Recueil De Textes

16.

《Tu est inutile. Tu n'arriveras à rien》

Tu entends cette voix. Celle qui te casse chaque nuit, lorsque tout le monde dort.

Elle te jette à la gueule les vérités que tu n'oses pas avouer. Elle te jette à la gueule ce que ton cœur te dit, ce pourquoi il est si lourd.

Alors, naïvement, tu vas l'écouter, le croire.

Après tout, c'est vrai que tu as mal. C'est vrai que ton cœur est lourd, que tu as mal mais tu ne sais pas pourquoi. Et puis surtout, tu ne sais pas depuis combien de temps. 

Mais tu as commencé à ouvrir les yeux avec tes rp. Tes rp qui devenaient plus sombre, plus hard. Tes rp dans lesquels tes personnages souffraient. Enfin, plutôt ton personnage, car tu ne trouves plus le courage d'aller sur les autres. 

Et finalement, tu t'es brisé, la voix est revenue après cette discussion. 

Tu parlais de ton personnage. Ton personnage qui souffrait. Et la discussion a glissé sur la mutilation. 

Tu en as parlé sans dire que tu l'avais fait. Tu en as parlé, manquant de pleurer face aux souvenirs qui t'accablaient. 

Tu te souvenais de la lame qui dansait sur ton bras, du sang qui coulait, des larmes versé. 

Et à cet instant, tu t'es rendu compte que ça te manquait, que tu en avais besoin.

Tu es parti chercher ta boîte le lendemain. Malgré la discussion avec cette fille, tu as pris la lame. 

Elle a glissé trois fois sur ta peau. Mais pas comme tu l'aurais voulu.

Tu as finalement jeté ta lame, lui promettant de ne plus recommencer. Promesse que tu fais bien trop souvent. 

Puis tu n'as pas réussi à dormir. Tu tournais en rond. Et cette voix, cette voix qui tournait dans ta tête. 

《À chaque fois je reviens te dire la vérité》
Non, à chaque fois tu viens me descendre.

《Faux, je te dis que la simple vérité. Ils ne t'aiment pas. Tu n'es qu'un jouet pour eux》
C'est faux, ils tiennent à moi

《Comme les deux profs de sport en 4eme ? Ils ont vu ton bras mais ils n'ont rien fait, rien dit, alors qu'ils t'avaient promis.》
C'est des profs, n'oublie pas. Les profs ne pensent qu'à eux. Enfin, la plus part.

《Mais L ta fait du mal. Tu n'es qu'un monstre car tu l'a aimes. J joue avec toi, elle ne t'aime pas. Les autres te voient comme une bouée de sauvetage.》
Tu mens, je ne suis pas un monstre. Et elle m'aime pour ta gouverne.

《Bien sûr que si tu es un monstre. Et puis, tu le sais au fond de toi que tout cela est faux. Que J ne t'aime pas》

Et la, tu ne sais pas quoi répondre. Tu veux juste la faire taire. Alors tu te lèves, tu pars récupérer une nouvelle lame. Elle est plus grande, plus fine mais plus tranchante que les autres.

Tu ouvres un peu plus l'un de tes plaies. Car oui, avec le temps tu es devenue vicieuse. Ça va faire trois ans alors tu connais les combine.

Tu regardes le sang couler, ouvrant un peu plus la plaie. Tu penses à ta promesse encore pas tenue.

Tu penses à ta promesse encore pas tenue. Tu vas envoyer un message à quelqu'un. Tu vas lui dire pour ta promesse, tu vas lui expliquer dans les grandes lignes. Tu sais qu'elle dort mais tu as besoin d'écrire. Ton texte ne ta pas suffit.

Puis tu reposes ton portable, ta lame.

Tu hésites mais finalement tu te dis que c'est bon pour aujourd'hui. Après tout, la voix c'est tut.

Alors tu vas tout ranger, tu vas te coucher, le cœur léger. 

Le lendemain, tu vas voir qu'elle t'a répondu. Tu hésites une nouvelle fois mais tu réponds.

Dans la journée, tu vas envoyer un message à la personne à qui tu as fait la promesse brisé.

Dans la journée, tu vas envoyer un message à la personne à qui tu as fait la promesse brisé. Quand la voix commencera à être tenace, tu vas préférer dormir.

Et le soir, pendant la nuit, alors que tout le monde dort, tu vas dessiner sur ta peau de faible marque, sans appuyer. Tu vas juste faire courir la lame pour ne pas trop marquer ta peau. 

Tu vas encore traîner sur internet. Écrire pour faire taire la voix qui sait que tu as envie mais que tu ne peux pas.

Et tu vas te demander si cela va durer encore longtemps. 

《Bien sûr que oui. Je suis une partie de toi. Je serai toujours là.》
Et un jour, je peux espérer que tu disparaisses ?

《Non. Mais comme à chaque fois, je vais te laisser en paix durant un certain laps de temps》
Pourquoi ?

《Car je viens quand tu souffres trop sans t'en rendre compte》
Mmh...

《Et tu sais quoi, même si tu trouves des stratagèmes pour ne pas te faire de mal, tu auras toujours l'impression de sentir la lame danser sur ta peau. Tu ressentiras toujours ce besoin inconscient. Car c'est ta drogue. Et jamais tu n'en guériras》