea à me calmer, quelqu'un tapait à la porte. Je couru jusqu'à elle en l'ouvrant sans vraiment donner de l'importance à qui pouvait être derrière.

C'était Claire et Dean, toujours vêtus comme la veille, et complètement déchirés. Je fis de gros yeux.

-Qu'est-ce...

-On a vu ton père partir, laisse nous entrer, fit Claire en entrant sans même me demander.
Elle arrivait à peine à marcher. Dean resta derrière la porte et me fit un petit sourire. Je lui rendis.

-Affreusement désolé pour hier, j'ai réagis comme un connard parce que j'étais saoul, tu me connais Lana, tu es la seule qui me connait réellement, murmurait Dean en regardant derrière moi pour voir que Claire n'écoutait pas.

Je lui fis un énorme câlin en lui pardonnant évidement et nous rejoignions Claire dans mon salon. Elle était avachie sur le canapé, j'aurais voulu rester seule. À penser à Embry.

-C'était qui les trois beaux gosses ? Fit Dean en nettoyant ses lunettes de vue.

Je déglutissais et Claire me regardait toujours à sa place avant de me lancer un clin d'œil. Dean ne l'avait même pas remarqué et je décidais d'ignorer mon amie pour répondre sérieusement à Dean.