Mon âme est tienne. [Embry Call]

15.

[PDV LANA WYERS]

Quelques jours s'étaient écoulés depuis le dîner de mon père et d'Embry. Depuis, Em' venait souvent à la maison et mon père tentait toujours de parler avec, je savais qu'il aurait bien aimé un fils.
Tout se passait comme prévu : Claire, Eve, Dean et moi sortions souvent tous les quatre, mes notes au lycée étaient près de l'excellence et j'avais du temps pour lire mes livres.
Pourtant, je sentais une certaine tension quand je voyais Embry, ou même quand je me rendais à la Push avec Clausius. Les garçons étaient tendus, Embry ne me lâchait jamais, tous les matins il voulait m'emmener et me ramener chez moi en voiture sans que je ne puisse dire quelque chose.

En parlant avec Kim et Rachel, je compris que tous les garçons avaient le même comportement. Emily me répétait que les Cullen avaient souvent des réunions avec les loups. J'en apprenais de plus en plus tandis que mon petit-ami restait de marbre : qu'est-ce qu'il me cachait ?

Je regardais ma frange un peu trop longue à présent sur le miroir avant de la mettre derrière mes oreilles. Peut-être devrais-je me coiffer différemment ? Je sursautais en entendant Embry entrer par la porte de ma chambre sans taper : il souriait doucement et continuait de me regarder comme si j'étais le centre du monde. Je me retournais sans sourire.

-Ça te va bien aussi sans la frange ! T'as l'air... plus âgée.

Je m'avançais vers lui et je posais ma main sur son torse : non. Il ne m'aura pas comme ça, il ne m'aura pas en me complimentant ni en m'embrassant.
Je suis bien loin d'être idiote, je savais qu'il me cachait quelque chose. Mais j'allais découvrir quoi.
Par tous les moyens.

-Call, tu vas me dire maintenant ce qu'il se passe, fis-je d'un air autoritaire en l'obligeant à rester immobile devant moi.

Embry me sourit doucement -comme à son habitude- et me lança un air interrogateur.

-De quoi tu parles ? Tu ne m'embrasses pas ? demanda le brun en tentant de s'approcher.

-Ne bouge pas ! Maintenant tu me dis ce qu'il se passe ou tu dégages.

Embry resta choqué devant moi, puis baissa la tête comme un chiot un peu triste. J'étais à deux doigts de le prendre dans mes bras mais il fallait que je sache. Je croisais les bras.

-Lana... tu n'as pas à savoir. C'est un truc de loup...

Je le poussais alors fortement : une semaine.
Une semaine que je ne disais rien pour ne pas l'embêter, une semaine que je le voyais me regarder comme si il allait m'abandonner, une semaine où il était oppressant avec moi et gâchait ma liberté.
Les yeux humides, je ne remarquais même pas que je hurlais :

-Dis moi maintenant ce qu'il se passe Embry Call sinon je t'assure qu'on ne se verra plus jamais ! Je suis ton imprégnée j'ai le droit de savoir !

Embry me fixait à présent intensément et souffla. Quel con.
Il me prit par les hanches et me fit changer de position avec sa force incroyable pour aller vers mon lit, j'étais rouge de colère.

-Il n'y a rien à dire...

Je me postais alors devant lui et toutes les larmes coulèrent : Embry était dépassé. J'étais triste, seule et énervée. Sa nature, je l'avais accepté mais pas ses secrets.

-S'il te plaît.. tu vas... m'abandonner ? dis-je complètement pathétique devant lui.
Em' se leva d'un bond et me prit dans ses bras. Il sécha mes larmes avec ses doigts et me sourit doucement.

-Jamais de la vie Lana. Jamais, tu m'entends ? Je t'aime désespérément, murmura l'amérindien à mon oreille. J'ai... Enfin, la meute et moi on s'occupe d'un vampire qui traîne et ça nous énerve, rien de grave.