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Pour une fois depuis quelques jours, tu t'es senti bien. 

La voix n'est pas venue et, malgré tes souvenirs, la lame n'est pas venue danser sur ta peau.

Peut-être parce que tu as passé ta soirée à écrire ou à rp. Peut-être que ce sont ça tes armes. Écrire pour ne pas la voir venir.

Mais tu as toujours ses marques à tes pieds. Marque que tu n'assumes pas et que tu caches avec une paire de chaussettes. Il y a aussi cette petite marque sur le côté de ta paume que tu as faite au début et qui disparaît doucement. Pour finir, il ne faut pas oublier ses diverses marques qui sont présente sur ton index droit, réalisé hier par inadvertance en déchirant le dessin de la voix.

Malgré que la voix ne soit pas venue, tu savais qu'elle était là à un moment. Tu as ressenti un poids sur ta poitrine, poids qui apparaît quand elle est là ou à la suite d'un de tes nombreux et étranges cauchemars.

Tu sais que la boîte renfermant la lame est juste la, tout près de toi, sous ton matelas. Mais ce soir, tu n'y toucheras pas. Ce soir, tu vas être forte et ne pas y toucher.

Oui, tu es toujours dans cette optique de changer. 3 ans que tu y touches, c'est peut-être bon. 

Tu avais commencé en 4ème  mais tu es en seconde maintenant. Oui, l'école et toi aviez toujours un lien étrange, tu galères encore plus et tu ne te sens pas à l'aise là-bas, mais tu ne veux plus voir la lame danser.

Quitte à faire quelque chose de stupide, autant boire ou fumer.

Peut-être que les retombées de demain seront catastrophiques. Peut-être que demain la voix ne sera pas là.

Mais tu t'en fous à cet instant. 

Tout simplement parce que même si tu sens la lame des souvenirs danser sur ton bras, tu n'as pas touché à la lame qui est sous ton matelas.

Et tu en es fière.

Recueil De TextesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant