4.

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POINT DE VUE EMBRY CALL.

La journée fut longue, la meute et moi traînions dans la forêt sans rien y faire, Jared et Quil se moquaient de moi. J'entendais leurs blagues de merde dans ma tête : "Embry arrête de penser à elle, tu fais chier tout le monde avec tes pensées" "Elle te torture mec !" Je m'efforçais de l'oublier mais je n'y arrivais pas, je m'étais imprégnée de Lana Wyers.
J'ai l'impression que tous mes muscles se détachent à force d'être loin d'elle, je l'ai vu hier, hier seulement et je sens déjà mon coeur souffrir le martyre.
Je ne m'y attendais absolument pas, en la rencontrant je l'ai trouvé méprisante malgré cette beauté à couper le souffle, ses lèvres pulpeuses et ses grands yeux verts. Elle était bien trop belle pour moi, elle ne riait même pas avec nous et j'ai réagis comme un gamin. Jusqu'à hier je me tapais encore la tête en me disant : "Putain Em' t'as balancé ce visage pâle dans l'eau" "T'es un enfant". Certes, peu m'importait la petite brune mais j'y pensais encore et encore, j'ai toujours été gentil, j'ai toujours respecté mon prochain et là... j'avais humilié une fille.
C'est le lendemain que tout ce que j'avais construis en dix-neuf ans de vie s'envola. Je mangeais un hamburger avec Jacob et Quil, et j'étais heureux d'être avec Jacob étant donné que ça fait un an qu'il ne lâche plus les Cullen et Renesmée mais tout de même j'étais pensif. Depuis mes seize ans, je me demandais bien quand j'allais m'imprégner. J'étais bien le dernier avec Seth, et nous commencions à nous impatienter même si nous avions toujours jugé l'imprégnation comme une perte de soi-même. Voir mes amis s'amuser, mes amis être heureux avec leurs bien aimés me rendaient jaloux, me rendaient seul.
Ce qui n'arrangeait rien c'était ma timidité, je prend souvent sur moi mais j'ai toujours été réservé et ça c'est faute de ne pas avoir de père. Les gens se demandent bien qui est mon père, et d'ailleurs, moi aussi. Je riais avec Jacob et Quil et nous commencions à nous remémorer nos souvenirs d'enfance, ayant grandi tous ensemble. C'est là. C'est là où Lana Wyers est entrée dans le Paul's Coffee. Je lâchais ma fourchette qui tomba sur le sol et me laissa tomber sur ma chaise, je ne sentais plus la gravité, je la sentais elle. Tout arriva en moi comme une claque dans la gueule, je détaillais absolument tout, sa frange brune qui tombait sur ses yeux verts, les minuscules tâches marrons dans son iris, sa bouche pulpeuse et légèrement gercée et son parfum... Son parfum me donnait le tournis. Tout me plaisait, tout était parfait, je voulais être près d'elle, je voulais l'aimer, la faire rire, qu'elle ne voit plus que moi. Sans me rendre compte, je la fixais depuis presque cinq minutes, le temps qu'elle commande un chocolat chaud. Je la voyais souffler doucement sur son chocolat pour qu'il refroidisse et je souris.
-Embry ? Embry, c'est elle... Quil, il vient de s'imprégner de la brune, disait Jacob.
C'est lorsqu'elle posa son regard sur que je tressaillis. Ca me faisait presque mal, il fallait qu'elle m'aime, il fallait que je lui parle, toute ma vie se trouvait là, devant moi. Je me levais directement en faisant presque tomber nos assiettes en allant vers elle, je l'entendais parler à son père, je ne voulais pas qu'il l'a ramène, pour la première fois de ma vie j'étais égoïste, je ne la voulais que pour moi.
moi.

-Bonjour, déclarait-je avec un énorme sourire, essayant de cacher mon envie de lui sauter dessus et de l'embrasser.

Elle dit deux mots à son père et me regarda à peine, elle hocha la tête pour me saluer. Mon coeur se brisait un peu plus.

-Excuse moi pour hier, c'était immature et je n'aurais pas dû. Je ne suis absolument pas comme ça, est-ce que tu accepterais que je te raccompagne chez toi ? demandais je en tentant d'avoir l'air normal.
Elle accepta sans rien dire, ça m'allait. C'est quand nous nous retrouvions dans ma voiture que je me sentais différent, elle était déjà à côté de moi que j'avais du mal à me concentrer sur la route. Elle me racontait alors sa vie après que je lui demande, elle était la personne la plus intéressante que je n'avais jamais rencontré : elle était parfaite, parfaite pour moi. Elle remit sa frange en place et je grognais un peu : elle me faisait trop d'effet pour que je reste tranquille. Il fallait passer le temps, je décidais de parler de où habitait Bella avant, mais vu la tournure de ma phrase elle préférait changer de sujet, putain, qu'est ce que je l'aime.
Je tentais de rouler doucement mais nous arrivions tout de même chez elle et j'étais obligée de la laisser partir.

Mon âme est tienne. [Embry Call]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant