Chapitre 12

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PDV Léo

Je toquais plusieurs fois à sa porte... Je commençais à paniquer. Puis je l'entendis crier et me demander de la laisser. Il n'en était pas question ! C'est alors que je défonçais la porte et entrais en furie. Je m'avançais dans sa direction. A chaque pas que je faisais, elle reculait.

Mon regard se posa sur son visage et je vis qu'elle pleurait. Ses yeux étaient très rouges. Son maquillage avait coulé. Malgré tout, elle restait toujours aussi belle à mes yeux. Je me sentais coupable de l'avoir mise dans cet état... Je la pris dans mes bras mais comme d'habitude, elle se débattit pour échapper à mon étreinte. Je résistais pour la retenir contre moi, et, au bout de quelques minutes, elle céda et ne résista plus.

Je lui murmurais des mots doux tout en lui caressant le dos. Elle pleurait. Je n'aimais pas la voir comme ça, mais au moins, elle était dans mes bras. Je lui demandais si elle allait mieux, mais elle me demanda de la lâcher, ce que je refusais évidemment. Elle recommença à se débattre tout en me disant qu'elle ne m'appartenait pas. Mon loup, très impatient, commença de nouveau à s'énerver et à vouloir prendre le contrôle. Après tout, elle n'avait pas à nous parler de la sorte. Je le combattais à l'intérieur de moi. Je devais avoir le dessus sur lui. Je réfléchissais à ma manière d'agir quand je fus interrompu par une douleur terrible. Elle venait, comme la dernière fois, de me donner un coup pied dans mes parties intimes. Je me pliais en deux sous la souffrance.

Elle en profita pour s'enfuir, mais, je pus la rattraper par le bras et la forçai à rester contre moi. Non et non ! Hors de question de la laisser m'échapper. Mais, ces parents arrivèrent et Henri me prit par le col et me tira jusqu'au couloir. Sa femme, elle, resta auprès de mon âme-sœur et l'enlaça pour la calmer. J'eus juste le temps d'entendre ma moitié dire à sa mère de me mettre dehors que j'étais déjà sur le perron où m'avait entrainé son père avec force.

Son père me poussa assez violemment au bas des marches. Je me retrouvai étendu sur le sol. Il déploya son aura pour me dominer, mais cela n'avait aucune influence sur moi. Je fis la même chose... Après tout, ce n'était pas à moi de me soumettre. Il baissa la tête en signe de soumission. Je le regardais intensément jusqu'à qu'il me crie :

- Pourquoi lui avez-vous fait ça ?!

- Je n'avais aucune intention de lui faire du mal. La seule chose que je souhaitais, c'est qu'elle m'accorde un peu d'attention et qu'elle passe du temps avec moi.

- Vous auriez pu m'en parler au lieu d'avoir des gestes déplacés envers elle !

- J'en suis vraiment désolé. Je ne voulais pas la faire souffrir et je n'ai pas fait des choses malsaines !

- Excuses acceptées... Mais, à partir de maintenant, vous n'aurez plus le droit de l'approcher jusqu'à ce que nous retournions chez nous.

- Quoi ?! Mais comment ? Non, c'est impossible ! Vous le savez très bien que nous ne pouvons pas rester loin l'un de l'autre !

- Je le sais bien, mais, laissez-la... Votre présence ici ne fera qu'empirer la situation...

- Mais vous êtes maboule ! Vous voulez qu'elle meure ?!

- Bien sûr que non ! Mais, ce serait mieux que vous ne l'approchiez plus ! C'est bien compris ?

En guise de réponse, je grognais. Il partit et referma la porte derrière lui, me laissant seul avec mes pensées. Mais pourquoi ne voulait-elle pas m'accepter ? Je pourrais la prendre de force, c'est vrai, mais... Non ! Elle me détesterait encore plus.

Je retournais à l'intérieur et me dirigeais jusqu'à ma chambre. C'était calme dans les couloirs... Mes Bêtas étaient déjà dans leurs chambres. J'entendais un peu Julia et Kevin, qui étaient en pleine action. Je les enviais énormément de s'être trouvés, de s'être acceptés et de s'aimer. Entre mon âme-sœur et moi, ce n'est toujours pas le grand amour... Ce n'est même pas l'amour du tout... Pourtant, tout ce que souhaite, c'est d'être avec elle. Je veux sentir son parfum... Je la veux près de moi... Je la veux à mes côtés le jour, la nuit.

Une fois dans ma chambre, j'enlevais ma tenue insupportable et allais me doucher. En sortant de la douche, j'enfilais un jogging et allais m'allonger. Je regardais le plafond toujours perdu dans mes pensées. Mon loup était plus qu'énervé. Il voulait sortir pour arracher la tête d'Henri. D'un autre côté, il savait que cela était impossible car notre âme-sœur nous en voudrait beaucoup plus. Je m'endormis enfin, tout en pensant à elle.

***

Âme-Soeur AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant