Chapitre 19

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On s'est faites griller.. oups...
c'est qu'on a tellement pas vu le temps passer que toute la nuit nous avons parlé, de n'importe quoi en plus. Vers 4-5 heures les parents ( à Mathéo) font leur tournée des chambres pour voir si personne n'est « mort durant la nuit». On va pas se mentir, c'est plutôt pour s'assurer que nous sommes dans notre chambre respective. Ils craignent, depuis longtemps, que je sois plus qu'ami avec les garçons. Je n'arrive pas à comprendre comment Mathéo fait pour l'ai endurer! Moi je serais devenue folle...
Bref nous avons pas eu de conséquences particulières, les autres parents étaient non-chalant. Nous recommencerons soir après soir, année après année.
Nous sommes en train de déjeuner, les parents sont à la grande table, les enfants par terre devant la télévision et nous assis un peu partout sur les comptoirs de la cuisine. Véronique prend une millième chocolatine sur le passage, en venant me rejoindre dans mon coin. Elle se glisse à mes cotés, et me dit;
- Crois-tu que Mathéo s'intéresse à moi?demande t'elle en croquant à pleines dents dans son déjeuner.
- le contraire m'étonnerait. Répondais-je en rigolant avant de prendre une gorgée de jus d'orange.
- on s'est embrassés hier soir. Rougit Véro.
Je m'étouffe avec mon jus dès que j'entend cette réplique.
- c'est lui qui a commencé? Dis je regardant subtilement le concerné.
Elle me tape sur l'épaule avec un sourire en coin pour que j'arrête de l'observer avec indiscrétion.
- arrête, il va savoir qu'on parlent de lui.
Je le regarde de nouveau,par dessus mon épaule,
il sourit à mon amie, tant dis que James, à ses cotés, me regarde avec sa gueule d'ange habituelle. Conrad est étendu par terre, endormie, en train de se faire lécher la figure entière par le foutu chien de Corinne. J'aime les animaux , mais ce chien est identique à son maître, un paquet de trouble, gossant et insignifiant. Pour finir, y'a Rémi qui se bourre la face dans les gaufres depuis trente minutes.

On s'en va faire de« super activité » aujourd'hui, il parait. À part s'engueuler en faisant de la raquette, dans des sentiers battus perdus, je n'y vois pas la notion de plaisir.

Léo le petit frère à Rémi court partout, comme un débile, depuis dix minutes et je n'ai jamais autant rigolé de toute ma sainte vie. Ses parents le suivent, en enjambant des grands pas pour essayer de le rattraper. Clairement la pomme n'a pas tombée très loin de l'arbre, car il est autant hyper actif que son grand frère.

Sa mère à sa tuque et son foulard dans les mains et elle le poursuit dans les escaliers, répétant en boucle « c'est pas drôle Léo-Paul Leduc Mornaux » « revient icitte! » « touche pas à ca!» ». Puis son père, assis sur le divan à l'attendre avec son manteau ouvert, prêt à lui enfiler. Nous savons tous qu'il a déjà abandonné le combat, depuis un long moment.
Je ne suis même pas encore prête à comparer tout les autres, Rémi et moi savons éperdument, qu'il y en a encore pour une bonne demi-heure. Les autres enfants impatients sont en train de jouer à l'extérieur parce que ça devenait trop chaotique ici.
- LÉO! Cest assez la! Jt'écoeurée! Crie annick
- laisse le faire m'man, il va venir tout seul. Répond son fils dès plus calme
Sa mère lui balance les gants et la tuque de Léo et réplique;
- si tu sais t'en bien t'en occuper vas-y mon grand, moi j'en peux plus!
Rémi roule les yeux et me regarde désespérément, pendant que j'enfile mes grosses bottes d'hiver qui me fond des pieds immenses.

James est allé animer les enfants avec Conrad, ce n'est pas pour rien si nous travaillons tous au camp de jour l'été. Ils m'ont introduite dans ce délires quand j'ai eu l'âge de m'occuper de 20 enfants Ritalin que la majorité leurs parents l'est ont abandonné au camp jusqu'à fin aout. James refoule son envie d'avoir un petit frère et les trois autres en ont chacun deux ou trois. Ce qui explique leur fluidité avec les plus jeunes. Alors que moi, je suis un désastre sur pâtes, la première semaine j'ai réussie à oublier un enfant à la piscine. L'autre fois, je me suis endormie dans le métro donc nous raté la station. J'ai oubliée les clés de la chambre pour le lunch trois ou quatre fois. J'aii laissée un enfant sauter d'un module de jeu qui était beaucoup trop haut, il s'est fracturé le bras. Pour finir deux petites filles se sont battue, à la place d'intervenir j'ai tournée le dos et j'ai fais semblant d'attacher mon soulier. Malgré tout, James m'a toujours sorti du trouble en inventant mille et une raison valable de mes erreurs.
J'ai enfin finie de m'habiller, je ressemble au bonhomme michelin avec mes cinq épaisseurs de manteaux et chandails. Je marche en carré comme un robot, ma tête est enveloppé de mon cache-cou, mon immense foulard et ma capuchon.
C'est à l'extérieur que je suis confrontée à la tache la plus difficile pour moi d'accomplir aujourd'hui : descendre des marches. Je m'accroche à la rampe avec conviction, tant dis que les autres rient de mon allure d'en bas. Je grogne lorsqu'un des enfants me lancent une boule de neige sur la jambe.
Les parents ont refusé de nous dire où nous allions, mais nous avons eu la consigne de s'habiller très chaudement.

De la motoneige! Nous allons faire de la motoneige dans un sentier perdu, au beau milieu de la forêt. Soit je me perd ou sois je meurs. Véronique et moi, nous sommes mises ensemble, car il n'était pas question que l'on embarque avec les gars. Notre taux de survie serait véritablement au minimum.

Nous ne sommes même pas embarqués, que Mathéo et James sont déjà partis, en coursant contre Conrad et Rémi.
Les plus jeunes embraquent soit avec un parent ou dans une carriole trainé par le véhicule.
Corinne va traîner un enfant.
Du regard nous, nous questionnons pour savoir qui conduit, dès que je m'apprête à monter à l'arrière, le skidoo à James arrive à coté du notre à toute vitesse me faisant sauter sur mon band avec aucune grâce.
- fuck les gars! Criais-je à travers la visière de mon casque.
Je l'ai entend rire à travers leur casque et regarde mon amie pour m'assurer qu'elle est apte à conduire. Puis à son tour celui des deux autres garçons arrive ce qui me fait sursauter se nouveau.
- prête? Demande Rémi au commande
Je m'accroche au poignée au coté de mon band tant dis que véro à ceux du « volant ».
Nous devons être en train de rouler à 30km, dans touts les virages nous avons du accrocher un arbre au moins, pour compléter, les garçons n'arrêtent pas de nous narguer en se plaçant derrière nous et faisant semblant d'entrer en collision avec notre skidoo, je l'ai déteste sincèrement.

J'ai pris le risque d'embarquer avec mon meilleur ami avant la noirceur pour qui me sorte du bois et Mathéo a fait de même pour sa nouvelle fréquentation. Le soleil se couche et les parents sont rentrés depuis un bon bout de temps, nous avons seulement décidé de faire une virée aux pistes de ski hors service. J'ai froid malgré mes dix milles épaisseurs, la température ressentie soit être au dessous de 35 degré, je déteste le Canada uniquement pour cette raison. J'ai seulement hâte de prendre un chocolat chaud en allant écouter un film de Noël collé avec mes amis et quatre ou cinq couvertures chaudes.  Je retire mon casque et descend du véhicule dangereux avant James, toujours assis sur le band il me question en secouant ses cheveux après lui aussi avoir enlevé son casque de protection.
- toujours vivante?
Je souris et rentre à l'intérieur le plus vite possible rejoindre touts les autres arrivés bien avant nous.
Rémi est toujours entrain de m'accompagner à galèrer pour retirer nos monstrueuse bottes d'hiver.
Sans manger un vrai souper, nous attrapons les pires aliments pour la santé que nous pouvons trouver ici et les apportons au sous sol pour écouter le film sans réveiller les enfants et même quelques parents.

Mon amour charnelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant