Mon amour charnel

Chapitre 29

Je dépose mes clés, ma ceinture, mes bijoux et mes souliers dans le bac gris, ils le passent sous un détecteur de drogue et d'arme puis me font passer sous leur détecteur de métal après m'avoir fouillé à mains, sans mon consentement. À peine rentrée dans les couloirs j'ai beaucoup de misère à ne pas m'enfuir en courant vu à cette établissement. Ça fait quand même presque deux mois que mon amoureux loge ici et ça me fend le coeur en voyant à quel point c'est sale, épeurant, répugnant, lugubre et miteux. Le gouvernement qui envoie les détenus doit être un masochiste ou bien un ignorants parce que c'est impensable de vivre dans de tels conditions. Des traces de sangs tellement vielles qu'elles sont brunâtres, la salubrité poussé au maximum du cauchemar sans oublier les cris insupportables des prisonniers. Je sais pas si mon mal de coeur est causé par les cadavres de rats dans les corridors ou les néons infestés d'insectes. Mon coeur se serre en pensant que James vit dans cette crasse jour après jour.
- qui s'occupe du ménage ici? Demandais je en apercevant une toile d'araignée au plafond.
Le gardien me répond après une petite hésitation.
- l'ancien concierge faisait rentrer de la dope ici alors les détenus ont été obligés de s'en occuper , mais comme tu peux le voir... ce règlement n'a pas été un gros succès... me répond t'il en donnant un coup sur un verre de plastique par terre.
- j'imagine que tu viens visiter rob's. Continue t'il
- Rob's?
- Rob's Beaulieu? C'est pas ton père ou un truc comme ça?
- non, mon père est partie y'a longtemps de ça et ça me surprendrais que se soit pour venir dans ce trou. Rigolais-je inconsciemment

Le gardien se tait avec un sourire pincé aux lèvres avant de me poser sa question.
- c'est qui que tu viens voir d'abord?
- mon...
Je prend un moment de silence quand je réalises que je sais même plus qu'est ce que mon couple est devenue. L'homme hausse un sourcil ce qui me fait revenir à ma réponse.
- mon ami, James methot. Dis-je avec un pincement au coeur.
Daniel se mord les joues en se retenant de ne pas chialer sur jam.

Je croise son regard pour la première fois depuis une éternité, ça me fait mal de le voir avec les joues aussi creusent, le teint aussi verdâtre, les yeux aussi noir de vide, ses cernes de fatigue, son immense grafigne qu'il a sur la joue me pince le coeur et ses sourcils froncés qui lui donne un air de criminel me tourmente. Il s'assoit face à face avec moi, ses poignets menottés se posent sur la table, il s'accote sur le dossier de sa chaise sans trop être heureux que je sois à ses cotés. Après une lourde minute de silence inconfortable j'essaie de lancer la discussion.
- t'as un nouveau tatouage? En remarquant son bras marqué et rougis.
- mmh
- qu'est ce qui t'es arrivé à la joue?
- rien. Répond t'il d'un ton sec et désagréable
- James.. qu'est ce qui a ? T'es pas content de me voir? M'impatientais-je
James répond par une monosyllabes et regarde autour de lui avant de prendre la parole.
- pourquoi t'es ici Jasmine?
- je vou...
- tu savais très bien que je ne voulais pas que tu viennes ici. Dit-il d'un ton fort, sec et rude
Un gardien l'avertie de baisser le son et lui répond par un son en daignant me lâcher des yeux.
- t'aime ça me voir comme ça pas vrai?
Immédiatement je répond avec du dégout en constatant la menace dans sa voix.
- non
- alors pourquoi t'es venu ici merde!
Le même homme que tout-à-l'heure donne un coup de bâton sur notre table en guise de dernière avertissement.
- répond moi quand je te parle! Dit le jeune adulte en voyant bien que je fuis son regard perçant.
Tout le sac d'émotions que j'ai accumulé durant un mois ressort en même temps qu'une petite larme.
- tu sais quoi James- Simon Méthot? Va te faire foutre, je suis venue ici avec tout mon courage parce que je m'ennuie et que je t'aime. Je voulais te remercier pour mon inscription au baseball , mais tu sais quoi? Fuck you.

Je me lève de ma chaise en la laissant tomber, les deux majeurs en l'air je traverse la salle en regardant ses yeux remplis de surprise face à ma réaction , mais avec ses paroles il s'attendait à quoi de ma part? Que je baisses la tête et que je me taises, qu'il aille fourrer sa rage à une autre place, mais pas sur moi.
J'essuie mes yeux vitreux dès que l'homme qui m'escorte détourne le regard. Je ne sais pas ce que j'ai pensée en me rendant ici, c'était certain que ça n'allait pas... n'allait pas bien se passer en fait.
** conversation téléphonique **
- Conrad?
- ça va ma poule?
- pourrais tu venir me chercher s'il te plait? Dis- je doucement sans vouloir argumenter
- d'accord , mais t'es où?
- à.. à la prison de jam...
(Moment de silence)
- c'est bon je suis là dans 15 minutes c'est bon?
-  merci. Répondais-je avec de moins en moins d'énergie.
****
J'entre dans sa bagnole et ferme la porte après avoir pris une longue inspiration. Il dépose un sac de chocolat entre mes cuisses et pose sa main sur l'une d'elle en me souriant avec compassion. C'est pour ça que je l'aime mon Conrad...

Si vous appréciez ce genre de roman voici mon nouveau que j'écris peu à peu.
compliqué, mais attaché