Chapitre 35

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Je me réveille à 4 heures du matin avec la tête qui bourdonne et je me lève péniblement malgré mes jambes en coton. Je fais de mon mieux pour ne pas réveiller Michael qui dort avec le front plissé, je crois qu'il s'est endormi en étant très contrarié. Le dernier souvenir que j'ai c'est que je l'ai insulté à propos de toutes ses conquêtes antérieures. Je me sens trop mal par rapport à ça et je sais que demain je vais être morte de honte. 

En me regardant je réalise que je suis vêtue d'un chandail de Michael et je trouve que c'est une attention vraiment magnifique malgré ce que je lui ai fait...Il ne prêtait jamais ses vêtements et alors que je l'insulte il m'aime assez pour m'enfiler ça pendant que je dors. Je rougis malgré moi dans la noirceur de la chambre en le regardant et je pars vers la salle de bain. Je prends un cachet et je l'avale avec de l'eau lorsque je relève la tête je sursaute en voyant le reflet de son visage endormi. Je me retourne vers lui en ne sachant pas comment réagir et mon corps est collé le plus possible contre le comptoir puisqu'il est tout près de moi.

-Ta superbe amie m'a dit d'écouté ce que tu allais me dire en te levant...Alors je suppose que je dois te laisser vider ton sac? Il baille en se frottant un peu les yeux.

-Je crois pas que ce soit le moment idéal pour parler, il e-est 4 heure du mat et on d'endort v-visiblement tous les deux...Je t'en parlerai t-tout à l'heure. Je lui dis en me maudissant de mon bégaiement.

-Non, je crois que c'est présentement qu'il faut parler, on est tous les deux à fleur de peau et puisque tu as la gueule de bois tu vas être plus désagréable. 

Je soupire en tentant de passer à côté de lui parce que ma tête bourdonne. Et que j'ai besoin de dormir. Et que j'ai une putain d'envie de gerber juste en pensant à ce que je veux lui dire. Mais il ne me laisse pas passer et il me foudroie de son regard compatissant. 

-Ne me regarde pas comme ça merde. Je suis pas u-une petite chose fragile. Je lui hurle dessus en le poussant pour passer.

-Oh non, tu n'es clairement pas une petite chose fragile. Il rigole en me suivant pour m'attraper le bras et me retourner vers lui.

-Arrête, je n'ai pas envie d-de parler maintenant, tu peux pas juste comprendre? Parce que au pire je peux retourner chez mois hein! Je lui dis en croisant mes bras sur ma poitrine.

-J'aime ta manière de bégayer quand t'es en colère...Ou quand t'es troublé. Et j'aime trop comment tu te tiens en me regardant comme si tu voulais me tuer mais en même temps me sauter dessus. Il me provoque.

-Je n'ai p-pas envie de te sauter dessus. Je dis durement.

-Oh que si! Et tu le sais.

-Il est 4 heure du matin, j'ai la gueule de bois et si tu continues je ne vais c-clairement plus faire d'efforts pour être gentille et je vais passer cette porte pour foutre le camp chez moi e-et avoir les deux heures qu'il me reste de sommeil. Je lui dis en le fusillant du regard. 

Il roule des yeux lorsque je vais m'allonger sous les draps et je peux sentir que malgré le fait qu'il veut des réponses et qu'il est contrarié, il est excité. Et ça vous voyez, je n'ai pas envie d'avoir à m'en occuper alors je fous un oreiller entre nous deux pour qu'il soit clair que je ne veux pas de câlin et je m'endors à nouveau. 


Je me réveille 2 heures plus tard en entendant le réveil de Michael sonner. Lui n'est plus dans le lit et j'entends des éclats de rire en dehors de la chambre. Je m'habille rapidement malgré mon haut le coeur et je sors de la chambre. Tout de suite je croise les regards intrigués des trois colocs de Michael, mais celui-ci m'ignore. Je prends un verre d'eau, ramasse mon sac à main sur le sofa et je sors par la porte lorsque la voix de mon copain m'appelle. Je l'ignore parce que honnêtement aujourd'hui j'ai pas envie de mettre les choses au clair avec lui à propos de sa manière d'agir hier. 

J'arrive au lycée avec 20 minutes d'avance et je vais directement à la bibliothèque pour aller rechercher un livre à lire. Pendant que je ère dans les rangées mon regard croise celui d'Ezra et je roule des yeux parce que ma journée commence littéralement trop mal. Je fais comme si je ne l'avais pas vu et je regarde parmi les romans de John Green parce que malgré que je l'ai ai tous lu, je les adore. Chacun donne une leçon de vie vraiment intéressante. 

-Allo, tu cherches un bon roman? Me demande Ezra en chuchotant.

-Je sais pas si tu s-sais lire, mais à l'avant de l-la bibliothèque il y a une pancarte avec écrit d-dessus: Silence s'il vous plait. 

-Oh, habituellement je la respecte, mais aujourd'hui j'ai vu un jolie étudiante passée et je me suis dit que j'allais l'aidé à se trouver un livre. Il dit en rigolant.

-T-tu veux te la jouer film p-porno avec le prof qui baise son étudiante? Je lui dit sèchement.

Il y a un silence mal à l'aise et je commence à espérer qu'il va partir et ne plus jamais m'adresser la parole, mais il reste planté à côté de moi. Il m'observe de haut en bas, il doit se demander pourquoi je suis si désagréable, mais je m'en fiches.

-T'es totalement méchante ce matin, t'es mal baisé? Il me sort méchamment. 

-Oh non, t'inquiète pas pour ça, mon copain est bien meilleur que toi sur ce point là, il ne me frappe pas 10 minutes plus tard. Je lui dis avant de quitter la bibliothèque sous son regard ébahi.

Mon premier cour est Anglais donc je prends mes cartables et je vais m'asseoir au fond de la salle avec mes écouteurs dans les oreilles. Lorsque Michael entre et qu'il fait mine d'ouvrir la bouche je le stoppe en lui pointant mon index en signe de silence. Si je dois me taper un cour d'anglais avec une gueule de bois, il ne doit surtout pas me harceler par dessus ça! 

Dans mon mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant