Chapitre 55

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Musique : Ninajirachi- Pure Luck

PDV Owen :

— Un jeu ! Un jeu ! Je m'exclame pour accompagner l'euphorie des gars.

Charlie et Lara proposent de faire des gâteaux, Théo un cache-cache géant dans le chalet, autant dire que j''ai vite trouvé mon camp. Même si son idée ne m'emballe pas au premier abord, je lui fais confiance, aucun d'entre nous n'agit sans avoir d'arrière-pensées. D'autant que si on fait un cache-cache, j'aurai peut-être l'occasion de passer du temps seul avec Octobre. Je n'ai pas apprécié la façon dont elle a réagi la dernière fois, même si elle avait ses raisons, elle aurait au moins pu me laisser m'expliquer, car la nouvelle règle est à l'avantage de tous. Et après notre rapprochement, j'ai les boules que depuis le canapé où elle s'est assise à l'opposé de moi, elle ne m'ait toujours pas adressé un seul regard.

— On n'a qu'à voter, au moins là, tout le monde sera d'accord. Propose Sarah irritée par ces éclats de voix qui fusent de droite à gauche.

— Très bonne idée ! S'exclame Théo. Donc, qui est pour un cache-cache ?

Alors que je m'apprête à donner mon approbation, Alaska se racle bruyamment la gorge et ricane.

— Je suis désolée, mais c'est pas un peu ringard comme jeu ?

— C'est pour ça que j'ai pensé à quelques nouvelles règles.

— Encore des nouvelles règles. Soupire Octobre en me jetant un regard noir.

Bon, au moins c'est clair, elle m'en veut toujours. J'espère que Théo va réussir à mettre de bons arguments de son côté, sinon il faudra que je trouve autre chose et franchement, cette fois je suis à court d'imagination.

— Vous allez aimer. Sourit Théo spécifiquement à son attention. Je me suis dit que pour pimenter le truc, on allait boire ! L'idée est simple, celui qui se fait trouver en premier devra boire autant de shots qu'il y a de personne encore cachée et ainsi de suite, bien évidemment, celui qui compte n'est pas à l'abri non plus ! Il doit trouver les autres dans un temps imparti et s'il n'y arrive pas, il boit autant qu'il y a de personne manquante ! Alors, pas mal non ?

Plusieurs d'entre nous approuve, j'en suis ravi. Sans même qu'on se concerte, Théo met à ma disposition tous les avantages dont j'ai besoin pour approcher Octobre.

— Moi personnellement, je suis partante ! S'enthousiasme Sarah en levant haut sa main.

Son mouvement est très vite suivi par le mien, puis par celui de Théo, Aaron, Matt, Nils, Alaska et Jade.

— On dirait bien que cette option-là fait l'unanimité ! Je m'exclame au risque qu'Octobre m'incendie encore d'un regard noir, bien que ce ne soit plus ce qui m'importe.

Quand j'aurai réussi à lui parler, je suis certain qu'elle ne m'en voudra plus et je retrouverai enfin la relation que nous avions réussi à établir ces derniers jours. Nils s'éclipse dans la cuisine, ramène les bouteilles de vodka et de rhum, tandis que Matt se porte volontaire pour compter. Il a dix minutes pour tous nous trouver. Dès qu'il sort, chacun part de son côté et moi je suis Octobre qui va dans la salle de bains. Au moment où elle s'apprête à fermer la porte, son regard croise le mien, je m'arrête sur le pas de la porte avec un petit sourire en espérant qu'elle en fasse de même.

— Va te planquer ailleurs, cette pièce est déjà prise.

Octobre me ferme la porte au nez. Pour le sourire c'est raté et pour essayer de lui parler, c'est carrément mort. Je reste planté au milieu du couloir, les autres s'agitent encore en faisant des allers-retours. Si elle ne veut pas me voir pour le moment, ce n'est pas un problème, quand elle sera suffisamment éméchée pour mettre de côté son animosité, je sauterai sur l'occasion pour qu'on se cache ensemble. Je m'apprête à descendre l'escalier, mais c'était sans compter sur Matt dont j'avais presque oublié le rôle essentiel.

— Bon bah, Owen, on dirait que t'es le premier que je trouve.

Je pousse un soupir, neuf shots, c'est un peu fort pour commencer, l'idée de Théo m'apparaît tout de suite moins sympathique. Si je finis trop bourré, j'ai plus de chances de dégueuler après deux parties, que d'être avec Octobre. Dans le salon, j'ouvre la bouteille de rhum et bois seulement le résultat en gorgées. La sensation de l'alcool le long de mon œsophage m'apporte un certain apaisement, j'anticipe un plan et me lève du canapé pour donner un indice à Matt sur la cachette d'Octobre. De cette manière, je suis certain qu'elle ne restera pas sobre longtemps. Dans le couloir, je croise Théo et Sarah et leur signale que l'idée des shots nous mettra rapidement à plat, ce que Sarah approuve.

— On va faire ça en gorgées à la place. Ajoute-t-elle, avant même que je l'aie proposé.
  
Théo donne son accord, m'assure qu'il va rester dans le salon et qu'il expliquera cette modification à mesure que les autres seront trouvés. Je m'apprête à repartir à la recherche de Matt, mais avant je jette un regard sur Théo et Sarah qui descendent l'escalier main dans la main en gloussant comme des gosses. Je sais pas trop ce qui se passe entre eux, j'ai pensé en les voyant dans la chambre ce matin que Théo voulait simplement la baiser, mais là, je peux pas m'empêcher d'apparenter leur relation à celle que j'ai avec Octobre. Cette pensée m'évoque une sensation désagréable, parce qu'à bien y réfléchir, je ne sais pas ce que je sous-entends par là.

— Owen, qu'est-ce que tu fous ?

La voix de Matt me rappelle à la raison. Je lui souris, pointe du doigt la porte de la salle de bains et me mets sur le côté tandis qu'il entre, puis ressort avec Octobre. Matt repart à la chasse, je souris tout seul en la regardant rester au milieu du couloir. Mon attitude est sacrément déplorable, mais c'est plus fort que moi. Par moments, les souvenirs que j'ai de nous m'assaillent et ça me prend aux tripes, mais j'ai pas le temps de m'y attarder qu'Octobre disparaît dans l'escalier et déjà l'impression du manque m'étreint. Je me trouve con, mais qu'est-ce que je me trouve con à sortir de ma planque pour la suivre à la trace en espérant qu'elle m'accorde un peu de son attention quand on sera dans le salon. J'y débarque l'air de rien, mon regard se pose sur Théo et Sarah qui tentent de masquer leur complicité, puis sur Octobre qui roule des yeux en me voyant. Elle s'apprête à dévisser la bouteille de rhum et avant que Théo n'ouvre sa bouche, je prends les devants pour saisir l'opportunité qui s'offre.

— Alors Octobre, tu nous les descends ces six shots ? Je lui demande, légèrement sarcastique.

— Attends...

Théo s'interrompt quand il croise mon regard noir. Octobre relève la tête vers lui, pendant une seconde, j'ai l'impression que c'est foutu, qu'il va me falloir attendre encore longtemps avant qu'elle soit suffisamment soûle pour m'adresser la parole, Sarah va forcément vendre la mèche.

— Quoi ? Interroge Octobre.

— Rien, tu devrais juste les boire vite avant de te désister.

Sarah nous sourit, avec Théo on la dévisage, contre toute attente, elle me sauve la mise. Je me délecte alors de voir Octobre descendre ses cinq verres, en tirant la même grimace adorable à chaque fois. Par la suite, Nils fait irruption dans la pièce.

— Bienvenu parmi nous mon frère !

Théo lui fait une place sur le canapé, il ouvre la bouteille de vodka et la lui tend, tout sourire.

— Mec, tu sais que j'aime pas ça.

— T'inquiète, t'as juste à en boire cinq gorgées.

Je jette un regard en biais vers Octobre qui peine à finir son dernier verre.

Elle ouvre grand les yeux, nous regarde à tour de rôle, Sarah affiche une mine légèrement coupable, mais hilare à la fois.

— Attendez, c'est quoi cette connerie ? Pourquoi moi je dois descendre des shots et lui juste quelques gorgées ?

Je profite de l'ambiance légèrement détendue et du fait que Théo et Sarah m'ont soutenu pour prendre la parole, quitte à ce que ça lui déplaise.

— Désolée ma douce, on a dû oublier de te dire que les règles ont subi quelques modifications entre-temps, c'est plus des shots qu'il faut boire.

Je souris, elle aborde une moue renfrognée, à ce train-là, sa colère va rapidement s'atténuer. À la partie d'après, je me débrouille plutôt bien et prends même le temps de repérer quelques cachettes en cherchant les autres. Quand la partie touche à sa fin, Alaska est la seule qui me reste à trouver, je finis par m'avouer vaincu, cette dernière s'était calée sur le rebord d'une fenêtre.

— Alaska est vainqueur une fois encore !

Toute contente, elle sautille comme une enfant, allume l'enceinte et propose que le jeu se fasse avec de la musique. Un avantage de plus pour mon plan. Une fois que chacun a bu le nombre de gorgées qu'il avait à boire, Lara sort, une fois que la porte est fermée, tout le monde s'agite. Octobre prend la direction de la cuisine, je m'y précipite avant de la perdre de vue.

— Owen ?

— J'ai trouvé une super planque, tu viens ? Je tends ma main dans le vide avec l'espoir naïf qu'elle la saisisse.

— Non.

Elle se détourne à la recherche d'une cachette. Je souffle bruyamment, tout semblait parfait et voilà qu'elle n'en fait qu'à sa tête. Son comportement commence sérieusement à m'agacer, je l'attrape par le bras, elle se laisse faire alors je l'amène précipitamment en direction du placard sous l'escalier que personne n'a remarqué jusque-là. Octobre le lorgne d'un œil surpris, à croire qu'elle non plus ne l'avait pas vu.

— Tu viens ?

— Avec toi ?

La réponse est évidente, si elle cherche à me faire chier c'est gagné, j'en ai marre, mais marre de la voir agir ainsi. Quand je lui signale qu'en effet, elle sera avec moi, Octobre secoue la tête et regarde le salon pour se trouver une planque de secours. En voyant que je perds mes chances, que plus le temps passe, plus je risque de m'éloigner d'elle, j'ouvre le placard, impossible de me résigner maintenant.

— Octobre, s'il te plaît, laisse-moi m'expliquer.

Elle ne change pas d'attitude, toujours aussi désinvolte, elle arque un sourcil comme si elle attendait plus, comme si je ne faisais pas déjà suffisamment d'efforts. Je la regarde durement sans le moindre effet. Je ne sais pas pourquoi j'insiste autant, après tout, qu'est-ce que je m'en fous, maintenant je peux coucher avec n'importe qui, mais le truc, c'est qu'Octobre n'est pas n'importe qui et cette vérité m'achève autant qu'elle me soulage.

— J'ai besoin de te parler, vraiment. Laisse-moi juste une chance de...

Je n'ai pas le temps de finir ma phrase et heureusement parce que j'en serais sûrement mort de honte, qu'Octobre se précipite sur moi et nous pousse dans le placard. Lara doit avoir fait son entrée pour qu'elle se décide si brusquement. Pendant les premières secondes, Octobre et moi restons silencieux, dans ma tête j'ai perdu le fil de ce que je tenais tant à lui dire.

— Pourquoi t'as changé d'avis subitement ?

— Je suis pas conne Owen, je pense que si t'en avais vraiment rien à foutre, tu te serais pas démené autant. J'ai pas envie d'être celle qui gâche cette occasion.

— Bien... Je suppose que tu t'attends à des excuses alors ?

Demander ça me semble un peu minable, je le réalise quand ces mots franchissent mes lèvres, j'aimerais sauter cette étape et passer directement aux réconciliations.

— Ce serait la moindre des choses, mais de quoi tu veux t'excuser ? Après tout je comprends, tu fais les choses comme ça t'arrange et tu t'en fous que ça blesse les autres.

Le ton de sa voix est légèrement âpre, mais au moins, elle a le cran contrairement à moi de dire ce qu'elle pense.

— Je voulais pas te blesser... Enfin si, un peu, mais seulement parce que j'avais l'impression que tu me faisais tourner en bourrique et j'aime pas ça.

Je suis conscient que ce n'est pas ce qu'elle voulait entendre, ni ce que je voulais dire, mais c'est plus facile de renvoyer la balle dans son camp. Dans le noir, je l'entends souffler, cracher deux trois insultes, puis son pied heurte maladroitement le mien.

— En gros, tant que c'est toi qui te joues des autres, ça va, mais quand les rôles s'inversent, là tu trouves ça moins rigolo hein ?

Il y a quelque chose d'ironique dans le timbre de sa voix, quelque chose que j'aime pas, comme si j'étais à deux doigts de définitivement la perdre si je continue de tourner autour du pot au lieu de lui montrer que non, je ne me fous pas d'elle parce que... Parce qu'il y a quelque chose en moi qui fait que j'ai mal quand elle est mal, c'est une sensation qui m'échappe totalement et sur laquelle je suis incapable de mettre des mots. Seulement, si je me rabaisse au silence, Octobre s'en ira et je serai seul comme un con avec une fierté qui ne me servira plus à grand-chose.

— Écoute, je suis désolé et c'est vrai, mais le truc c'est que je sais pas comment m'y prendre, j'ai pas pour habitude de faire des excuses ni de revenir sur ce que je fais...

— Ouais, bah si tu trouves pas mieux Owen, je me casse. J'ai pas désobéi à ma mère en venant ici pour me prendre la tête à essayer de te sortir les vers du nez. Soit t'envoies chier tes habitudes et tu m'expliques pourquoi tu tenais tant à me parler soit tu laisses tomber et dans ce cas-là, cherche pas à te rattraper par la suite.

Octobre est en colère. La musique a l'avantage d'étouffer nos voix, mais à ce moment-là, je regrette qu'on soit dans le noir. J'aimerais voir à quel point sa colère est grande, peut-être même à un point de non-retour.

— J'ai pas envie que tu te barres Octobre, mais...

Je m'interromps, le temps de prendre une grande respiration, jusque-là je m'en sors plutôt bien, c'est vrai que j'ai pas envie qu'elle parte, avant je veux parvenir à dénouer le nœud qui m'enserre la cage thoracique.

—... Je sais pas, j'aimerais bien que t'arrêtes de m'en vouloir, je sais que t'as l'impression que j'ai merdé avec la nouvelle règle, mais y a des avantages non ? Maintenant on peut être potes sans risquer qu'une quelconque ambiguïté ne nous mette en faute.

Pendant quelques secondes, je me demande vraiment pourquoi j'ai sorti une connerie pareille. Je suis même pas sûr de le penser, mais c'est tellement plus facile à dire que de tenter d'expliquer tout ce qu'il y a en moi et qui m'est d'une familiarité trop déplaisante.

— Putain, mais t'es chiant à parler toujours en règle et en jeu ! Tu comprends pas que moi ce que je voudrais que t'arrêtes, justement, c'est de croire que faire semblant est une solution ! Tu te rends pas compte j'ai l'impression, mais avec cette nouvelle règle, tu me laisses penser que t'as juste envie de me baiser et que maintenant, tu peux faire ça correctement ! Tout ce que tu fais, tu le fais que pour ta gueule !

Et elle a raison. C'est la première pensée qui me traverse, je passe mon temps à me répéter pour au final m'amener aux mêmes conneries qui ne m'apportent rien. Et peut-être que je veux rien au final. Au frisson qui me parcourt, je sens que mon corps crie tout autre chose, qu'il en a marre de mes baratins habituels et que pour une fois, il voudrait être authentique. Si j'en suis là avec Octobre, c'est peut-être parce qu'il faut que je saisisse ma chance. C'est moi qui voulais lui parler, lui dire ce qui me pesait, et maintenant quand j'en ai la possibilité, je sens que je me terre au plus profond de moi, que je coule dans le flot inlassable de mes mensonges. Cette fois est la fois de trop.

— C'est vrai... Je murmure.

— Quoi ? Pardon, j'ai pas bien entendu.

Elle a ce petit truc dans la voix qui me laisse sous-entendre qu'au contraire, elle m'a bien entendu. C'est juste par plaisir et je la comprends.

— Je dis que c'est vrai, t'as raison, mais y a des choses que je suis pas prêt à voir en face. Je sais que je me cache derrière toutes ces conneries, mais c'est la première fois que je me retrouve en quelque sorte obligé d'en prendre conscience. Avant je m'en foutais. Je me foutais de pas mal de choses et dans un sens, c'était peut-être mieux comme ça, mais maintenant j'arrive plus à faire comme si ça m'atteignait pas. Je ressens un truc Octobre, un truc qui me fait peur parce que ça me ramène à des choses de mon passé que je voudrais oublier...

Je parviens pas à aller plus loin, parce que plus loin, il y a le sourire de Mélodie, ce sourire que je verrai plus, cet amour que je ne ressentirai plus, cette chaleur qui ne me protégera plus. Plus loin, il y a mes peurs, celles qui sont trop sales pour être regardées. À l'intérieur, je frissonne, j'ai froid, j'ai chaud, j'ai le cœur qui tambourine violemment dans ma poitrine.

— Owen, excuse-moi.

La voix d'Octobre vient percer la brume qui se propage dans mon esprit. Je relève la tête, saisi par l'incompréhension et fixe son visage dont les contours me sont perceptibles. Le menteur, le lâche, le faible, le con, ici c'est moi, alors pourquoi est-ce elle, avec cette délicatesse que je ne mérite pas, cette douceur qui me fait trop de bien pour être vraie, qui s'excuse auprès du monstre que j'incarne ?

— T'excuser de quoi ?

J'ai la voix légèrement cassée. Une grosse boule dans la gorge qui m'empêche de reprendre mon souffle. Octobre respire plus fort, c'est comme si elle respirait pour deux et avant même qu'elle ait prononcé un mot, chaque cellule de mon corps sait qu'elle est la libération que j'attends.

— De savoir ce que t'as vécu et de faire comme si je pouvais t'en vouloir... En vrai, ça me tue parce que je crois bien que...

Elle s'interrompt, lâche un rire nerveux tandis que je suis au bord du gouffre, suspendu à ses lèvres qui possèdent la réponse, celle qui a la capacité d'apaiser les maux les plus ancrés.

— Owen, Je crois bien que je t'aime, seulement t'imagines à quel point c'est déroutant d'aimer un gars qui passe son temps à se cacher derrière des masques et à faire genre que rien ne l'atteint ? Je sais pas quand est-ce que t'es vrai ou quand est-ce que tu joues et ça me rend folle. Je voudrais croire que tu te fous pas de moi, que c'est justement ce que t'as vécu qui te bloque comme ça, mais en même temps... Je sais pas... Je...

Les mots lui manquent, mais elle en a dit bien plus que je n'en serai jamais capable. Jusque-là, je m'étais convaincu que l'amour puait la merde, que c'était qu'un vent porteur de désespoir et d'illusions, sinon, pourquoi Mélodie se serait tuée alors que je l'aimais ? De ton mon soûl. Pourtant, avec Octobre quelque chose de différent émerge, quelque chose de sincère, de puissant et je le sais, je le sens, c'est cette connerie d'amour, sauf que cette fois, je ne me sens pas faible de l'éprouver. Les battements de mon cœur se montrent plus vigoureux, il y a comme une force qui se décuple dans le creux de mon ventre, là où d'habitude tout est mort parce que l'ombre qui m'habite bouffe tout. Mais pas cette fois.

— Octobre, donne-moi ta main. Je souffle, soudain envahi par diverses émotions que je pensais ne plus jamais ressentir.

— Quoi ?

— Ta main.

Elle émet un petit rire, taquin, délicieux, qui vient effleurer mes sens et me souffler combien l'amour est grand, fort, c'est le fuir qui me rendait minable, pas l'inverse. Dans la pénombre, Octobre tâtonne ma jambe, je repère sa main sur ma cuisse, la prend dans la mienne. Je prends une grande inspiration, la presse contre ma poitrine, à l'endroit où frénétiquement mon cœur s'emballe, comme s'il était un être à part entière à l'intérieur de moi.

— Ça, ça c'est ce que je ressens quand je suis avec toi et ça, c'est vrai.

Je souris comme un con, mais un con heureux cette fois. J'ai pas la foi comme elle de lui dire ouvertement que je l'aime, mais j'ai compris au moins que mon corps s'exprimait suffisamment, que contrairement à ma tête qui dirige mes mots, lui ne ment pas.

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Hey hey hey ! 

Bordel, j'ai encore mal à la tête de tout ce dénouement, néanmoins, j'espère qu'il vous apportera autant d'amour qu'il en contient ! ^^ 

Voilà, on en vient enfin au chapitre de la réalisation des sentiments d'Owen et Octobre, jusque-là, tout le monde à l'air de se rendre à l'évidence mais .. (oui mais parce qu'avec moi, il y a toujours un mais) personne n'est à l'abri des désillusions et il y en a pas mal qui se profilent à l'horizon.. M'enfin, savourez ces instants, le retour du ski s'annonce pour bientôt et la joie ne risque pas d'être au rendez-vous.. Huhu je ne vous en dis pas plus mes ptits loups, j'ai hâte de savoir ce que vous avez pensé de ce chapitre d'ici là, comme à mon habitude...

JE VOUS FAIT PLEIN DE BISOUUUUUS !! ( et jvous aime, hein, les deux vont de paire)

Virginity Game (Deuxieme Version)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant