Chapitre 28

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PDV Kym

J'étais confortablement installée dans la limousine de ma chère âme-sœur, qui me regardait avec insistance. J'essayais, avec beaucoup de mal, de l'ignorer en me concentrant sur le paysage.

Mille pensées surgissaient dans mon esprit. J'avais l'impression qu'il y avait un véritable feu d'artifices dans ma tête... Ça fusait de tous les côtés. Le passé, le présent, l'avenir... se mélangeaient...

Quand j'y pensais, je ne savais pas de quoi serait fait demain, mais... j'ignorais aussi beaucoup de choses sur le passé... Qui étaient vraiment mes parents ? Je ne savais finalement rien d'eux... Qui étais-je vraiment ? Il y avait tellement de mystères autour de ma vie... Beaucoup de choses m'avaient été cachées et pour d'autres, c'est moi qui en avais fait des secrets... Des secrets dont j'étais la seule à avoir la clé...

J'avais fait mes adieux à mon ancienne meute. J'étais tellement triste de les quitter. Je savais qu'ils allaient tous me manquer. Mais, il fallait bien que cela arrive un jour ou l'autre.

Je sentis une main se poser doucement sur la mienne et mon corps entier fut parcouru de frissons. Je voulus la retirer mais on m'en empêcha. Je me tournai et je fus étonnée, car Léo s'était rapproché et se tenait très près de moi. Je dirais même que son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien.

Je reculais un peu trop brusquement et me cognai fortement la tête. Je poussai un petit cri. Léo, surpris, porta sa main à l'endroit où j'avais mal et me caressa pour atténuer la douleur. Je le laissai faire sans rien dire. Je ressentais cependant de nouveau une gêne. Il était bien trop proche de moi. J'avais envie de mettre plus de distance entre nous, mais c'était impossible sans prendre le risque de me taper encore une fois le crâne.

Il arrêta son massage et recula légèrement pour mieux me regarder. Il me sourit et me proposa simplement de m'endormir car le voyage allait être long.

Je ne me fis pas prier... Je laissai aller ma tête contre la vitre et fermai les yeux. Ils me brûlaient et je me sentais tellement fatiguée. Cette semaine qui venait de passer avait été une vraie torture pour moi et il fallait vraiment que je reprenne des forces. J'en aurai sans doute besoin... Enfin, je me détendis un peu.

***

Je sentais que l'on me portait... Un vent froid me fouetta le visage, mais j'étais trop épuisée pour ouvrir les yeux ou faire un quelconque mouvement.

J'ignorais où j'étais... et où on m'emmenait, mais je n'avais pas envie de poser de questions. Je reconnus certains des bruits aux alentours...

Nous nous retrouvâmes à l'intérieur. Plusieurs odeurs arrivèrent à mes narines. Je perçus celles du cuir et du neuf. Je dus me rendormir car je ne me souvenais plus de rien.

Je ne savais pas combien de temps il avait pu s'écouler, mais ce sont des caresses dans mes cheveux qui me réveillèrent. Je réussis enfin à ouvrir les yeux. Nous étions dans un jet privé. Je me redressais d'un coup. Je pris conscience que j'avais vraiment et profondément dormi.

Je compris aussi que c'était Léo qui m'avait portée de la voiture à l'avion. C'était aussi lui qui m'avait allongée sur les sièges en posant ma tête sur ses genoux. J'étais encore un peu dans les vapes mais je vis qu'il me souriait. Je tournais la tête vers le hublot. Je ne voyais qu'une mer de nuages blancs, mais c'était magnifique.

- Nous allons bientôt arriver mon amour...

- Pas de surnom s'il te plaît... lui dis-je avant qu'il n'aille trop loin.

- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ? Me demanda-t-il ironique.

- Non je n'aime pas ! Lui répondis-je sèchement.

Vexé, il ne dit pas plus rien. Enfin, c'est ce que je supposais car je ne le regardais toujours pas. Je baissais le petit store du hublot et m'installai confortablement sur mon siège.

L'un des Bétas de Léo me dévisageait. Mon âme-sœur grogna et passa aussitôt son bras autour de mes épaules. Je soupirais. Mais comment pouvait-on être autant possessif ?

***

Âme-Soeur AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant