Le Refuge

Arrivée

Nous venions d'arriver au Refuge, et nous étions inquiets pour Thomas. Il avait une sale blessure, et nous avions vraiment peur pour lui. Tu nous avais quitté et je crois qu'il était inimaginable pour nous de perdre un autre ami. Jessie a pris les choses en main, et je me demande encore comment elle a réussi à garder son sang froid dans tout ce plonk. Elle est restée près de lui, le veillant nuit et jour. J'avais besoin de m'occuper alors je suis allé en cuisine, faire ce que je savais faire le mieux: nourrir mes troupes. Après ça j'ai préparé un plateau pour Jessie et je suis allé la rejoindre. Elle avait l'air épuisée et totalement à bout, mais elle ne lâchait pas la main de Thomas, comme pour se persuader qu'il était réellement là, avec nous. Minho m'avait attrapé quelques heures avant pour me confier qu'il allait falloir veiller sur elle, pour être présents au moment où elle craquerait.
-Elle est sous le choc, mais quand elle émergera, ce ne sera pas beau à voir.
Me voilà donc dans cette tente, à me creuser la tête pour savoir quoi dire pour essayer de la réconforter.
-Tu vas finir par faire un trou dans le plancher, Fry.
-Je t'ai amené de quoi manger. Il faut que tu te nourrisses, sans quoi tu ne seras plus bonne à rien.
Elle m'a regardé, et j'ai vu dans ses yeux toute la douleur de t'avoir perdu, mais aussi une détermination sans faille.
- T'inquiètes pas pour moi, je vous laisserais pas tomber. Sans moi, vous finiriez par vous entretuer.
Elle a pris une gorgée de son café avant de continuer.
-C'est la seule chose qui me permet de tenir. Sans ça, je m'effondrerais.
-Je suis désolé pour Newt, vraiment. Il a été un de mes meilleurs amis, et je sais que ce sera dur, surtout pour toi, mais n'oublies jamais qu'on est là, tu n'es pas seule.
-C'est ce qu'il me disait, tu sais. Que je ne serais plus jamais seule. Et il avait raison, il était tout mon monde. Et il le sera toujours.
Je trouvais tout ça tellement injuste. Nous avons vécu des tas d'épreuves, nous nous sommes battus pour notre survie, et tu n'aurais pas dû nous quitter. Pas maintenant, pas comme ça.
La route sera longue mais il nous faut y arriver, j'y crois, parce que l'espoir est tout ce qu'il nous reste maintenant, et que je refuse de baisser les bras.